5 Raisons de Boycotter la Marque de Vêtement SHEIN

5 Raisons de Boycotter la Marque de Vêtement SHEIN

Risques pour la santé

Un rapport de Greenpeace révèle que sur les 47 produits SHEIN analysés, sept d’entre eux (soit 15%) contiennent des substances chimiques dangereuses dépassant les limites réglementaires de l’Union européenne. Certains de ces produits dépassent également les limites canadiennes. Par exemple, en 2021, Santé Canada a rappelé un imperméable pour enfant vendu par SHEIN, car il contenait 20 fois plus de plomb que la limite autorisée. Cette situation est préoccupante pour les adolescentes, qui constituent la clientèle principale de SHEIN, car elles sont plus vulnérables aux perturbateurs endocriniens pendant leur puberté. De plus, les travailleurs des usines SHEIN sont également exposés à ces produits toxiques, ce qui peut avoir de graves conséquences sur leur santé.

Impacts environnementaux

La teinture nocive utilisée par SHEIN pour certains de ses produits pollue les eaux chinoises, ainsi que nos propres eaux, et cela pour une très longue durée. Certains perturbateurs endocriniens persistent indéfiniment dans l’environnement et restent dans l’eau sans se dégrader. Les populations vivant à proximité des usines SHEIN sont donc exposées à un risque élevé, car elles utilisent quotidiennement ces eaux polluées par les installations de l’entreprise.

De plus, SHEIN se démarque des autres marques par son cycle de production très court et la quantité impressionnante de produits fabriqués dans ses 6000 usines chinoises. Le géant du textile est capable de mettre en ligne entre 2000 et 10 000 nouvelles pièces chaque jour sur son application, selon une enquête menée par Rest of World. Malheureusement, en raison de leur mauvaise qualité, ces vêtements sont rarement portés et sont principalement fabriqués à partir de matériaux non recyclables. Cela entraîne une durée de vie très courte pour ces produits, générant ainsi d’énormes quantités de déchets.

À lire aussi  Comment envoyer de l’argent en toute sécurité vers les comptes MTN Mobile Money au Ghana en 5 étapes simples

En outre, SHEIN est responsable de 22 % des émissions de CO2 des adolescentes en France, selon Teenage Lab.

Atteintes aux droits humains

Comme de nombreuses autres marques de fast fashion, SHEIN exploite ses travailleurs dans des conditions inhumaines, en leur imposant des heures de travail excessives et en les rémunérant très peu. De plus, les normes de sécurité ne sont pas respectées. Ces abus ont été signalés par l’ONG suisse Public Eye. Les travailleurs de SHEIN sont contraints de travailler jusqu’à 75 heures par semaine, souvent six jours d’affilée, et ils sont payés à la pièce, représentant moins de 5 % du prix de chaque vêtement. Par ailleurs, SHEIN, comme d’autres marques de fast fashion, est accusée de profiter de l’exploitation des Ouïghours, une minorité musulmane détenue massivement dans des camps de rééducation en Chine. Des parlementaires américains ont récemment demandé une enquête indépendante sur SHEIN et son implication présumée dans cette exploitation.

Techniques féroces de marketing numérique

L’application de SHEIN dispose d’un algorithme puissant qui repère les micro-tendances sur les réseaux sociaux et permet de lancer la production d’un nouveau vêtement en seulement quelques jours. La marque est très présente sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok, où elle cible principalement les jeunes. Pour inciter à l’achat, SHEIN s’appuie sur un groupe d’influenceuses qui présentent les vêtements dans de courtes vidéos appelées “SHEIN hauls”. L’application SHEIN est la plus visitée dans le domaine de la mode aux États-Unis, selon Public Eye, grâce à des systèmes qui encouragent la surconsommation. Par exemple, les clients peuvent accumuler des points de fidélité et bénéficier de réductions en commentant ou en partageant des produits. Tout cela contribue à créer une dépendance à la marque.

À lire aussi  Comparatif Samsung Galaxy S21 vs Galaxy S20 : quelles sont les différences ?

Plagiat de petites marques

SHEIN a été accusée à plusieurs reprises de copier des modèles de petites marques. Son puissant algorithme repère rapidement les vêtements qui pourraient plaire à son public et les reproduit immédiatement. La marque française Maison Cléo a été victime de cette pratique, car des produits identiques aux siens ont soudainement été vendus sur le site web de SHEIN.

À qui incombe la responsabilité ?

SHEIN prétend rendre la mode accessible à tous en ciblant une clientèle à faible revenu, mais selon Caroline Larocque, chargée de projet pour le Réseau des femmes en environnement, la marque ne vise pas les personnes à faible revenu, mais plutôt celles aux revenus moyens qui souhaitent acheter de nombreux vêtements à bas prix. Elle souligne également que tout le monde a un rôle à jouer pour faire face à ces marques de fast fashion, que ce soit le gouvernement, les consommateurs ou les influenceurs. Face à l’arrivée récente d’une boutique éphémère SHEIN à Paris et à l’annonce de l’ouverture prochaine de boutiques similaires au Canada, des campagnes de boycott et une pétition pour interdire la marque en Europe ont été lancées, réunissant aujourd’hui plusieurs centaines de milliers de signatures.

En conclusion, SHEIN est critiquée pour de nombreuses raisons, notamment ses risques pour la santé, ses impacts environnementaux, son exploitation des droits humains, ses pratiques de marketing numérique agressives et son plagiat de petites marques. Il est nécessaire de prendre conscience de ces problèmes et de soutenir des alternatives plus éthiques et durables dans le domaine de la mode.

À lire aussi  Sécurité des points d’accès : Qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?