Annoncer la fin d’une relation à son partenaire, exprimer le souhait de divorcer à son conjoint

Annoncer la rupture à son partenaire, dire qu'on veut divorcer à son conjoint

Comment annoncer à son partenaire la fin d’une relation ou son désir de divorcer ?

je demande le divorce

Comment exprimer des paroles difficiles à une personne que l’on a profondément aimée et avec qui l’on a partagé de longues années de vie commune et de souvenirs ?

Comment annoncer à sa conjointe, son conjoint, la mère ou le père de ses enfants que l’on souhaite mettre fin à notre relation, divorcer et rompre notre couple ? “Je te quitte”, “Je veux que l’on se sépare”, “Il faut que l’on divorce”, “Je ne suis plus amoureux(se)”, “Notre histoire est terminée”… Quels mots choisir pour apaiser ce cataclysme ?

Déclarer la fin de notre relation de couple est d’autant plus difficile lorsque nous avons fondé une famille, acheté une maison, lorsque toute notre vie sociale sera secouée par cet événement, et parfois même notre vie professionnelle. Il est essentiel de se préparer à traverser cette épreuve, car dire les mauvais mots ou trop précipitamment pourrait avoir des conséquences regrettables pour la suite.

Nous sommes nombreux à traverser ce supplice chaque année, vous n’êtes ni le premier ni le dernier à vous tourmenter pour trouver la meilleure façon d’annoncer la fin. Ici, nous avons humblement synthétisé nos expériences, les conseils avisés ainsi que les erreurs à éviter, afin de vous permettre de faire mieux, ou au moins aussi bien, et certainement pas pire puisque vous êtes ici !

Essayons donc de nous concentrer sur ce moment extrêmement douloureux qui marque un tournant dans la vie de deux personnes, et où l’on peut se sentir à la fois victime et coupable à différents stades de notre existence.

A quel moment annoncer à son conjoint que l’on souhaite se séparer ?

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Premièrement, et même si cela peut sembler évident, il est important de ne dire à votre partenaire que vous le quittez que lorsque votre décision est ferme et définitive.

Chaque histoire est unique et il faudra parfois des mois, voire même des années, avant de pouvoir prendre cette décision redoutable. Lorsque le doute s’installe, nous cherchons généralement à sauver notre couple, nous demandons à l’autre de changer et nous nous engageons nous-mêmes à faire des concessions. Nous cherchons d’abord à apaiser les tensions ou à favoriser la complicité affaiblie par le poids des années. Certains optent pour une thérapie de couple, d’autres trouvent plus de temps à deux ou se lancent dans des projets communs. D’autres encore cèdent à la tentation d’une relation extra-conjugale et précipitent, parfois malgré eux, leur rupture. Rappelons que l’adultère ou le fait d’être trompé reste la principale cause de séparation dans le monde.

Pour annoncer à l’autre notre souhait de le quitter, il est crucial d’avoir conscience que la réconciliation est impossible, que nos personnalités, nos attentes et nos désirs sont si décalés qu’il n’y a aucune autre issue que la séparation ou le divorce.

Selon la plupart des thérapeutes et psychologues avec lesquels nous collaborons, le cheminement qui mène à la rupture peut être très progressif lorsque la relation s’affaiblit avec le temps, mais il peut également être brutal en cas d’adultère, de trahison ou de drame familial. Ces situations entraînent généralement des séparations très tendues qui peuvent être décidées du jour au lendemain et dont les conséquences psychologiques sont parfois dévastatrices.

le courage de demander le divorce

Attention également à ne pas manquer de courage en refusant d’assumer notre souhait de quitter la personne avec qui nous partageons notre vie. Il y a encore trop de gens qui ne trouvent pas la force de demander le divorce ou de se séparer, et qui pourrissent leur relation dans l’espoir que l’autre finisse par partir. Dans 75% des cas, c’est la femme qui prend l’initiative de la séparation, souvent par procuration après la découverte d’une relation extra-conjugale ou lorsque le conjoint devient insupportable, invivable et/ou tyrannique.

Si vous êtes parvenu(e) à prendre conscience que votre relation perdure pour de mauvaises raisons, il est sûrement temps de dire à votre partenaire que vous souhaitez vous séparer et retrouver votre liberté.

Quels mots choisir pour annoncer à son compagnon ou à sa compagne que l’on souhaite mettre fin à la relation ou demander le divorce ?

Avant tout, d’après notre expérience, il est important de choisir le bon moment. Mieux vaut ne pas aborder ce genre de sujet entre deux portes, avant de partir au bureau, en voiture avec les enfants, ou lors d’une réunion de famille. Il est évident qu’il serait préférable que la discussion se déroule en dehors d’une dispute ou de tensions, car cela pourrait envenimer les choses avant même que les éléments importants aient été abordés.

En ce qui concerne le lieu, il est préférable de choisir un endroit neutre et d’éviter de le faire chez vous, car cela est très chargé émotionnellement et si l’un de vous compte y rester vivre, cela ne laisserait pas un bon souvenir. Abstenez-vous également de faire cette annonce en présence de vos enfants, car il s’agit exclusivement de votre couple, même si la vie quotidienne de tout le monde va changer.

Ensuite, concrètement, cela dépendra de vous et de votre stade de réflexion. Certains ont déjà bien avancé dans leur cheminement et assument parfaitement leur décision, ils auront alors un discours assez direct et devront veiller à ne pas brusquer l’autre. Restez toujours conscients de la gravité de ce moment pour celui qui le subit mais ne l’a pas souhaité.

Habituellement, c’est plus délicat et nous ne sommes pas forcément encore fermes dans notre choix de rompre, il est donc important de prendre notre temps. N’hésitez pas à évoquer vos ressentis, ce que vous ne ressentez plus du tout ou plus comme avant, les efforts qui ont été faits des deux côtés mais qui ne suffisent pas. “Je ne suis pas épanoui(e) dans notre couple”, “Toi aussi, tu as sûrement senti que l’on s’éloignait de plus en plus”, “Je ne suis plus amoureux(se) de toi, même si j’ai encore beaucoup d’affection”…

Il est peu probable que si votre relation montrait des signes de faiblesse, votre conjoint(e) ne se soit pas rendu compte que votre couple était en danger. Engager le dialogue sur la qualité de votre relation est un bon point de départ pour envisager une rupture éventuelle.

L’essentiel est de faire preuve d’empathie et de douceur, il est inutile d’attaquer frontalement ou de blâmer celui qui entend ces paroles et qui ne les attendait peut-être pas du tout. Il est également inutile d’annoncer immédiatement que vous avez rencontré quelqu’un d’autre, à moins que ce ne soit la principale raison de la rupture. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il est plus humain d’aborder en premier lieu l’essoufflement du couple et sa probable fin, puis dans un second temps, notre rencontre avec une autre personne.

Comment se préparer aux réactions de celui ou celle que l’on a décidé de quitter ?

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Même si vous avez l’impression d’être dans le vrai et que les raisons que vous invoquez pour justifier votre décision sont légitimes et suffisantes, gardez à l’esprit que ce n’est peut-être pas l’avis de votre conjoint(e). Celui-ci ou celle-ci pourrait vous reprocher de ne pas avoir fait assez d’efforts, de ne pas lui avoir donné une vraie chance de surmonter vos difficultés.

Les raisons qui nous poussent à vouloir nous séparer sont subjectives, vous pouvez être convaincu(e) de faire le bon choix, mais cela ne signifie pas que l’autre partagera votre point de vue. Attendez-vous à des rancunes, des questionnements, des critiques, des larmes et parfois même des insultes, des crises d’angoisse ou du chantage.

Annoncer une rupture exige une véritable reconnaissance de la peine infligée à l’autre. Vous devez être capable de répondre calmement à ses questions et de privilégier l’apaisement, car cette nouvelle peut être cataclysmique pour celui ou celle qui la subit.

Attention cependant à ne pas être pris en otage par un comportement suicidaire ou par des menaces délirantes de la part de votre futur(e) ex. Dans ces situations, il est conseillé de se rapprocher de la famille et de l’entourage de votre partenaire pour trouver le soutien dont vous n’êtes plus en mesure de lui apporter. Dans des cas extrêmes, il faudra envisager de prévenir les autorités et de porter plainte si la situation dégénère.

Différentes phases vont se succéder jusqu’à ce que votre conjoint(e) fasse le deuil de votre histoire de couple. Souvent, notre partenaire s’attend à ce que nous lui annoncions notre désir de divorcer ou de partir, il est rare que la nouvelle survienne dans un contexte idyllique. Si votre conjoint(e) était loin de s’imaginer ce qui allait se passer, une forme de panique générale peut s’installer et il faudra lui laisser le temps de réaliser. Le choc peut être intense et vous devrez peut-être faire preuve de patience avant d’aborder les aspects concrets de votre rupture.

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Le désir de se séparer ou de divorcer est parfois partagé par les deux conjoints, et le fait que l’un des deux brise enfin le tabou soulage celui qui n’osait pas prendre les devants. C’est alors un soulagement de découvrir que l’on est en phase avec le choix de rompre.

Dans d’autres cas de figure, des tentatives de sauvetage peuvent survenir, des promesses de changement, des engagements pour l’avenir. “Donnons-nous une seconde chance !”. Si vous êtes encore hésitant(e) dans votre décision, il est possible que vous vous laissiez convaincre et que cela débouche sur une relation qui repart sur de bonnes bases. En revanche, si vous persistez et signez dans votre volonté de rompre, il est important d’être déterminé(e) et clair(e). Dans ces circonstances, il est probable que la colère envahisse votre conjoint(e) et qu’il ou elle refuse farouchement d’accepter votre souhait de rompre. S’ensuit habituellement une période d’acceptation délicate, propice aux reproches autant qu’à la dépression.

Armez-vous de patience et faites profil bas autant que possible en attendant que la situation s’apaise, quitte à vous éloigner physiquement si nécessaire, pendant un moment.

Il peut arriver que le dialogue peine à se renouer et que votre ex ne souhaite plus jamais avoir à vous croiser, même brièvement, même pour les enfants. Cette situation, bien que de plus en plus rare, devrait vous inciter à solliciter une aide extérieure, surtout si vous êtes parents. La coparentalité vous oblige à composer avec l’autre, et la qualité de votre relation future conditionne l’épanouissement de votre ou de vos enfants.

La médiation familiale est une excellente façon de sortir de cette difficulté liée à la rupture amoureuse. Si vous n’acceptez pas la séparation, c’est qu’il y a de nombreux non-dits, et il faut régler ces problèmes avant qu’ils n’endommagent votre avenir.

Plus tard, si votre ex se remet en couple, il est probable qu’il ou elle finisse par vous exprimer une forme de gratitude. Redécouvrir le bonheur d’aimer et d’être aimé(e) permet de changer sa vision du passé et une nouvelle rencontre amoureuse pourrait aboutir à une meilleure relation entre les anciens partenaires.

En résumé, faites de votre mieux pour atténuer les souffrances que votre décision va provoquer, et prenez vos responsabilités sans vous culpabiliser outre mesure.

Pour aller plus loin, nous vous proposons de consulter notre dossier dédié à l’acceptation de la rupture, ainsi que celui qui traite de la manière d’annoncer la séparation à vos enfants.

Et pour ceux qui souhaitent partager avec nous leur propre expérience de ce moment difficile d’annoncer ou d’apprendre la décision de rupture, nous préparons un article consacré à vos témoignages. N’hésitez pas à nous raconter votre vécu de ce moment intolérable, parfois insupportable. Contactez-nous !

Enfin, pour ceux qui ont du mal à franchir cette étape, à exprimer leur souhait de rupture ou à accepter que l’autre souhaite se séparer, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels pour vous accompagner dans cette épreuve. Un travail thérapeutique est généralement très bénéfique pour gérer la culpabilité de quitter l’autre ou la douleur d’être quitté(e). Nous recommandons Psy&you, car ils proposent des suivis personnalisés qui facilitent les échanges avec des spécialistes reconnus. Cliquez ci-dessous pour accéder à leur site et choisir le praticien le mieux adapté à vos besoins.