Dès leur arrivée au camp des Matelots à Versailles, les migrants expriment leur besoin d’apprendre le français. Pour répondre à cette demande, des cours sont dispensés par des bénévoles du Secours Catholique les mardis, jeudis et samedis matin. Lise, Gui-Serge et Manel se réunissent alors dans une salle conviviale avec des groupes de cinq ou six élèves. Transmettre les bases de notre langue à des jeunes hommes qui, pour la plupart, ne savent ni lire ni écrire dans leur propre langue, n’est pas une tâche facile. De plus, peu d’entre eux maîtrisent l’anglais. Les bénévoles s’improvisent donc en utilisant des gestes et des images. “Nous nous concentrons sur l’essentiel, c’est-à-dire leur apprendre les bases pour demander leur chemin dans la rue, lire un panneau, ou avoir une conversation minimum”, explique Lise. “La plupart des migrants ne restent que quelques semaines avant d’être transférés vers une structure plus adaptée”, ajoute Manel.
“Dès le début, les responsables de la délégation du Secours Catholique des Yvelines, et plus particulièrement du territoire de Versailles, sont venus pour identifier nos besoins : cours de français, moments conviviaux, vestiaire. Avec eux, nous essayons de répondre à l’urgence”, déclare la responsable du Centre d’Hébergement d’Urgence.
Parer à l’urgence, une priorité au centre
Les cours de français ont au moins l’avantage d’occuper les jeunes hommes pendant des journées qui peuvent sembler très longues. Pour éviter qu’ils ne s’angoissent trop pendant cette période de changements et d’incertitude, les agents de sécurité se transforment en moniteurs sportifs. De plus, les migrants participent à la rénovation d’une salle de convivialité où ils sont en train de créer une grande fresque murale.
En plus du centre d’hébergement d’urgence, Cité Caritas gère un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) qui accueille de quarante à soixante-dix personnes sans abri, ainsi qu’une halte de nuit ouverte il y a quelques mois pour accueillir environ vingt-cinq sans-abri envoyés par la Maraude ou le centre 115. Les migrants arrivés en novembre ont été transférés vers d’autres centres d’urgence ou d’autres institutions en fonction de leur situation administrative. Seule une vingtaine d’entre eux sont restés, rejoints en mai puis en juin 2021 par d’autres réfugiés, conséquence des évacuations de camps de rue. Depuis janvier, afin de répondre aux besoins d’hébergement pendant la période de Covid, soixante places d’hébergement hivernales ont été ouvertes sur place, à la demande de la DDCS.
Découvrez la richesse humaine et les actions menées au camp des Matelots, un lieu empreint d’espoir et de solidarité. Les volontaires du Secours Catholique s’engagent sans relâche pour offrir aux migrants un soutien et une aide essentiels dans leur parcours vers une vie meilleure.