À la poursuite des aurores boréales…

A la poursuite des aurores boréales...

Ce sont des terres mystérieuses. Nordiques. Élevées et glacées. Elles nous réchauffent de leur beauté polaire. Elles nous éblouissent de leurs lumières apocalyptiques et de leurs champs fantastiques. Ces terres aux ciels nocturnes lumineux, ces poussières d’étoiles aux couleurs luminescentes embrasent les cieux, mais ne se dévoilent qu’à ceux qui ont la chance ou le talent de les traquer, pour une unique secousse visuelle et une étreinte éternelle. Des écharpes de toutes les couleurs flottent et s’animent dans le ciel, telles des vagues célestes stimulant notre imagination. Le ciel ne nous tombe pas sur la tête, il communique avec le soleil. Comme une relation hypnotique entre l’univers et la terre. Ce sont les aurores boréales A la poursuite des aurores boréales...

Qu’est-ce qu’une aurore boréale ?

L’aurore boréale est une sous-catégorie de l’aurore polaire, un phénomène naturel visible au pôle nord et au pôle sud. Ces superbes spectacles célestes apparaissent dans la voûte céleste près du pôle nord, telle une tenture nuageuse teintée de vert, de bleu, de jaune ou de violet. Vous assistez à un spectacle féerique : un voile de couleurs danse gracieusement dans le ciel, s’adonnant à de véritables arabesques atmosphériques. Ce moment magique s’explique pourtant de manière rationnelle.

Le soleil ne se contente pas seulement d’éclairer notre planète. Dans l’espace, il émet également des atomes et des particules, tels que des protons et des électrons. Il faut une tempête solaire pour que ces éléments magnétiques entrent en contact avec des atomes terrestres, tels que l’oxygène et l’azote. La colère du soleil se manifeste par la pénétration de protons et d’électrons dans notre atmosphère. L’oxygène et l’azote terrestres, comme enflammés par cette rencontre inattendue, deviennent soudainement lumineux et génèrent des couleurs exceptionnelles. C’est ainsi que naissent les aurores polaires. Une autre illustration d'une aurore boréale

La couleur des aurores dépend du gaz avec lequel les particules stellaires interagissent. La teinte jaune/verte, la plus éclatante et la plus fréquente, est induite par des rencontres avec des atomes d’oxygène situés à environ 100 km d’altitude. Plus de 200 km plus haut, ces rencontres plus rares émettent une lumière rouge foncé. Plus bas, les molécules d’azote, neutres, produisent une lueur rouge pâle lorsqu’elles sont frappées par les éléments magnétiques de notre astre solaire.

Comment se forment les couleurs des aurores boréales ?

L’atmosphère terrestre est composée de différents atomes, tels que l’oxygène et l’azote, qui donnent aux aurores boréales leurs couleurs si caractéristiques. Bien que la couleur la plus fréquente soit le vert, on peut également observer une lumière rouge. Lorsque le vent solaire heurte des millions d’atomes d’oxygène dans l’atmosphère terrestre, ils émettent cette teinte verte ou rouge que nous pouvons observer depuis le sol. La teinte rouge est toujours présente, mais nos yeux sont cinq fois moins sensibles aux lumières rouges qu’aux lumières vertes, ce qui explique pourquoi elle n’est pas toujours visible à l’œil nu.

Comment se forme une aurore boréale ?

Les aurores boréales tirent leur nom de la déesse romaine de l’Aube, Aurora. Elles sont apparues dès les premières heures de notre terre. Déjà, les dinosaures pouvaient les observer. Ces lumières célestes surviennent lorsque des électrons provenant de l’étoile solaire entrent en collision avec des molécules de gaz dans la haute atmosphère. En raison du champ magnétique terrestre, ces électrons sont canalisés par les lignes du champ magnétique de la Terre. Les aurores boréales sont particulièrement présentes dans les régions proches des pôles magnétiques, dans une zone annulaire appelée “zone aurorale”. Elles sont liées au cycle de l’activité solaire. Une autre illustration d'une aurore boréale

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Où voir des aurores boréales ?

Voici les 8 destinations où vous pourrez admirer les aurores boréales.

  1. Voir une aurore boréale au Canada
    En traversant l’Atlantique, on trouve des lieux réputés pour observer les aurores boréales, le plus souvent au nord du 60e parallèle. Et ce n’est pas un hasard : c’est au Canada que l’on situe l’ovale auroral, c’est-à-dire l’endroit où l’on voit le plus d’aurores boréales sur terre. Si le ciel veut bien se dégager, on est quasiment sûr de pouvoir observer l’une d’entre elles. Où observer les aurores boréales au Canada ?

  2. Voir une aurore boréale en Alaska
    Deux villes, Fairbanks et Nome, concentrent plus de 200 jours d’aurores par an ! On est à l’extrémité de notre monde, dans le froid, et le paysage s’enflamme, comme indifférent aux températures polaires.

  3. Voir une aurore boréale au Groenland
    La grande pureté de la nuit, vierge de toute pollution visuelle, donne l’occasion d’observer cette merveille du ciel. Il faut se rendre non loin de la capitale, Nuuk, ou sur la côte est vers Tasiilaq, ou encore à proximité de la côte ouest du Groenland.

  4. Voir une aurore boréale en Islande
    On se laisse envoûter par un spectacle quasi lunaire, au-dessus d’un volcan ou d’un glacier. Prendre simplement un vol pour Reykjavik, la destination la moins onéreuse et la plus facile d’accès pour qui veut faire le voyage auroral. Les excursions sont nombreuses sur place pour abandonner les lumières artificielles de la capitale et se retrouver dans la nuit islandaise la plus pure. Vers le nord, aux alentours du lac Mývatn, on assiste au déroulement du surprenant phénomène naturel. Quand voir des aurores boréales en Islande ?

  5. Voir une aurore boréale en Écosse
    Plus proche de la France, l’Écosse offre aussi des sites, tels que Caithness, tout au nord, pour vous rapprocher du cosmos.

  6. Voir une aurore boréale en Norvège
    La Norvège bénéficie souvent d’un climat plus doux que les autres pays du grand froid, ce qui la rend propice à l’observation des aurores boréales. Que ce soit dans les Lofoten, dans la région de Tromsø, au cap Nord ou à proximité, sur le plateau sami dans le Finnmark, ou encore dans le Svalbard, vous aurez l’embarras du choix. Sinon, à quelques kilomètres du centre-ville de Tromsø, se trouve le magnifique lac de Prestvannet. Cette réserve naturelle dépourvue de toute lumière artificielle offre un lieu idéal pour observer les aurores boréales dans un cadre paisible, à 20 minutes à pied du centre-ville. Où observer les aurores boréales en Norvège ?

  7. Voir une aurore boréale en Finlande
    C’est un rêve pour beaucoup. Se réfugier dans le refuge du Père Noël et qui sait, assister à un feu d’artifice dans le ciel du Grand Nord. Pour ceux qui ont la chance de “tomber” sur une aurore boréale, le souvenir est impérissable. Mettez donc le cap vers la Laponie du Nord, où les éclairs lumineux des aurores se manifestent environ une nuit sur deux entre septembre et mars, sous réserve d’une météo clémente. En Finlande du Sud, le phénomène est visible entre 10 et 20 nuits par an. C’est la chance qui décide. Où observer des aurores boréales en Finlande ?

  8. Voir une aurore boréale en Suède
    Braver le froid, attendre des heures, voire des jours entiers. Regarder le ciel, le supplier de se montrer. Être récompensé après un si long voyage, dépendant entièrement de la nature. Telle est toute la grandeur de l’univers. Quoi qu’il en soit, si vous décidez de vous envoler vers la Suède, le meilleur endroit est Kiruna. Cette ville minière surgissant du sol au début du XXe siècle mérite patience et bonne humeur, car il vous faudra pas moins de 17 heures de train depuis Stockholm. Cette ville de la Laponie suédoise est l’endroit parfait pour se laisser submerger par la beauté des cieux. Une autre illustration d'une aurore boréale

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Quand voir les aurores boréales ?

La période la plus propice pour observer une aurore boréale se situe généralement entre septembre et mars. Cependant, cela dépend également du pays. Même s’il est parfois possible de voir des aurores boréales dès la fin du mois d’août, et ce jusqu’en avril. En voyageant en hiver, vous avez donc de fortes chances d’apercevoir des aurores boréales. En général, elles sont très actives peu avant minuit. Mais on peut les observer entre 22h00 et 3h00 du matin.

Petite astuce pour identifier une aurore boréale

Prenez une photo avec un temps de pose de quelques secondes. Si elle apparaît verte sur votre photo, c’est bien une aurore boréale. Après s’être formée, l’aurore boréale est visible (enfin) à l’œil nu, plus ou moins selon son intensité et les conditions météorologiques.

Le grand froid étant lié à l’apparition du phénomène, on aurait tendance à penser que l’hiver est la meilleure saison pour l’observer. Comme le phénomène est visible la nuit, c’est logiquement au cœur de l’hiver que le crépuscule tombe le plus tôt et que le soleil se lève le plus tard. Mais d’autres saisons sont également propices à l’observation. On recommande d’ailleurs de se rendre dans les pays propices entre le 21 septembre et le 21 mars. Une période suffisamment longue pour bien préparer son voyage en fonction de ses impératifs.

Mais savoir quand précisément les aurores boréales se produiront est plus compliqué. Car leur apparition est liée à l’activité du soleil. Les deux paramètres les plus importants pour prédire l’activité aurorale sont la vitesse et la densité du vent solaire, combinées à l’état du champ magnétique interplanétaire (CMI).

L’institut géophysique de l’Alaska propose des prévisions internationales pour déterminer la survenue de ces épisodes. L’organisme Astro Event Group peut également vous aider, en publiant des données et un rapport sur les activités solaires et aurorales.

Comment observer une aurore boréale ?

Il n’y a pas de règles strictes à suivre pour observer une aurore boréale. Sortez simplement le soir, de préférence à la campagne, là où le ciel est le plus sombre, afin de maximiser vos chances de les voir nettement. Évitez cependant les zones urbaines, où les lumières diminuent le contraste des aurores de faible intensité. Un point de vue bien dégagé et un ciel d’hiver sans nuages constituent un cadre d’observation privilégié. Une autre illustration d'une aurore boréale

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Nos conseils pour ne pas rater une aurore boréale

  • Si une aurore est observée tôt en soirée, il est probable qu’une autre en suivra quelques heures plus tard.
  • De plus en plus d’hébergements proposent des “alertes” spéciales pour vous prévenir qu’une aurore boréale va se produire. N’hésitez pas à en parler à la réception de votre hôtel. Attention toutefois aux gros dormeurs ! Compte tenu de l’heure à laquelle ces phénomènes se produisent, il ne faudra pas se plaindre d’être réveillé au beau milieu de la nuit…
  • Les aurores peuvent colorer le ciel pendant plusieurs minutes, voire plusieurs heures. La plupart du temps, elles apparaissent dans la direction du nord, mais on observe parfois de pâles rubans lumineux qui traversent le ciel d’est en ouest.
  • Suivez le calendrier lunaire. Pendant les périodes où la lune est absente ou en phase de nouvelle lune, il y a moins de lumière dans le ciel et les contrastes de couleurs sont d’autant plus puissants ! En revanche, la pleine lune affaiblit l’intensité des aurores.

Comment photographier une aurore boréale ?

Il est préférable d’avoir un appareil photo sur lequel vous pouvez choisir le mode manuel. Un reflex, un hybride, la plupart des bridges ou un compact professionnel conviennent. Ensuite, n’oubliez pas d’emporter un trépied. En effet, sans trépied, pas de photos. Pas de photos d’aurores, pas de souvenirs. Et sans souvenirs, pas de preuves tangibles de votre visite dans ces terres célestes. Ce serait dommage !

Les mythes et légendes autour des aurores boréales

Pendant des siècles, les hommes ont été fascinés par les aurores boréales et ont raconté des histoires à leur sujet. Dans l’Antiquité, aussi bien en Occident qu’en Chine, les aurores étaient considérées comme des serpents ou des dragons dans le ciel. Sans connaissances scientifiques, nos ancêtres ont essayé de leur donner un sens en les associant à des récits merveilleux de monstres et de divinités. Ces histoires ont appris aux hommes à respecter, craindre et vénérer les lumières célestes. Toutes les langues désignent l’aurore sous le nom de “lumières du nord”, à l’exception des Finlandais, qui utilisent le terme finnois de “revontulet”, qui signifie “queue-de-renard rouge” ou “feux du renard”. Ce nom tire son origine du fabuleux mythe selon lequel les renards arctiques produisaient les aurores. Selon cette légende, ces renards de feu couraient dans le ciel à une telle vitesse que la fourrure de leurs grandes queues, en frottant les montagnes environnantes, déclenchait des étincelles illuminant la nuit. Dans certaines cultures, les aurores sont décrites comme le souffle ultime de braves soldats morts l’épée à la main. Dans d’autres, elles sont assimilées au Bifrost, le pont scintillant en arc-en-ciel qui conduisait les guerriers tombés au combat jusqu’à leur dernière demeure, le Valhalla. En Irlande, on dit que les aurores soulagent la douleur de l’accouchement, mais que les femmes enceintes ne doivent jamais les regarder directement, car sinon leur enfant naîtrait avec les yeux qui louchent. Au Groenland, un mythe à la fois doux et amer raconte que les aurores sont les esprits des enfants morts-nés, dansant dans le ciel, tandis qu’en Norvège, on les voit plutôt comme les âmes des vieilles filles dansant au paradis et saluant tous ceux qui sont restés en bas. Quel que soit le récit fantastique qui accompagne ces croyances, une chose est sûre : les aurores boréales ont toujours été associées par les sociétés nordiques à des événements d’une grande puissance, apportant la bonne ou mauvaise fortune. Elles sont aussi magiques et respectées aujourd’hui qu’elles l’ont toujours été. Une autre illustration d'une aurore boréale