De plus en plus de personnes se tournent vers le végétarisme, et ce n’est pas sans raison. Au-delà des arguments éthiques et des bénéfices pour la santé, l’impact environnemental de la consommation de viande est colossal. Voici quatre raisons convaincantes de devenir végétarien pour préserver notre planète.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
L’élevage industriel est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde. En fait, il génère environ 7 milliards de tonnes de CO2 chaque année, ce qui représente 14,5% de toutes les émissions liées aux activités humaines, soit plus que les émissions annuelles combinées de la France et des États-Unis. Ce chiffre n’inclut même pas l’impact de l’aquaculture et de la pêche.
Le transport et la production d’aliments pour le bétail, la fermentation gastrique des ruminants, le stockage des déchets animaux, tout cela contribue au réchauffement climatique. En réduisant notre consommation de produits animaux, nous pouvons réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre. En fait, une journée sans produits animaux par semaine a un impact plus important sur nos émissions que le fait d’acheter des produits locaux tous les jours. Un régime végétalien émet 2,5 fois moins de gaz à effet de serre qu’un régime omnivore occidental.
Préserver les forêts et la biodiversité
La production de viande est la principale cause de déforestation dans le monde. Des millions d’hectares de forêts sont détruits chaque année pour faire place aux cultures de soja et de maïs destinées à nourrir le bétail. La déforestation a des conséquences graves sur la biodiversité et le climat. Moins de forêts signifient moins d’habitats pour les animaux sauvages et moins de capacité à absorber les émissions de dioxyde de carbone.
En particulier, l’élevage bovin est responsable de 63% de la déforestation en Amazonie. Pour mieux comprendre l’ampleur de ce problème, je vous recommande la BD de Greenpeace “Déracine et des ailes” et leur dossier complet sur l’objectif “Zéro déforestation”.
Photo par Greenpeace
Économiser d’énormes quantités d’eau
La production de viande nécessite également une quantité massive d’eau. Que ce soit pour la culture des céréales destinées à l’alimentation du bétail, pour l’abreuvement des animaux ou pour le nettoyage des carcasses, l’eau est une ressource précieuse utilisée en grande quantité.
Par exemple, la production d’un kilo de bœuf nécessite 13 500 litres d’eau, bien plus que pour le porc (4 600 litres) et le poulet (4 100 litres). En comparaison, la culture de céréales telles que le riz (1 400 litres), le blé (1 200 litres) ou le maïs (700 litres) consomme beaucoup moins d’eau. En moyenne, une alimentation végétale consomme cinq fois moins d’eau qu’une alimentation basée sur les produits animaux.
Alors que la question de l’accès à l’eau potable est de plus en plus préoccupante, nous ne pouvons pas ignorer le gaspillage d’eau associé à la production de viande.
Prévenir la pollution de l’eau et la dégradation des sols
L’élevage est la principale source de pollution de l’eau. Les déchets animaux, les antibiotiques, les hormones, les produits chimiques, les engrais et les pesticides utilisés pour cultiver les céréales destinées à l’alimentation animale sont à l’origine de cette pollution.
Les excréments animaux génèrent une quantité importante d’ammoniac, un gaz responsable des pluies acides qui appauvrissent les sols et polluent les lacs et les rivières. De plus, les pesticides utilisés dans la culture des céréales et le lisier provenant de l’élevage contribuent à la contamination des nappes phréatiques.
Enfin, la compaction des sols causée par l’élevage empêche l’infiltration de l’eau et entraîne l’érosion des sols, les rendant stériles.
Face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité, il est essentiel de prendre en considération l’impact de notre mode de vie sur la planète. Trier nos déchets et éteindre le robinet lorsque nous nous brossons les dents sont des gestes louables, mais ils ne suffisent pas face aux enjeux actuels.
Si arrêter totalement de consommer de la viande vous semble impossible, commencez progressivement en réduisant votre consommation. Vous remarquerez que plus vous en mangez moins, moins vous en avez envie. C’est simplement une question d’habitude à changer.
J’espère que ces arguments vous ont donné matière à réflexion et peut-être même envie d’adopter une alimentation végétale. Si c’est le cas, je vous encourage à consulter le site de l’association L214, qui regorge d’informations sur la cause animale et de conseils pour devenir végétarien. Promis, une alimentation végétale ne se résume pas à manger que des graines 😉