Lorsqu’il s’agit de protéger l’environnement, devenir végétarien(ne) est l’une des actions individuelles les plus efficaces. Chaque jour, nous accomplissons de petits gestes écologiques, tels que réduire nos déchets, consommer local et de saison, trier nos déchets, et fabriquer nos cosmétiques et produits ménagers. Mais, en réalité, ce qui fait vraiment la différence, c’est notre alimentation. En effet, la consommation de viande a un impact colossal sur l’environnement.
Pourquoi Adopter un Régime Végétarien pour “Sauver la Planète” ?
L’élevage industriel ravage les forêts, pollue les eaux et dérègle le climat. Opter pour un régime végétarien permet de :
- Réduire les émissions excessives de gaz à effet de serre
- Préserver les forêts naturelles et protéger les espèces menacées
- Économiser des quantités colossales d’eau
- Éviter la pollution de l’eau et l’appauvrissement critique des sols
1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre
L’élevage de bétail émet environ 7 milliards de tonnes de CO2 par an et représente 14,5% des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines. Pour vous donner une idée, cela représente plus que les émissions annuelles de la France et des États-Unis combinées. Et cela ne prend même pas en compte l’aquaculture et la pêche !
Les émissions de gaz à effet de serre sont principalement causées par la production et le transport des aliments pour le bétail, la fermentation gastrique des ruminants, le stockage du lisier et le transport des animaux pour l’abattage.
Il est important de noter qu’éviter de consommer des produits animaux une journée par semaine réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre que d’acheter des produits locaux tous les jours de la semaine. En fait, un régime végétalien produit 2,5 fois moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’un régime omnivore occidental.
2. Protéger les forêts naturelles et la biodiversité
La viande est la première cause de déforestation dans le monde. Des millions d’hectares de forêts sont rasés pour cultiver du soja et du maïs destinés à l’alimentation animale.
L’élevage bovin à lui seul est responsable de 63% de la destruction de la forêt amazonienne. Cette déforestation affecte non seulement la biodiversité, mais contribue également au réchauffement climatique. Moins de forêts signifient moins d’habitats naturels pour les animaux sauvages et moins d’arbres pour absorber les émissions de dioxyde de carbone.
3. Économiser des quantités colossales d’eau
La production de viande nécessite énormément d’eau. Il en faut pour cultiver les céréales destinées à l’alimentation animale, pour abreuver les animaux, et pour nettoyer les carcasses.
Par exemple, produire un kilogramme de bœuf nécessite 13 500 litres d’eau, soit bien plus que pour le porc (4 600 litres) et le poulet (4 100 litres). En comparaison, cultiver des céréales comme le riz (1 400 litres), le blé (1 200 litres) ou le maïs (700 litres) nécessite beaucoup moins d’eau.
En moyenne, il faut 5m3 d’eau pour produire 1000 calories d’origine animale, contre seulement 1m3 pour 1000 calories d’origine végétale. Une alimentation végétale consomme donc cinq fois moins d’eau. Alors que la rareté de l’eau potable est un enjeu mondial, un tel gaspillage ne peut être ignoré.
4. Éviter la pollution de l’eau et l’appauvrissement critique des sols
L’élevage est la principale source de pollution de l’eau. Les déchets animaux, les antibiotiques, les hormones, les produits chimiques, les engrais et les pesticides utilisés dans la culture des céréales consommées par le bétail sont tous des polluants.
Les excréments des animaux génèrent d’énormes quantités d’ammoniac, un gaz responsable des pluies acides, qui appauvrit les sols, perturbe les écosystèmes et pollue les lacs et les rivières.
Les pesticides utilisés dans la culture des céréales et le lisier provenant de l’élevage contribuent également à la pollution des nappes phréatiques.
De plus, la compaction du sol causée par les animaux d’élevage empêche l’infiltration de l’eau et entraîne l’érosion des sols, les rendant stériles.
Face à l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité, il est impératif de prendre conscience de l’impact de notre mode de vie sur la planète. Triez vos déchets et éteignez le robinet lorsque vous vous brossez les dents, c’est bien, mais cela ne suffit pas. Un changement alimentaire est nécessaire.
Si arrêter complètement de manger de la viande vous semble impossible, commencez en douceur en réduisant progressivement votre consommation. Vous constaterez par vous-même que moins vous mangez de viande, moins vous en avez envie.
J’espère vous avoir donné matière à réflexion et peut-être même l’envie d’adopter une alimentation végétale. Si c’est le cas, je vous conseille de visiter le site de l’association L214, riche en informations sur la cause animale et en conseils pour devenir végétarien. Promis, on ne mange pas que des graines 😉
Sources : www.viande.info / Le Monde / Euractiv / Greenpeace