350: Les résidents veulent la fin des liens entre le Musée de l’Histoire et l’industrie pétrolière

350: Les résidents veulent la fin des liens entre le Musée de l’Histoire et l’industrie pétrolière

Le Musée de l’Histoire, situé à Ottawa, fait face à une controverse grandissante concernant ses liens étroits avec l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP). C’est pourquoi des membres de la communauté ont créé une exposition alternative pour faire entendre leur voix. Aujourd’hui, ces résidents ont décidé de “mettre l’ACPP en exposition” au sein même du Musée de l’Histoire.

Depuis 5 ans, le Musée de l’Histoire accepte des subventions de l’ACPP, qui est l’un des principaux sponsors de la Salle d’Histoire canadienne, en célébration du 150e anniversaire du Canada.

Ce partenariat soulève des inquiétudes tant au niveau régional que national, car l’ACPP représente les plus grandes compagnies pétrolières et gazières du pays, dont beaucoup sont actives dans les sables bitumineux de l’Alberta.

Clayton Thomas-Muller, membre de la campagne “Arrêtez-les-à-la-source” de 350.org, affirme que ces entreprises ne tiennent absolument pas compte des droits des Autochtones ni des réalités scientifiques du changement climatique. “Le Musée de l’Histoire n’est pas l’endroit pour le déni du changement climatique, ni pour ignorer les droits des Autochtones, ni pour des lobbyistes qui s’acharnent à affaiblir les protections environnementales du Canada. En un mot, le Musée de l’Histoire n’est pas l’endroit pour l’ACPP.”

Thomas-Muller exprime également des préoccupations concernant le parrainage de la nouvelle Salle d’Histoire canadienne par l’ACPP, qui a ouvert ses portes le 1er juillet. “L’ACPP a été à l’origine de certaines des plus grandes attaques contre les droits et la culture des Autochtones ces dernières années. Le fait qu’ils étalent maintenant leur logo sur quelque chose censé honorer l’histoire de cette terre est, franchement, totalement offensant”, explique Thomas-Muller.

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En mars, 350.org a lancé une campagne appelant le Musée de l’Histoire à mettre fin définitivement à ses liens avec le groupe de lobbying. En avril, des membres de la communauté ont assisté à l’Assemblée générale annuelle du musée pour exprimer leurs préoccupations concernant ce partenariat. Après avoir tous fait de puissantes interventions appelant le PDG du musée, Mark O’Neill, à rompre ses liens avec l’ACPP, le groupe a remis plus de 6 000 signatures de pétition provenant de personnes de partout au Canada.

Aujourd’hui, ces résidents sont à l’extérieur du musée, “mettant l’ACPP en exposition” pour montrer les pratiques préjudiciables de l’ACPP et leur impact sur les actions climatiques face à la crise environnementale, ainsi que les violations des droits des Autochtones liées à l’expansion des sables bitumineux et à la construction de pipelines.

Katie Perfitt, l’organisatrice de la campagne de désinvestissement du Canada pour 350.org, affirme que cette action mettra en lumière les positions contradictoires du musée. “D’un côté, le Musée de l’Histoire célèbre les peuples autochtones. De l’autre côté, il accepte des subventions de l’ACPP, un groupe qui fait pression pour affaiblir les protections de l’eau, de la terre et du climat. Les pratiques douteuses de l’ACPP ont en réalité été à l’origine du mouvement Idle No More. Il est temps que le musée résolve cette contradiction en mettant définitivement fin à ce partenariat.”

En rompant ses liens avec l’ACPP, le Musée de l’Histoire rejoindrait la Tate Modern de Londres et le Musée américain d’Histoire naturelle de New York, qui ont tous deux mis fin à leurs liens avec les grandes compagnies pétrolières.

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Contact :
Katie Perfitt, 613 250 0302, [email protected]