Peut-être avez-vous déjà vécu cela une fois, deux fois, trois fois. Ou peut-être jamais. Certaines personnes adorent, c’est orgasmique. D’autres trouvent cela douloureux. Une chose est certaine, le squirt, également connu sous le nom d’”émission fontaine”, suscite l’intérêt.
Dans son livre “Jouissance Club, une cartographie du plaisir”, récemment publié chez Marabout, Jüne Pla, une illustratrice spécialisée dans le domaine, en parle. Elle s’y connait, grâce à son expérience personnelle, mais aussi aux témoignages que lui confient les internautes sur Instagram, où elle compte plus de 320 000 abonnés.
Non, le squirt ne se limite pas aux films pornos. Et non, il ne s’agit pas toujours d’un geyser extraordinaire. Les idées reçues sont nombreuses, témoignant d’un manque d’information et de recherches scientifiques sur le sujet.
À ne pas confondre avec l’éjaculation
Nous en savons quelques-unes sur le squirt. Tout d’abord, il faut le différencier de l’éjaculation féminine. Le liquide est éjecté par l’urètre, et il peut contenir des traces d’urine. C’est pourquoi certaines personnes ont l’impression d’avoir envie d’uriner au moment du squirt.
Pour le reste, c’est encore un mystère, selon Jüne Pla. Nous ne savons vraiment pas pourquoi certaines personnes y arrivent mieux que d’autres. Faut-il être très excitée ? Nous ne le savons pas. Faut-il bien connaître son corps et être à l’aise avec lui ? Probablement, mais cela n’a pas été prouvé.
“Il n’y a pas de technique universelle qui fonctionne pour tout le monde”, insiste l’experte. Certaines personnes le ressentent venir, d’autres non. Cela peut se produire pendant un orgasme, mais pas systématiquement. Il est possible d’éjaculer en même temps ou pas du tout. Certaines personnes ne peuvent le faire qu’en présence de leur partenaire, alors que d’autres y parviennent en solo.
Entraînement, en duo ou en solitaire
Cependant, il est possible de s’entraîner. Dans son livre, Jüne Pla propose quelques techniques pour s’exercer et peut-être enfin “ouvrir les vannes”. En voici quelques-unes.
“Commencez par former un crochet avec votre index et votre majeur”, écrit-elle à l’adresse de votre partenaire. “Vos doigts et votre poignet doivent être immobiles, c’est votre avant-bras qui doit effectuer un mouvement vertical. Vos doigts doivent taper juste au-dessus du mont pubien, là où votre autre main doit s’appuyer.”
“La sensation est presque similaire à la stimulation de la zone rugueuse, car le canal urétral est également sollicité, cependant les doigts sont plus proches de la vessie”, explique-t-elle. “Donc, si vous avez l’impression d’avoir envie d’uriner, c’est normal, vous êtes peut-être sur le point de squirter.”
“Vous voulez le faire sans l’aide de personne ? J’ai ce qu’il vous faut”, assure l’experte. “Sortez votre meilleur gode et insérez-le. L’astuce est de le faire pivoter pour qu’il vienne taper vers le haut du vagin, près de la vessie. Vous pouvez pousser avec votre périnée, cela peut aider certaines personnes.”
“Jouissance Club, une cartographie du plaisir”, par Jüne Pla, est disponible en librairie.
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