Albi : L’avenir de la pile à combustible prend vie en France

Albi : L’avenir de la pile à combustible prend vie en France

L’hydrogène est en passe de devenir l’énergie du futur. C’est du moins ce que pense Romain Di Costanzo, cofondateur de Hycco. Avec l’aide de l’incubateur de l’école des mines, il vient de créer une plaque bipolaire en composite révolutionnaire pour les piles à combustible. Cette plaque est plus légère, possède une durée de vie plus longue et est plus compacte. Sachant que les plaques représentent 75% du volume de la pile et 40% de son prix, les perspectives sont immenses.

Hycco : Le premier fabricant français de composants de pile à hydrogène

Née à Albi, Hycco est devenue le premier fabricant français de composants de pile à hydrogène. La semaine prochaine, l’entreprise s’installera à Toulouse et lancera une ligne de production pilote.

Originaire de la région de Toulouse, Romain Di Costanzo est à l’origine de ce projet. Après avoir travaillé au CNES et dans l’océanographie physique au Canada, il est convaincu que l’hydrogène est l’une des solutions pour l’avenir de notre planète. “Le gros problème des piles, c’est leur durée de vie. C’est donc par cet angle d’attaque que j’ai décidé de travailler”, explique-t-il. Il a imaginé cette solution révolutionnaire de son côté.

L’incubation à l’IMT Mines, une étape clé dans le processus

De retour en France, Romain Di Costanzo présente son projet à plusieurs experts du secteur. Les retours sont positifs. “Ils m’ont encouragé et ont suggéré de trouver une structure pour m’aider. Il n’est pas possible de développer une telle technologie dans son garage. J’ai donc cherché un incubateur. Et pour un projet industriel comme le nôtre, il n’y a rien de mieux que les mines”, explique-t-il.

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“Des perspectives palpitantes” pour Hycco

Moins de deux ans plus tard, en mai 2019, Hycco voit le jour à Albi. Aujourd’hui, la société est prête à se lancer dans sa phase industrielle. Elle vient de lever des fonds sur internet et avec les différents financements obtenus, son capital s’élève à 2 millions d’euros. “Un travail difficile et très chronophage”, précise Romain Di Costanzo.

Une première chaîne de production peut donc être lancée. “Nous bénéficions d’un concours de circonstances. La crise sanitaire et la crise économique jouent en notre faveur. Nous sommes au bon endroit, au bon moment”, se félicite-t-il. Hycco compte actuellement 6 collaborateurs permanents et espère en avoir une quarantaine d’ici 2025. En effet, plusieurs industriels sont déjà intéressés par des projets de codéveloppement. “Nous sommes à une étape préindustrielle. Les matériaux utilisés sont assez bien recyclés. Maintenant, il faut analyser davantage le cycle du produit. Des travaux sont en cours”, explique le jeune chef d’entreprise. Les perspectives sont “assez palpitantes”.

Un avenir incertain

Reste à savoir ce que l’avenir réserve à cette start-up. En France, bon nombre de ces entreprises sont souvent rachetées par de grands groupes étrangers. Romain Di Costanzo ne cache pas que plusieurs propositions ont déjà été faites, notamment par des entreprises chinoises. Cependant, ce n’est pas pour cela que lui et ses associés ont créé cette entreprise. “Ce n’est pas notre philosophie. Nous voulons préserver notre ancrage territorial fort et notre gouvernance. Ce projet n’a rien à voir avec l’aspect économique. Notre objectif est de contribuer à un changement significatif”. L’avenir nous révélera le résultat de cette entreprise prometteuse.

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