Performances thermiques et acoustiques, sécurité, style, budget… De nombreux critères à prendre en compte lorsqu’on envisage de changer ses fenêtres. Côté Maison fait le point avec vous sur tout ce qu’il faut savoir avant d’investir dans de nouvelles fenêtres.
Vous souhaitez passer de vos anciennes fenêtres à des modèles plus performants en termes d’isolation et de sécurité ? Il existe néanmoins certaines règles à respecter. Côté Maison vous donne toutes les clés pour changer vos fenêtres sans commettre d’erreurs.
1. Pourquoi changer ses fenêtres ?
Le remplacement des fenêtres améliore l’isolation thermique de votre maison, car les ouvertures représentent 10 à 15 % des pertes de chaleur. Cela se traduit par des économies de chauffage et un confort accru grâce à l’élimination du phénomène de paroi froide sur les vitres. De plus, votre maison sera mieux protégée des bruits extérieurs.
2. Faut-il remplacer toutes les fenêtres en même temps ?
Ce n’est pas obligatoire, mais cela dépend de vos moyens. Si vous n’avez pas le budget nécessaire pour tout remplacer d’un coup, privilégiez d’abord les pièces à vivre ou les plus chauffées pour améliorer leur confort.
3. Quel matériau privilégier pour ses fenêtres ?
Qu’elles soient en bois, en PVC, en aluminium ou même mixtes, chaque type de fenêtre a ses avantages. Les fenêtres en bois sont performantes sur le plan thermique, mais nécessitent un entretien régulier. Les profilés en aluminium sont durables et disponibles dans une large gamme de couleurs. Le PVC, économique et isolant, est le matériau le plus populaire en rénovation, mais offre moins de choix en termes de couleurs. Enfin, les fenêtres mixtes haut de gamme offrent une excellente isolation thermique et ne nécessitent pas d’entretien. Elles sont composées d’une menuiserie en bois ou en PVC avec un capotage en aluminium.
4. Quels types d’ouverture puis-je choisir et comment respecter le style de mes anciennes fenêtres ?
En rénovation, les fenêtres sont disponibles dans tous les types d’ouverture. Les fenêtres battantes sont idéales pour ventiler les chambres ou la cuisine en toute sécurité, et le système oscillo-battant permet également d’entrebâiller le haut des fenêtres. Les fenêtres coulissantes s’ouvrent sans empiéter sur l’espace intérieur. Vous pouvez également choisir des options décoratives, comme des crémones apparentes en laiton, en cuivre ou blanches, pour apporter du charme à vos nouvelles fenêtres. Pour personnaliser davantage, optez pour des petits-bois intégrés et jouez sur les matériaux pour harmoniser avec votre façade.
5. Quel sera mon gain sur le plan thermique ?
Les fenêtres équipées de vitrage à isolation thermique renforcée protègent votre maison du froid en hiver et de la chaleur en été. Le coefficient Uw exprimé en W/m2.K indique la performance thermique d’une fenêtre. Plus ce coefficient est bas, meilleure est l’isolation. Les fenêtres les plus performantes affichent des coefficients thermiques inférieurs à 1,4 W/m2.K, ce qui représente une économie d’énergie de 80 % par rapport à un simple vitrage, et des économies de chauffage de 10 à 30 % selon les cas.
6. Vaut-il mieux privilégier le confort thermique ou acoustique ?
Les vitrages acoustiques ont de moins bonnes performances thermiques à épaisseur équivalente. Il est donc recommandé de les choisir lorsque l’environnement est vraiment bruyant ou seulement pour les pièces les plus exposées.
7. Faut-il changer les volets en même temps ?
Non, il est tout à fait possible de le faire ultérieurement, même si vous souhaitez passer de volets battants à des volets roulants motorisés.
8. Une nouvelle fenêtre signifie-t-elle forcément moins de lumière ?
Lors d’une rénovation, le plus souvent, les menuiseries sont remplacées en gardant l’ancien cadre (le dormant), ce qui réduit généralement la surface vitrée et donc la luminosité. Cette inconvénient peut être atténué en optant pour des fenêtres à ouvrant caché. Ces menuiseries fines conservent la même épaisseur que l’ancienne fenêtre, ce qui permet de conserver voire d’augmenter la surface vitrée initiale.
9. Dois-je également me protéger contre les cambrioleurs ?
Certaines fenêtres sont plus exposées que d’autres aux tentatives de vol, notamment celles situées en rez-de-chaussée ou dépourvues de volets. Les fabricants proposent différentes options pour dissuader les cambrioleurs, comme des fiches anti-dégondage, un renforcement de la menuiserie ou des vitrages feuilletés. Le label A2P, délivré par le CNPP (Centre national de prévention et de protection) et reconnu par les assurances, distingue les équipements permettant de se protéger efficacement contre les intrusions.
10. Que dit la réglementation et puis-je bénéficier d’aides ?
Depuis le 1er novembre 2007, la réglementation exige des niveaux de performance thermique pour les fenêtres lors de leur remplacement, comme le double vitrage à isolation renforcée. Bien que cela entraîne des coûts plus élevés, cela donne également droit à un crédit d’impôt de 25 % à 40 % selon les cas. De plus, le changement des fenêtres peut être éligible à des aides publiques ou à des prêts, sous certaines conditions liées à leurs performances thermiques ou acoustiques. Il est cependant important de faire ces démarches avant le début des travaux. Enfin, si la pose est effectuée par un professionnel, vous bénéficiez d’une TVA réduite à 5,5 %.
11. La pose de mes nouvelles fenêtres causera-t-elle des problèmes dans ma maison ?
Une fenêtre neuve est beaucoup plus étanche à l’air qu’une fenêtre ancienne, ce qui modifie l’équilibre de la ventilation de votre logement. Si votre logement est équipé d’une ventilation défaillante ou en est dépourvu, le remplacement des fenêtres peut causer des dégradations, voire des moisissures. Le poseur doit donc prendre en compte ce risque et réaliser un diagnostic de ventilation. Si les nouvelles fenêtres ne sont pas équipées d’entrées d’air, une ventilation adaptée doit être installée.
12. Y a-t-il des labels ou des certifications pour m’aider dans mon choix ?
Pour garantir la qualité des menuiseries, la marque NF CSTBat, décernée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), garantit la qualité de fabrication ainsi que la résistance et l’étanchéité de la menuiserie. Il existe également d’autres certifications portant sur des aspects spécifiques. Par exemple, le classement AEV mesure l’étanchéité à l’eau, à l’air et la résistance au vent de la menuiserie. Le certificat Acotherm atteste des performances acoustiques et thermiques. Le label Cekal garantit la qualité des doubles vitrages ainsi que leurs performances acoustiques et thermiques. Enfin, les menuiseries en aluminium possèdent des labels de qualité, tels que l’appellation Qualicoat qui atteste de la résistance aux rayures, aux UV et à la décoloration, ou les menuiseries Qualimarine qui sont plus résistantes aux environnements agressifs, comme le bord de mer.
13. Quelles garanties doit offrir le poseur ?
L’installateur doit être couvert par une garantie responsabilité civile décennale. Vous avez le droit d’exiger son attestation d’assurance au moment de la commande. Les travaux liés au changement des fenêtres bénéficient également de garanties légales fournies par l’installateur : une garantie de parfait achèvement d’un an, une garantie de bon fonctionnement de deux ans et une garantie décennale de dix ans.
14. Cela nécessite-t-il d’importants travaux ?
Dans la plupart des cas, les travaux sont limités. La pose consiste à placer un encadrement neuf sur l’ancien. Cette solution permet un remplacement rapide des fenêtres sans dégradation des murs, avec une durée d’intervention généralement comprise entre deux heures et une demi-journée par fenêtre, selon leur taille et leur matériau. Cependant, si le dormant existant est en mauvais état, il doit être remplacé. Cette solution de dépose totale demande plus de temps d’intervention et peut nécessiter des travaux de reprise au niveau du mur pour installer la nouvelle fenêtre.
15. Combien coûtera la pose de nouvelles fenêtres ?
Le prix d’une fenêtre varie en fonction de son matériau, de la qualité du vitrage et bien sûr de ses dimensions. En rénovation, les fenêtres sur mesure sont généralement plus chères que les modèles standards. Les prix hors pose commencent à environ 150 euros pour le PVC, 200 euros pour le bois et 300 euros pour l’aluminium. Il faut également prévoir de 150 à 300 euros pour la pose de chaque fenêtre. Ainsi, pour 6 fenêtres de qualité à ouvrant caché en aluminium et leur installation, le coût total avoisine généralement 5 000 euros.