À partir de quand peut-on se considérer alcoolique?

À partir de quand peut-on se considérer alcoolique?

Alcool

Tu as peut-être déjà entendu cette phrase dans un bar lorsque ton ami s’apprêtait à prendre un verre de plus : “T’es un vrai alcoolo, toi !” Tout le monde rigole, mais personne ne s’en préoccupe réellement. Le terme “alcoolisme” est souvent utilisé à tort et à travers, que ce soit pour définir l’ivresse ou une soirée un peu trop arrosée, au point où l’on ne sait plus vraiment ce qu’il signifie réellement et ce qu’il représente. Alors, à partir de quand peut-on se considérer alcoolique ?

Alcoolodépendance

Lorsque l’on parle d’alcoolisme, on tombe souvent dans les clichés. On imagine une personne qui boit de la vodka dès le réveil et finit sa soirée attablée dans un bar. Mais l’alcoolisme ne se résume pas à cela. C’est pourquoi il est difficile de le définir précisément.

Pour y voir plus clair, on peut distinguer différentes consommations d’alcool jugées dangereuses :

  • “À risque” : lorsque la consommation d’alcool n’a pas d’impact immédiat sur la santé, le travail ou les relations.
  • “Nocive” : lorsque les points précédents commencent à être affectés par la consommation d’alcool.
  • “Alcoolodépendance” : terme préféré par l’OMS pour caractériser l’alcoolisme, car il met l’accent sur l’aspect addictif du comportement.

Dans l’alcoolodépendance, il n’y a plus de contrôle. L’alcool devient essentiel dans la vie de la personne, impossible à abandonner. Dès que l’on essaie de s’en éloigner, les effets du sevrage se font sentir : anxiété, sueurs, tremblements, etc.

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Cependant, le terme “alcoolodépendance” est encore trop vague selon le site spécialisé Qare. On peut en effet décliner l’alcoolisme en sous-catégories :

  • L’alcoolisme mondain : une consommation quotidienne d’alcool sans être régulièrement ivre. C’est le type d’alcoolisme le plus répandu et le plus insidieux, car il est difficile à détecter.
  • L’alcoolisme fonctionnel : une consommation d’alcool qui augmente progressivement, car le corps en ressent le besoin.
  • L’alcoolisme chronique : celui que nous imaginons tous lorsque nous utilisons ce terme, où l’alcoolodépendance atteint son niveau le plus élevé.

Deux à trois verres par jour

Déterminer si une personne est “alcoolique” peut être fastidieux, car chaque cas est différent. Mais si l’on se concentre sur un nombre spécifique de verres pour définir un seuil potentiel d’alcoolodépendance, cela devient encore plus compliqué. Les scientifiques ont malgré tout réussi à établir une mesure standard.

Pour être considéré comme alcoolique chronique, il faut boire de manière très régulière, presque quotidiennement. Et pas qu’un seul verre. Entre les déjeuners au travail, les verres lors des soirées avec les amis et les rendez-vous, la consommation d’alcool peut rapidement augmenter, au point où l’on compte plus facilement les jours sans boire dans la semaine que ceux où l’on a bu.

Cependant, les scientifiques estiment que l’on peut entrer dans la catégorie des alcooliques lorsque l’on boit plus de trois verres par jour pour les hommes et deux pour les femmes. Il faut également prendre en compte le degré de dépendance dont nous avons parlé précédemment, ainsi que l’impact sur la vie quotidienne. Si l’on ne peut pas passer une journée sans boire, ce n’est pas bon signe.

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Il est d’ailleurs recommandé de ne pas boire tous les jours. Il est recommandé de consacrer au moins deux ou trois jours par semaine sans alcool pour éviter de sombrer dans l’alcoolisme. C’est un moyen efficace de contrôler sa consommation d’alcool : une limite de consommation hebdomadaire serait plus efficace qu’une limite quotidienne.

Comment savoir si on a un problème avec l’alcool ?

Comprendre si nous avons un problème avec l’alcool n’est pas si simple, et les stéréotypes autour de cette souffrance peuvent nous pousser à minimiser une consommation excessive et dangereuse.

Pour avoir une idée de notre situation, il est important de se poser certaines questions conseillées par Doctissimo : est-ce que je bois tous les jours ? Est-ce que je bois seul ? Est-ce que boire m’aide à me sentir mieux ? Est-ce que je commence à boire de plus en plus tôt dans la journée ? Ce sont autant d’éléments qui peuvent nous guider pour prendre conscience de notre consommation d’alcool et peut-être ralentir un peu le rythme.