A la maison, au travail ou en politique, la parité est encore loin d’être atteinte. À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, découvrez un état des lieux des écarts de situation entre hommes et femmes en France. Voici 14 preuves des inégalités persistantes :
Les tâches domestiques
En 2010, les femmes passaient en moyenne 4h01 par jour à effectuer des tâches domestiques telles que le ménage, les courses, les soins aux enfants, le jardinage et le bricolage. Les hommes, quant à eux, y consacraient seulement 2h13. Bien que l’écart se soit réduit de 40% en 25 ans, plus de 2 millions de femmes (soit 14% des femmes âgées de 20 à 59 ans, hors étudiantes) étaient en 2011 au foyer, en couple, sans chercher à travailler.
Le temps libre
Les hommes disposent en moyenne de 4h28 de temps libre chaque jour, une demi-heure de plus que les femmes. De plus, sept personnes pratiquant un sport et titulaires d’une licence sur dix sont des hommes.
Les familles monoparentales
Sur 1,5 million de familles monoparentales, la personne seule est une femme dans 85% des cas (en 2011).
La représentation politique
Moins de 14% des maires, environ 27% des députés et 20% des sénateurs sont des femmes. Ces proportions, bien qu’en hausse, restent très faibles par rapport à leur poids dans le corps électoral (53%).
L’espérance de vie
En 2014, l’espérance de vie des femmes était de 85,5 ans, contre 79,3 ans pour les hommes.
Les agressions sexuelles
En 2012, 6,8% des femmes ont déclaré avoir été victimes d’une agression sexuelle au cours des deux années précédentes, contre 2,7% des hommes.
La réussite scolaire
Les filles réussissent légèrement mieux que les garçons au baccalauréat général, avec un taux de réussite de 90,6% contre 88,3%. Elles excellent particulièrement dans les séries scientifiques, avec un taux de 92,2% contre 89,6%. De manière générale, en 2012, 71% des femmes âgées de 25 à 34 ans étaient titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme supérieur, contre 61,5% des jeunes hommes. Cependant, bien qu’elles soient majoritaires dans les universités (59,1%), elles restent sous-représentées dans les écoles d’ingénieurs (27%).
L’activité professionnelle
Au fil des trente dernières années, les taux d’activité se sont rapprochés. Fin 2014, 67,6% des femmes âgées de 15 à 64 ans étaient actives (c’est-à-dire ayant un emploi ou en recherchant un), contre 75,4% des hommes. Dans les familles monoparentales, les femmes sont même légèrement plus souvent actives que les hommes (59,5% contre 57% en 2013, pour les personnes de plus de 15 ans).
Le chômage
Traditionnellement, le chômage touchait davantage les femmes jusqu’en 2011. Cependant, il touche désormais en proportion plus d’hommes (10,7%) que de femmes (10,2%).
Les emplois à temps partiel
Près de 80% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes. Trois femmes sur dix (soit 30,6%) n’ont pas un emploi à temps plein, contre 7,2% des hommes (en 2013). Cette proportion est encore plus élevée pour les mères de plus de 3 enfants en couple (43,8%).
La présence des femmes dans les postes de direction
En moyenne, un cadre dirigeant sur cinq était une femme en 2012 (soit 21,6%). En Île-de-France, la part des femmes dirigeantes dépasse le quart, tandis que la région Poitou-Charentes se trouve en queue de peloton (avec moins de 14%). Les femmes représentent 32,5% de la population des cadres dans le secteur privé et 39,6% dans le secteur public.
L’inégalité salariale
En moyenne, les salaires des femmes sont inférieurs de 19,2% à ceux des hommes (en équivalents temps plein, tous secteurs confondus, en 2012). Dans la fonction publique seule, cet écart moyen est réduit à 12% (selon le Défenseur des droits-DGAFP).
La contribution aux revenus du couple
Trois femmes sur quatre gagnent moins que leur conjoint et leur contribution aux revenus du couple s’élève en moyenne à 36%. De plus, à poste strictement équivalent, une femme cadre gagne en moyenne 8,5% de moins qu’un homme, d’après l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).
Les pensions de retraite
En raison de carrières souvent moins favorables et incomplètes, la pension moyenne de retraite (de droit direct) des femmes s’élève à 967 euros bruts par mois, soit 40% de moins que celle des hommes (1 610 euros), selon la Drees (ministère de la Santé). Cependant, cet écart se réduit à 26% lorsque l’on prend en compte la pension de réversion (veuvage) et le minimum vieillesse.
Ces données proviennent de l’Insee, sauf mention contraire.
Ces statistiques mettent en évidence les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes dans différents domaines de la société. Malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre la parité et garantir l’égalité des chances pour tous.