Le cobalt est un élément essentiel dans les batteries lithium-ion utilisées pour alimenter les véhicules électriques. Malheureusement, plus de la moitié de sa production provient de la République démocratique du Congo, où l’extraction de ce minerai se fait dans des conditions mortelles, impliquant même le travail des enfants.
Amnesty International, une ONG qui défend les droits de l’homme, a récemment publié un rapport intitulé “Time to Recharge”, dans lequel elle classe les entreprises selon leur responsabilité dans l’utilisation du cobalt. Trois constructeurs de véhicules électriques, BMW, Tesla et Renault, ont été distingués par Amnesty International. Les deux premiers ont été récompensés pour avoir pris des mesures concrètes pour remédier à la situation, tandis que Renault a été considéré comme le moins engagé.
La transition énergétique est un enjeu majeur, non seulement pour développer une économie durable, mais aussi pour éviter de reproduire les erreurs du passé. Les voitures diesel et essence sont de plus en plus critiquées pour leurs émissions polluantes. Dans ce contexte, la mobilité électrique est considérée comme une solution prometteuse. Cependant, il est essentiel que les acteurs de ce secteur agissent de manière responsable et transparente.
Amnesty International souligne particulièrement le travail des enfants dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo. Des enfants sont employés pour extraire du cobalt dans des conditions dangereuses. Ceci est inacceptable et doit être combattu. Les entreprises doivent prendre leurs responsabilités et s’assurer que leur approvisionnement en cobalt ne contribue pas à cette exploitation.
Le rapport d’Amnesty International s’est intéressé à 27 entreprises, dont 3 fabricants de cathodes, 8 fabricants de batteries et 9 fabricants d’appareils électroniques portables. Parmi les constructeurs automobiles, BMW, Tesla et Renault ont été évalués. Les entreprises ont été interrogées sur leur capacité à enquêter sur leur chaîne d’approvisionnement en cobalt, à détecter les risques et abus des droits de l’homme, à prendre des mesures pour les atténuer et à communiquer ces informations aux fournisseurs. BMW et Tesla ont obtenu de bons résultats dans ces domaines, tandis que Renault a été critiqué pour son manque d’actions concrètes.
Il est clair que certaines entreprises ont pris des mesures pour garantir que leur approvisionnement en cobalt soit responsable. Cependant, il reste encore du travail à faire pour que l’ensemble de l’industrie atteigne les normes d’Amnesty International. Il est essentiel que les entreprises soient transparentes et s’engagent à respecter les droits de l’homme dans leur chaîne d’approvisionnement en cobalt.
Renault, en particulier, doit améliorer sa communication et enquêter sur sa chaîne d’approvisionnement en cobalt. Amnesty International a lancé une pétition demandant à Renault de prendre ses responsabilités et de mener une enquête approfondie. Il est temps pour l’entreprise de s’assurer que les matières premières utilisées dans ses produits ne sont pas extraites par le travail des enfants ou dans des conditions dangereuses.
La transition vers une mobilité plus durable est essentielle pour lutter contre le changement climatique et préserver notre planète. Cependant, cela ne doit pas se faire aux dépens des droits de l’homme. Les entreprises de l’industrie automobile doivent assumer leur responsabilité et garantir que leur chaîne d’approvisionnement est éthique et respectueuse des normes internationales.
Amnesty International nous rappelle l’importance de la responsabilité sociale des entreprises et nous incite à soutenir les entreprises qui s’engagent dans une approche respectueuse des droits de l’homme.
Sources: AVEM