Auguste Rodin, célèbre sculpteur français, est né à Paris le 12 novembre 1840. Issu d’une famille fervente catholique, il grandit aux côtés de sa sœur Maria.
Les débuts de Rodin
Après des études religieuses, Rodin intègre la Petite École, une école spécialisée dans les arts et les mathématiques, où il étudie le dessin et la peinture. Malgré son talent, il échoue à l’examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts, en raison du style sculptural qu’il affectionne, en rupture avec les normes de l’époque.
Un apprentissage artisanal
Pour subvenir aux besoins de sa famille, Rodin enchaîne les petits boulots chez des décorateurs, ce qui lui permet d’apprendre toutes les facettes de l’art de la sculpture.
Un tournant dans sa vie
En 1862, la mort de sa sœur bien-aimée Maria le bouleverse. Dans sa douleur, il décide de rejoindre l’ordre de la Société du Très Saint-Sacrement. Cependant, le fondateur de l’ordre, le père Pierre-Julien Eymard, l’encourage à quitter l’ordre et à poursuivre une carrière de sculpteur.
L’amour et l’inspiration
En 1864, Rodin rencontre Rose Beuret, une couturière de vingt-quatre ans qui devient sa compagne pour la vie. Leur relation tumultueuse inspire plusieurs œuvres dramatiques du sculpteur. Parallèlement, Rodin travaille dans le studio du sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse, ce qui influence grandement son travail artistique.
Succès et reconnaissance
En 1877, Rodin est accusé d’avoir moulé sa sculpture “L’Âge d’airain” directement sur un modèle vivant. Pour répondre à ces accusations, il se lance dans la création de la figure surdimensionnée “Saint Jean-Baptiste Prêchant”. Cette période marquera un tournant dans sa carrière, avec notamment l’obtention d’une médaille de bronze pour “L’Âge d’airain” au Salon de Paris en 1880.
Les années fructueuses
Au fil des années, Rodin rencontre Camille Claudel, une sculptrice qui devient son élève, collaboratrice et amante. Ensemble, ils réalisent des œuvres emblématiques comme “Les Bourgeois de Calais” en 1885. En 1887, Rodin est décoré de la Légion d’honneur par le gouvernement français.
Une renommée internationale
Au tournant du siècle, Rodin jouit d’une reconnaissance internationale. En 1900, il organise sa première rétrospective majeure à Paris, avec la présentation de cent cinquante œuvres. Cette exposition consacre définitivement sa notoriété dans le monde de l’art.
Un héritage et une reconnaissance tardive
En 1916, alors que sa santé décline, Rodin fait don de l’ensemble de son travail au gouvernement français pour la création du futur Musée Rodin. Il décède le 17 novembre de la même année et est enterré aux côtés de Rose Beuret sous une réplique de son célèbre “Penseur” à Meudon, en France.
La postérité
En 1919, le Musée Rodin ouvre ses portes à Paris, mettant en lumière l’œuvre du sculpteur. Cinq ans plus tard, Jules Mastbaum commence à constituer sa collection d’œuvres de Rodin pour le Musée Rodin de Philadelphie.
Auguste Rodin laisse derrière lui un héritage artistique remarquable, un témoignage de son talent et de son génie sculptural.