À quoi ressembleront les routes européennes en 2035, quand 100% des véhicules neufs devront être “zéro émission”. Après des mois de débats et d’intense lobbying, les eurodéputés ont voté la fin des ventes de voitures thermiques (neuves) en 2035. De facto, seules les voitures électriques pourront être vendues.
De nombreux Européens pensent désormais que leur prochaine voiture sera électrique. Selon un sondage de la Banque européenne d’investissement, 20% des habitants du Luxembourg affirment que leur choix se portera sur une voiture électrique. C’est moins que les acheteurs belges (24%), français (23%) ou allemands (23%).
Mais le prix d’achat élevé des voitures électriques reste un frein pour de nombreux consommateurs. Selon un sondage publié en octobre par l’institut Odoxa, 30% des Français songent à acheter une voiture électrique. Mais pour 72% des personnes interrogées, le coût constitue le principal frein à l’achat d’une voiture électrique.
Les avantages de l’occasion
Dès lors, pourquoi ne pas se tourner vers le marché de l’occasion ? Mais quelques doutes subsistent chez les acheteurs potentiels. Avant tout, la crainte d’une perte d’autonomie importante des batteries.
Lorsqu’un véhicule électrique vieillit, il perd en autonomie en raison de la dégradation chimique et physique de sa batterie. D’après une étude publiée par Géotab, sur près de 6 500 véhicules électriques de plusieurs marques, les batteries perdent en moyenne 2,3% de leurs capacités chaque année. Ce n’est finalement pas énorme.
Sachant que les voitures thermiques ont aussi de nombreuses pièces qui s’usent. Avec une électrique, pas d’embrayage ou de courroie de distribution à changer, et pas de vidanges à faire. Les voitures électriques comportent moins de pièces et se révèlent donc moins chères à entretenir que les véhicules thermiques.
De plus, presque tous les constructeurs de voitures électriques accordent actuellement au moins une garantie de 8 ans et 160 000 kilomètres sur la batterie. Les batteries des voitures électriques sont généralement conçues pour supporter au moins 1 500 cycles de charge, ce qui correspond à près de 500 000 km pour une voiture type.
Cela signifie que la batterie peut durer plus longtemps que la voiture et ceci a également été confirmé avec les voitures 100% électriques qui sont disponibles sur le marché depuis longtemps.
Les aides financières
L’autre grande interrogation des acheteurs potentiels est liée aux aides d’État. Au Luxembourg, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu’à fin mars 2024 l’octroi d’une prime maximale de 8 000 euros (sous conditions) pour l’acquisition d’une voiture électrique neuve.
Mais l’État n’octroie pas de primes pour des véhicules d’occasion qui sont importés au Luxembourg afin d’éviter toute tentative de fraude par le remboursement d’une prime dans deux différents pays pour le même véhicule. Toutefois, il est possible de demander une aide financière pour un véhicule immatriculé pour la première fois au Luxembourg et revendu dans un délai de 12 mois au Grand-Duché.
En France, le “bonus écologique” est de 1 000 € sans condition de revenu. Le véhicule que vous achetez doit être conservé au moins 2 ans pour empêcher de faire un bénéfice à la revente en ayant empoché cette subvention.
Vous pouvez également bénéficier de la “prime à la conversion de 2 500 €” en mettant à la casse un véhicule essence d’avant 2006 ou diesel d’avant 2011. Mais il existe de nombreuses aides, nationales ou locales. Pour vous aider, vous pouvez consulter les sites officiels: je change ma voiture, ou encore je roule en électrique pour plus de détails.
