Les médias sociaux et les médias traditionnels véhiculent de nombreuses informations qui cherchent à remettre en cause l’aspect écologique de la voiture électrique. Pour contrer ces fausses informations, l’ingénieur Marc Muller et le journaliste Jonas Schneiter ont entrepris une vaste enquête sur le terrain. Le fruit de leur investigation est présenté dans le documentaire “A Contresens”, diffusé en avant-première le 4 novembre dernier.
Cobalt et lithium
Suite à un rapport accablant d’Amnesty International sur les conditions d’extraction du Cobalt en République démocratique du Congo, les deux réalisateurs ont décidé de vérifier par eux-mêmes la réalité de cette situation. Ils ont constaté que les enfants ne travaillent plus dans les mines exploitées par de grandes entreprises, où l’extraction est automatisée. Seules les mines illégales, exploitées par des familles cherchant à revendre le minerai, pourraient encore avoir recours à du travail infantile. Cependant, ces exploitations ne fournissent pas de matières premières aux fabricants de batteries.
Au Chili, Marc Muller et Jonas Schneiter se sont également rendus sur place pour étudier les conditions d’extraction du lithium. L’exploitation de la saumure, utilisée pour extraire le lithium, est accusée de causer des problèmes d’approvisionnement en eau potable pour la population. Les enquêteurs ont pu constater qu’aucune étude sérieuse ne prouve la nocivité de cette pratique sur l’environnement, mais aucune ne l’exclut non plus.
La question des terres rares
Les besoins en terres rares des voitures électriques sont souvent critiqués. Pour vérifier cette affirmation, Marc Muller a démonté une Renault Zoe et une Fiat Punto thermique. Les résultats sont en faveur de la voiture électrique : la Zoe ne contient pas de terres rares, tandis que la Punto en contient dans son pot catalytique.
Le recyclage des batteries
Le recyclage des batteries est également un sujet régulièrement évoqué par les détracteurs de la voiture électrique. Pour en savoir plus, Marc Muller s’est rendu dans l’usine d’Umicore en Belgique. Il a découvert que 95 % des composants des batteries peuvent être recyclés, y compris le cobalt. Ce chiffre dépasse largement le seuil minimal de recyclage de 50 % exigé par la Commission européenne.
Où voir le film ?
Le documentaire était initialement disponible sur le site acontresens-lefilm.fr jusqu’au 14 novembre. Les auteurs du film sont actuellement en discussion avec des diffuseurs pour le rendre accessible à un public plus large. Une version raccourcie de 52 minutes est également en projet pour une diffusion télévisée. Pour obtenir plus d’informations, les spectateurs sont invités à utiliser l’application “Prove it” pour retrouver l’intégralité des sources qui ont servi à construire l’enquête.
En conclusion, le documentaire “A Contresens” démystifie les fausses informations sur la voiture électrique et permet de faire la lumière sur les véritables enjeux environnementaux de cette technologie. Ne vous laissez pas tromper par les rumeurs, informez-vous et découvrez la réalité de la voiture électrique grâce à ce film engagé.