L’immobilier est une passion en France. Selon l’INSEE, 58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale et 87 % des Français souhaitent le devenir. Avec plus de 3 millions de résidences secondaires dans le pays, de plus en plus de propriétaires cherchent à profiter de leur bien tout en en tirant des revenus grâce à la location saisonnière.
Avec l’économie du partage en plein essor, les plateformes de location saisonnière comme Abritel et Airbnb permettent de mettre en relation propriétaires et vacanciers. Dans cet article, nous allons vous présenter tout ce que vous devez savoir sur la location saisonnière, ainsi que l’expérience de Ludovic avec Abritel.
Règlementation et fiscalité de la location saisonnière
La location saisonnière, également appelée location de courte durée, consiste à louer un bien immobilier meublé pour une période allant de quelques nuits à plusieurs semaines. Contrairement à la location meublée classique, il n’y a pas de bail d’un an et les conditions du contrat sont fixées librement.
La règlementation exige que le propriétaire envoie un contrat au locataire décrivant le logement, le prix, les charges, le dépôt de garantie, la durée et d’autres informations importantes. Pour louer sa résidence principale, il est possible de la mettre en location jusqu’à 120 jours par an. Au-delà de cette limite, elle sera considérée comme une résidence secondaire soumise à une déclaration.
Louer sa résidence secondaire est également une option intéressante, permettant aux propriétaires de couvrir les charges et même de dégager un revenu complémentaire. Cependant, il est important de se renseigner sur les contraintes imposées par la mairie de votre commune.
Il est également possible de louer des meublés de tourisme, mais cela nécessite une déclaration en mairie. Il est même recommandé de faire classer son meublé de tourisme de 1 à 5 étoiles, ce qui offre une meilleure visibilité commerciale et des avantages fiscaux.
En ce qui concerne la fiscalité, les revenus de la location saisonnière doivent être déclarés comme des bénéfices industriels et commerciaux. Il existe deux régimes fiscaux : le régime forfaitaire (avec un abattement de 71 %) et le régime réel, qui nécessite une comptabilité plus poussée.
Avantages et inconvénients de la location saisonnière
La location saisonnière présente de nombreux avantages. Tout d’abord, elle permet d’entretenir une proximité avec les locataires et de répondre à leurs attentes en termes d’authenticité et de tarifs compétitifs. De plus, elle peut générer un revenu complémentaire intéressant et offre une flexibilité dans la gestion des locations.
Cependant, la location saisonnière comporte également quelques inconvénients et contraintes. Il est important de se renseigner sur les réglementations imposées par sa commune, notamment en ce qui concerne les autorisations et les limites de location. De plus, il est recommandé de vérifier si le règlement de copropriété autorise la location de courte durée et de prendre en compte la concurrence et les éventuelles évolutions réglementaires.
Retour d’expérience avec Abritel
Abritel est une plateforme de location saisonnière appartenant au groupe Expedia. Elle offre une très large audience, une excellente notoriété et une possibilité de paiement en plusieurs fois pour les locataires. De plus, Abritel propose des fonctionnalités avancées pour gérer les annonces, ajuster les prix et consulter les tarifs moyens des biens comparables.
Il existe deux modèles de souscription sur Abritel : une commission de 5 % sur chaque location ou un abonnement annuel de 249 euros pour les propriétaires réalisant plus de 5 000 euros de réservations par an. Abritel propose également un outil appelé Marketmaker, qui permet d’optimiser les tarifs en se basant sur le taux d’occupation et les prix moyens du marché.
Calcul de la rentabilité de la location saisonnière
La rentabilité d’un bien en location saisonnière dépend de sa localisation et des tarifs pratiqués. Par exemple, un appartement situé à Fréjus peut être loué environ 10 semaines par an, générant des revenus bruts d’environ 12 000 euros. Cependant, il est important de prendre en compte les charges et les impôts liés à la location.
Dans cet exemple, les charges annuelles s’élèvent à environ 5 459 euros, comprenant la taxe foncière, la taxe d’habitation, les charges de copropriété, l’assurance habitation, l’électricité et l’eau, ainsi que les frais d’Abritel. Après déduction de ces charges et des impôts, le rendement net de la location saisonnière est d’environ 2,45 %.
Malgré un rendement apparemment moyen, il faut prendre en compte le fait que le bien peut être utilisé par les propriétaires plus de 9 mois par an. La location saisonnière permet donc de transformer un centre de coût en centre de profit, tout en offrant une protection contre l’inflation et la possibilité de profiter de son bien immobilier.
En conclusion, la location saisonnière peut être une activité rentable et flexible, offrant des avantages uniques pour les propriétaires. Cependant, il est important de bien se renseigner sur les réglementations locales et de prendre en compte toutes les charges et contraintes avant de se lancer dans cette activité.
Ce contenu d’information ne doit pas remplacer les normes en vigueur.