En Belgique, près de 200 000 personnes rencontrent des difficultés avec les jeux de hasard et d’argent, tels que les jeux de casino, les salles de jeux, les cafés ou encore les plateformes en ligne. Parmi ces joueurs problématiques, beaucoup ressentent du stress et de la colère par rapport au monde du jeu et à ses conséquences. La honte et la peur du rejet les éloignent peu à peu de leur entourage. Pourtant, ils continuent de jouer, espérant “se refaire”, tout régler ou simplement échapper à leurs angoisses. Les pertes s’accumulent, tout comme les mensonges pour les dissimuler.
Se poser des questions
Peut-être vous demandez-vous si votre propre comportement de jeu est problématique. Vous constatez que le jeu a des conséquences négatives sur votre vie. Vous envisagez d’arrêter, que ce soit temporairement ou définitivement. Nous avons une bonne nouvelle pour vous : de nombreuses personnes ont réussi à arrêter de jouer, parfois seules, parfois avec de l’aide. Elles n’ont pas utilisé de solutions magiques ou de techniques miracles. Elles ont trouvé leurs propres ressources et méthodes qu’elles ont appliquées avec patience et persévérance.
Pour certains joueurs dépendants, l’arrêt du jeu peut entraîner des symptômes de sevrage. Il peut y avoir des manifestations physiques telles que des maux de tête, de la fatigue, de la transpiration, des troubles du sommeil ou des problèmes d’estomac. Il peut également y avoir des symptômes psychologiques tels que des angoisses, un sentiment de culpabilité, de la méfiance, une humeur dépressive et une irritabilité accrue. Heureusement, ces symptômes disparaissent généralement après quelques semaines.
Types d’aide
En Belgique, il existe différents types d’aide pour arrêter de jouer. Peut-être cherchez-vous une approche indépendante ? Un soutien psychologique ? Un groupe de soutien ? Pour en savoir plus sur les différentes formes d’aide disponibles en Belgique, cliquez ici.
Sur ce site, nous vous proposons un programme d’aide en ligne complet. Que vous choisissiez de suivre le programme de façon autonome ou accompagné par un psychologue, vous pourrez évaluer votre situation et entamer un processus de changement. Ce service est gratuit, anonyme et accessible ici.
Vous pouvez également vous interdire l’accès aux établissements de jeux et aux sites de jeu, que ce soit en Belgique ou dans les pays frontaliers.
Si vous recherchez des conseils pour reprendre le contrôle de votre jeu, vous trouverez ici quelques pistes et stratégies possibles, sans prétendre à l’exhaustivité.
Votre partenaire, vos parents, votre famille peuvent penser qu’il est facile d’arrêter de jouer. Ce n’est pourtant pas le cas. Abandonner le jeu n’est pas un long fleuve tranquille. Vos proches traversent également des périodes de doute, de peur ou de colère. Comprendre ensemble ce qu’est la dépendance au jeu peut vous aider à avancer vers un mieux-être. Pour approfondir votre compréhension, nous vous recommandons la lecture du livre “Y a-t-il un joueur dans votre entourage” de Ladouceur R. et Boutin C.
N’oubliez pas de vous récompenser pour vos efforts avec des activités qui vous plaisent. Ponctuez votre arrêt de jeu par un bon repas, une sortie avec un ami, une séance de cinéma, etc.
Rechute
Malgré toutes les bonnes résolutions, il est possible que vous retombiez dans le jeu. Ne soyez pas honteux et ne désespérez pas. Comparez cela à un alpiniste qui escalade lentement une montagne. Soudain, il glisse légèrement en mal posant son pied. Ce n’est qu’une petite erreur. Pour l’alpiniste, cela ne signifie pas qu’il doit abandonner son ascension et se laisser glisser jusqu’en bas.
Lorsqu’on entreprend de modifier son comportement, il est normal de connaître des rechutes. Vous serez probablement déçu, mais cela ne signifie pas que votre démarche de changement est un échec, bien au contraire. Vous pouvez en apprendre beaucoup et tirer des enseignements très utiles de ces expériences. Par exemple, réfléchissez aux circonstances qui vous ont poussé à replonger dans le jeu. Cela peut vous aider à identifier les situations difficiles pour vous et à élaborer un “plan d’urgence” pour limiter les risques de rechute.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’analyse de la rechute et la mise en place d’un plan d’urgence, continuez ici.
