1. Les SCPI fiscales
Investir dans des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) peut être une alternative intéressante à l’investissement immobilier. Aussi connues sous le nom de “pierre papier”, ces sociétés vous permettent d’acquérir des parts dans des biens immobiliers.
En plus des avantages indéniables des SCPI (rentabilité, mutualisation des risques grâce à une diversification du parc immobilier, simplicité de gestion, etc.), ces produits offrent des avantages fiscaux liés aux investissements dans l’immobilier neuf. Cependant, il est important de choisir des SCPI fiscales plutôt que des SCPI de rendement.
Les SCPI fiscales collectent des fonds pour acquérir des logements neufs qu’elles louent, reversant une part des loyers aux investisseurs. Vous bénéficiez également d’une réduction d’impôt immédiate sur vos revenus de l’année en cours.
Un avantage supplémentaire est la possibilité d’ajuster le montant de votre souscription en fonction de vos besoins en matière de défiscalisation, tout en respectant un montant minimum d’environ 7500€ imposé par les gestionnaires.
Les trois types de SCPI fiscales sont les suivantes :
- SCPI Pinel : réduction de 10,5% à 17,5%
- SCPI Malraux : réduction de 30%
- SCPI de déficit foncier : report des déficits fonciers (dépenses de rénovation) jusqu’à un plafond de 10700€ par an.
2. Le financement des PME
Pour encourager le financement des petites et moyennes entreprises, le législateur a mis en place des avantages fiscaux pour les contribuables qui investissent dans une PME. Différent du dispositif “ISF PME”, celui-ci permet de réduire l’impôt sur le revenu jusqu’à 25% des versements effectués à une PME.
Le plafond de ce financement est de 50 000€ pour une personne seule et 100 000€ pour un couple. Si vous dépassez ces limites, vous pouvez reporter l’avantage fiscal sur les quatres années suivantes.
Cependant, vous devez conserver les titres pendant au moins 5 ans et le financement doit être réalisé lors de la création de l’entreprise ou lors d’une augmentation de son capital.
Plusieurs critères doivent également être respectés pour les PME :
- L’entreprise doit être assujettie à l’impôt sur les sociétés, elle doit avoir au moins deux salariés et ne peut pas se limiter à la gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier.
- La société doit répondre à la définition communautaire des PME, c’est-à-dire compter moins de 250 salariés et avoir un chiffre d’affaires et un total de bilan inférieurs respectivement à 50 millions et 43 millions d’euros.
3. Les FCPI et FIP
Si vous souhaitez participer au dynamisme économique des entreprises sans prendre le risque de prendre des parts dans une PME, vous pouvez investir dans des FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) ou des FIP (Fonds d’Investissement de Proximité).
De cette manière, vous placez votre argent dans des entreprises non cotées, accompagnant ainsi le développement de plusieurs PME.
L’avantage fiscal accordé est une réduction d’impôt de 25% des versements effectués, dans la limite de 12000€ pour une personne seule et 24000€ pour un couple. Il est possible de cumuler ces montants en investissant à la fois dans des FCPI et des FIP.
Comme pour le financement des PME, les parts de FCPI et de FIP doivent être conservées pendant au moins 5 ans.
4. L’épargne retraite
Il est devenu essentiel de se constituer une retraite complémentaire. En utilisant l’épargne privée pour préparer votre retraite, vous pouvez non seulement vous assurer une tranquillité d’esprit pour vos vieux jours, mais aussi bénéficier de déductions fiscales liées aux cotisations des produits d’épargne retraite individuels ou collectifs, en fonction de votre statut.
Dans tous les cas, les déductions fiscales liées aux cotisations des produits d’épargne retraite, individuels ou collectifs, sont soumises à un plafond global commun de 10% des revenus, compris entre un montant minimum correspondant à 10% du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) et un montant maximum correspondant à 10% de 8 fois le plafond de la sécurité sociale.
Il est important de noter que le PASS pour l’année 2021 est fixé à 41 136 euros.
Les cotisations versées en 2022 peuvent être déduites des revenus perçus en 2022 et déclarées au printemps 2023, dans les limites suivantes :
- 4113 euros (10% x 41 136)
- 32 904 euros au maximum (10% x 8 x 41 136)
5. Les dons et subventions
En faisant des dons à des organismes à but non lucratif et d’intérêt général, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt, sous réserve de fournir un justificatif :
- 66% des versements effectués dans l’année, dans la limite de 20% du revenu imposable global.
- 75% des versements aux organismes fournissant des soins, repas, ou logement aux personnes défavorisées, dans la limite de 521€.
En ce qui concerne les dons et cotisations aux partis politiques, ils sont pris en compte dans la limite de 15000€ par an et par foyer fiscal. L’excédent peut être reporté sur les cinq années suivantes.
6. Investissement forestier
Investir dans la forêt française permet de bénéficier d’un avantage fiscal dans le cadre d’un placement en numéraire et d’une gestion de patrimoine privé. Il est également possible d’acheter des parts de groupements forestiers ou de sociétés d’épargne forestière, qui doivent être conservées jusqu’au 31 décembre de la 4ème année suivant l’acquisition.
Pour bénéficier de l’avantage fiscal, les contribuables doivent acquérir des terrains forestiers, voire des terrains non boisés à reboiser dans un délai de 3 ans, sous certaines contraintes :
- Le terrain doit faire moins de 25 hectares, mais il doit être possible de constituer une unité de gestion d’au moins 10 hectares d’un seul tenant, ou de porter une unité de gestion existante à 10 hectares.
- Il est obligatoire de conserver le terrain pendant au moins 8 ans, et pendant cette période, un plan de gestion agréé par le centre régional de propriété forestière doit être appliqué.
L’avantage fiscal est une réduction d’impôt de 18% des sommes investies, avec un plafond de 5700€ pour une personne seule et 11400€ pour un couple.
7. L’investissement dans des SOFICA
Pour réduire vos impôts, vous pouvez également investir dans des sociétés agréées spécialisées dans le financement des œuvres audiovisuelles : les SOFICA. Ces sociétés permettent de financer environ une centaine de films chaque année.
La réduction d’impôt s’élève à 30% des sommes investies, dans la limite de 18000€ par an, ou 25% du revenu global net annuel. Dans certaines conditions spécifiques, la réduction peut atteindre 36%. Il est impératif de conserver vos parts pendant au moins 5 ans.
8. Emploi et services à domicile
L’emploi et les services à domicile, liés à votre résidence principale ou secondaire, peuvent également vous permettre de réduire vos impôts grâce à des crédits d’impôt.
Il est important de noter que les salariés employés à titre professionnel, ainsi que les services liés à l’installation ou au dépannage d’équipements domestiques, ou à la réalisation de travaux, ne donnent pas droit à un crédit d’impôt. Les services rendus doivent être de caractère privé, personnel et familial, tels que le ménage, le jardinage, le soutien scolaire, etc.
Le crédit d’impôt correspond à 50% des dépenses totales, y compris les charges sociales. Le plafond est de 12000€ par an, auxquels s’ajoutent 1500€ par enfant à charge ou membre du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans (pour une limite totale de 15000€). Pour la première année d’embauche, ces plafonds sont portés à 15000€ (limite totale de 18000€).
En cas d’invalidité d’un membre du foyer fiscal, le plafond est fixé à 20000€, afin de contribuer au financement de l’assistance d’une personne.
Il est à noter que certaines dépenses sont plafonnées en fonction des prestations fournies. Il est important de se renseigner régulièrement car ces plafonds peuvent varier.
De plus, ce crédit d’impôt est accordé aux contribuables qui ont une activité professionnelle à temps partiel ou à plein temps, ou qui sont demandeurs d’emploi pendant au moins 3 mois dans l’année des dépenses. Si vous ne vous trouvez pas dans cette situation, vous ne pourrez bénéficier que d’une réduction d’impôt.
9. La garde d’enfants à l’extérieur
Une autre solution pour réduire vos impôts est de profiter du fait d’avoir des enfants gardés à l’extérieur du domicile par une personne agréée ou dans un établissement bénéficiant d’un agrément. De plus, l’enfant doit être âgé de moins de 6 ans.
Le crédit d’impôt correspond à 50% des frais annuels, dans la limite de 2300€ par enfant, ce qui représente une déduction maximale de 1150€ par enfant.
10. L’achat d’un véhicule “propre”
Le Bonus écologique
Si vous avez épuisé toutes les autres solutions pour réduire vos impôts, vous pouvez vous faire plaisir tout en pensant à l’environnement en achetant un véhicule électrique et/ou à hydrogène, neuf ou d’occasion. Vous pourrez bénéficier d’un bonus écologique, sous conditions de revenus, pouvant aller jusqu’à 7000€ pour une voiture et 8000€ pour une camionnette.
Ce bonus écologique prend la forme d’un crédit d’impôt qui déduit une partie des dépenses liées à l’achat de votre véhicule sur vos impôts. Pour en bénéficier, vous devez déclarer l’achat du véhicule lors de votre déclaration d’impôt.
La Prime à la conversion
Cette prime a pour objectif d’aider les contribuables français à acheter un véhicule neuf ou d’occasion, et peut aller jusqu’à 4000€ pour l’achat d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion, et jusqu’à 6000€ pour l’achat d’un véhicule électrique et/ou à hydrogène. Pour plus d’informations sur les aides à l’achat de véhicules propres, consultez le site ecologie.gouv.
Voici un récapitulatif des 10 façons de réduire vos impôts en dehors de l’immobilier :
- Les SCPI fiscales
- Le financement des PME
- Les FCPI et FIP
- L’épargne retraite
- Les dons et subventions
- L’investissement forestier
- L’investissement dans des SOFICA
- L’emploi et les services à domicile
- La garde d’enfants à l’extérieur
- L’achat d’un véhicule “propre”
N’oubliez pas que pour certaines réductions d’impôts, le dispositif doit être mis en place avant la fin de l’année. Il est donc important d’anticiper et de préparer votre imposition tout au long de l’année.
En dehors de l’immobilier et de ses avantages de défiscalisation, il existe d’autres moyens de réduire vos impôts. Pensez à vous informer des avantages fiscaux, notamment des différents cas d’exonérations, pour rester à jour avec les dernières astuces. Vous pouvez aussi vous faire conseiller en matière de gestion de patrimoine pour optimiser votre réduction d’impôts.