De simples gestes du quotidien peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nos habitudes de consommation d’énergie et nos choix d’achats ont un impact direct ou indirect sur ces émissions.
La lutte contre le réchauffement climatique ne devrait pas être seulement l’affaire des gouvernements et des entreprises, mais aussi des individus. Les petits gestes de chacun d’entre nous, répétés par des milliards d’habitants de la planète, peuvent réellement faire la différence et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.
1 – Modifier nos habitudes de transport
Pour les courts trajets quotidiens, il est préférable d’opter pour des modes de transport non motorisés tels que la marche, le vélo ou les rollers, ou encore les transports en commun comme le bus, le train ou le tramway.
En France, le secteur des transports est responsable d’un tiers de la consommation totale d’énergie et contribue considérablement à la pollution de l’air. Les carburants utilisés dans les véhicules sont responsables de 35% des émissions de CO2.
Les voitures particulières représentent 14% des émissions nationales. Alors que les émissions globales de la France ont diminué de 0,8% entre 1990 et 2004, celles des voitures particulières ont augmenté de 17% sur la même période.
Pour les trajets longue distance, il est préférable de privilégier le train plutôt que l’avion, car ce dernier émet beaucoup plus de gaz à effet de serre.
En effet, le transport aérien a un double impact sur le climat. Non seulement il consomme du kérosène, mais il génère également des traînées de condensation qui contribuent au réchauffement de la planète.
Lors de l’achat d’une voiture, il est préférable d’opter pour un modèle à faibles émissions de gaz à effet de serre. Il est donc recommandé d’éviter les voitures de grande cylindrée ou les 4×4 en milieu urbain.
La quantité de gaz à effet de serre émis par le secteur automobile augmente en raison de deux facteurs : l’effet de masse et l’effet de parc. L’effet de masse est lié à l’augmentation continue du nombre de voitures circulant en France. L’effet de parc est dû au fait que, malgré les bonnes intentions et les discours officiels, les constructeurs automobiles continuent de produire des voitures de plus en plus puissantes, lourdes et émettrices de CO2. Cela inclut les 4×4 dont les immatriculations ont augmenté de 22% en France en 2007, en dépit de leur image anti-écologique et de l’introduction de taxes spécifiques.
De plus, la climatisation des voitures émet des gaz frigorigènes néfastes pour le climat. Il est donc recommandé d’éviter autant que possible de l’utiliser.
Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), les climatiseurs utilisent des fluides frigorigènes à base d’hydrofluorocarbones (HFC) dont le potentiel de réchauffement est 2 000 fois supérieur à celui du CO2, le gaz à effet de serre le plus connu et responsable du changement climatique. L’utilisation de la climatisation peut avoir des conséquences désastreuses pour l’atmosphère et contribuer au réchauffement climatique.
2 – Opter pour des produits plus respectueux
En ce qui concerne les produits alimentaires, il est préférable de privilégier les produits locaux. Les fruits et légumes doivent être consommés lorsqu’ils sont de saison et ne doivent pas être cultivés sous serre.
Pour limiter les émissions liées à nos achats, choisissons des produits qui ont parcouru le moins de distance possible, qui nécessitent moins d’énergie pour leur fabrication ou leur croissance (comme les légumes et les fruits de saison), qui sont moins emballés et qui sont recyclables. Les produits importés de loin ont un impact plus important en termes d’émissions de CO2, car le transport de marchandises implique l’utilisation de carburant.
3 – Améliorer l’isolation et le chauffage de notre domicile
Une meilleure isolation des murs et des plafonds, ainsi qu’un choix judicieux des fenêtres, permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’électricité en minimisant les pertes de chaleur.
La production d’énergie est une source importante d’émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Une bonne isolation contribue donc activement à la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, une bonne isolation thermique permet de réaliser des économies substantielles sur les factures d’électricité et de chauffage, tout en améliorant le confort dans notre logement en évitant les murs froids, la condensation et l’humidité.
En plus de l’isolation thermique, nous pouvons également agir pour l’environnement et notre portefeuille en évitant de surchauffer notre logement. Abaisser la température d’un seul degré peut déjà permettre de réaliser des économies significatives.
Il est préférable d’opter pour des modes de chauffage respectueux de l’environnement, tels que le chauffe-eau solaire, la géothermie ou encore le chauffage au bois, plutôt que les modes de chauffage traditionnels. Le chauffage est le premier poste de consommation énergétique dans un logement, représentant en moyenne plus de 2/3 de la consommation domestique d’énergie. Cependant, son impact sur les émissions de gaz à effet de serre peut varier considérablement. En France, le chauffage électrique a un impact moindre, car il repose principalement sur une source d’énergie nucléaire à faible émission de CO2. En revanche, le chauffage au gaz et surtout celui au fioul ont un impact réel, car ils émettent directement des gaz à effet de serre.
4 – Réduire notre consommation d’électricité
Lors de l’achat d’appareils électroménagers, veillons à choisir des produits à faible consommation d’énergie, de préférence de classe énergétique A.
Pour l’éclairage de notre domicile, il est préférable d’opter pour des ampoules basse consommation, qui consomment cinq fois moins d’énergie et durent huit fois plus longtemps.
Il faut cinq fois plus d’énergie pour produire des ampoules basse consommation que pour celles à incandescence. Cependant, si l’on prend en compte leur durée de vie et leur faible consommation énergétique, les ampoules basse consommation ont un bilan écologique meilleur. Il est également essentiel de recycler correctement les lampes basse consommation, car elles contiennent des substances toxiques.
Le fait de laisser nos appareils électriques en veille (télévision, lecteur DVD, chaîne hi-fi, etc.) contribue considérablement à notre consommation électrique. Il est donc préférable de les éteindre complètement lorsque nous ne les utilisons pas.
La consommation due à la veille d’un téléviseur peut représenter jusqu’à 70% de sa consommation électrique totale.
5 – Trier nos déchets
Le tri des déchets ménagers permet de réduire la quantité d’ordures envoyée en décharge, de favoriser le recyclage (verre, papier, carton, etc.) et éventuellement de produire notre propre compost à partir des épluchures.
L’incinération avec valorisation énergétique émet quatre fois moins de gaz à effet de serre que l’enfouissement en décharge. Le recyclage contribue également à cette réduction. Valorisons nos déchets organiques en les compostant, car ils peuvent remplacer les engrais chimiques dans notre jardin.
6 – Réduire notre consommation d’eau
Nous pouvons réduire notre consommation d’eau au quotidien en fermant les robinets lorsque nous n’en avons pas besoin, en réutilisant l’eau utilisée pour laver les fruits et légumes pour arroser notre jardin, en entretenant régulièrement nos robinetteries pour éviter les fuites, en privilégiant les douches plutôt que les bains, ou encore en utilisant des chasses d’eau économiques.
Le traitement de l’eau nécessite de l’énergie, ce qui contribue indirectement à la production de gaz à effet de serre.