Accident vasculaire cérébral (AVC) : Comprendre et agir rapidement

Accident vasculaire cérébral (AVC)

Parfois appelé « attaque cérébrale », l’accident vasculaire cérébral (AVC) correspond à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il peut survenir à tout âge chez l’adulte. En raison du risque de dommages irréversibles sur le cerveau, il est essentiel de réagir rapidement en appelant le 15 (Samu) ou le numéro d’urgence européen (112) pour une prise en charge immédiate. Grâce aux avancées médicales récentes, la thrombectomie (mécanique) et la thrombolyse (pharmacologique) ont considérablement amélioré les traitements pour les patients.

Comprendre l’accident vasculaire cérébral

En France, plus de 140 000 nouveaux cas d’AVC sont recensés chaque année, soit un toutes les quatre minutes. L’AVC est la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d’Alzheimer) et la deuxième cause de mortalité, avec 20% des personnes décédant dans l’année suivant l’AVC. Il peut toucher des personnes de tout âge, avec une augmentation significative des cas chez les jeunes ces dernières années.

Les différents types d’AVC

On distingue deux types d’accidents vasculaires cérébraux : les infarctus cérébraux et les hémorragies cérébrales ou méningées. Les infarctus cérébraux, qui représentent environ 80% des AVC, sont souvent causés par l’occlusion d’une artère cérébrale par un caillot sanguin. Les hémorragies cérébrales et méningées, quant à elles, sont provoquées par la rupture d’une artère cérébrale. Dans les deux cas, la prise en charge médicale est différente.

À lire aussi  Les 5 étapes pour créer une illustration

Reconnaître les symptômes

Les symptômes de l’AVC peuvent varier en fonction de la localisation exacte de la lésion dans le cerveau. Cependant, certains signes fréquents doivent alerter : faiblesse musculaire, paralysie d’un ou plusieurs membres ou du visage, perte de sensibilité ou engourdissement, perte de vision, difficultés à parler, troubles de l’équilibre, troubles de la vigilance, mal de tête intense et inhabituel. Il est important de noter que les symptômes de l’AVC surviennent brusquement. Même s’ils régressent rapidement, ils doivent toujours être pris au sérieux et conduire à une consultation médicale immédiate.

Prise en charge aiguë des AVC : agir rapidement

Les infarctus cérébraux peuvent provoquer des dommages irréversibles au cerveau. Il est donc crucial de réduire le délai entre les premiers signes et la prise en charge médicale visant à désobstruer l’artère touchée. La formule “Time is brain” est utilisée par les médecins pour décrire cette urgence thérapeutique. En pratique, les patients suspects d’AVC sont admis dans une unité neuro-vasculaire (UNV) qui permet une prise en charge diagnostique et thérapeutique 24h/24 et 7j/7. Le scanner cérébral et l’IRM sont utilisés pour confirmer le diagnostic et déterminer le type d’AVC.

La “reperfusion cérébrale” en cas d’AVC ischémique

La thrombolyse intraveineuse et la thrombectomie mécanique sont les traitements de référence en cas d’infarctus cérébral avec occlusion d’une artère proximale. La thrombolyse consiste en l’administration intraveineuse d’une molécule appelée rtPA capable de dissoudre le caillot sanguin obstruant l’artère. La thrombectomie mécanique, quant à elle, consiste à retirer le caillot en introduisant un cathéter dans l’artère obstruée. Ces traitements doivent être effectués dans les heures qui suivent l’AVC pour être efficaces.

À lire aussi  Le don d’ovocytes : Tout ce que vous devez savoir

Le traitement des hémorragies cérébrales

Contrairement aux AVC ischémiques, il n’existe pas de traitement spécifique pour limiter les dommages causés par les hémorragies cérébrales. Les objectifs du traitement sont de contrôler la tension artérielle et de prévenir les complications.

Rechercher la cause de l’AVC et prévenir la récidive

Après un AVC, il est essentiel de rechercher la cause de l’AVC afin de mettre en place des traitements préventifs pour éviter une récidive. La prévention secondaire repose sur la prescription de médicaments visant à réduire le risque vasculaire, ainsi que sur des interventions chirurgicales ou endovasculaires pour traiter les sténoses artérielles ou les malformations vasculaires.

Prendre en charge des complications post-AVC

L’unité neurovasculaire prend également en charge les complications précoces qui surviennent chez environ la moitié des patients victimes d’un AVC. Il peut s’agir de complications infectieuses, neurologiques ou liées à l’alitement prolongé. La rééducation est un élément clé de la prise en charge des séquelles motrices et cognitives consécutives à un AVC.

Après un AVC : quelles séquelles, quels risques ?

La sévérité d’un AVC peut varier, mais il peut laisser des séquelles plus ou moins lourdes. Les séquelles les plus fréquentes sont l’hémiplégie et l’aphasie. Même en l’absence de séquelles apparentes, il peut persister des problèmes invisibles tels que la fatigue, le trouble de la concentration, l’anxiété et l’irritabilité. Les personnes ayant été victimes d’un AVC doivent également être suivies de près pour prévenir d’autres problèmes de santé, tels que les récidives d’AVC, la dépression, le déclin cognitif et les troubles de la marche et de l’équilibre.

À lire aussi  Ma femme veut me quitter : 5 étapes pour sauver votre mariage

Les enjeux de la recherche

La recherche médicale vise à améliorer la prise en charge et la récupération après un AVC, ainsi qu’à prévenir ces accidents. Différentes études sont en cours pour développer de nouvelles molécules thrombolytiques plus puissantes, améliorer l’efficacité de la thrombectomie et développer des traitements neuroprotecteurs. La récupération neurologique après un AVC est également un domaine de recherche prometteur, avec des études sur les thérapies cellulaires et la stimulation magnétique transcrânienne. Enfin, les chercheurs s’intéressent aux marqueurs cliniques et aux facteurs de risque associés aux AVC.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les dossiers du Ministère de la Santé, de l’Assurance maladie et de l’OMS, ainsi que le guide patient “Vivre après un accident vasculaire cérébral” de la Haute Autorité de Santé.