L’arthrose est la maladie articulaire la plus courante dans le monde. Bien qu’elle soit principalement liée au vieillissement, elle peut également survenir en raison de troubles métaboliques, de traumatismes ou de facteurs héréditaires. Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif de l’arthrose, il existe de nombreuses solutions préventives pour améliorer la gestion quotidienne de la maladie. Découvrez dans cet article tout ce que vous devez savoir sur l’arthrose : ses causes, ses symptômes et les traitements possibles.
L’arthrose : Qu’est-ce que c’est ?
L’arthrose se caractérise par la dégradation progressive du cartilage, ce qui entraîne une perte de mobilité au niveau des articulations. Le cartilage, qui protège les os et permet un mouvement fluide des articulations, s’affaiblit, s’amincit, se fissure et finit par disparaître. En conséquence, l’articulation n’est plus protégée, ce qui provoque des frottements, des douleurs et des inflammations chroniques.
Les articulations les plus souvent touchées par l’arthrose sont celles de la colonne vertébrale (70 à 75% des personnes), suivies des doigts (60%), des genoux (30%) et de la hanche (10%). Cependant, toutes les articulations peuvent être affectées par l’arthrose. L’épaule, le cou, le bas du dos, le coude, le poignet, les gros orteils et la cheville peuvent également être touchés.
En France, 10 millions de personnes sont touchées par cette maladie. 65% d’entre elles ont plus de 65 ans et 80% ont plus de 80 ans. L’arthrose est une maladie qui se développe avec l’âge, mais elle peut également toucher des personnes plus jeunes, en raison de caractéristiques physiologiques intrinsèques telles que l’hérédité ou de modes de vie inadaptés comme la sédentarité et l’obésité.
Les causes et les facteurs de risque de l’arthrose
Le vieillissement est le principal facteur de développement de l’arthrose, car le cartilage s’affaiblit avec les années. Les bouleversements hormonaux liés à l’âge peuvent également avoir un impact, les femmes étant particulièrement touchées lors de la ménopause.
Certaines maladies métaboliques, telles que la goutte et la chondrocalcinose, entraînent un dépôt anormal de cristaux microscopiques dans les articulations. D’autres troubles métaboliques, tels que la maladie de Wilson (excès de cuivre) et l’hémochromatose (excès de fer), sont connus pour favoriser l’arthrose.
Le mode de vie peut également influencer l’apparition précoce ou l’aggravation de l’arthrose. La sédentarité, le diabète et un déséquilibre alimentaire peuvent être des facteurs aggravants. L’obésité exerce une pression excessive sur les articulations, favorisant notamment la gonarthrose (arthrose du genou). La consommation excessive d’alcool peut entraîner des maladies métaboliques telles que la goutte. Le manque d’activité physique entraîne une mauvaise oxygénation du cartilage.
Les contraintes mécaniques, telles que les mouvements répétitifs, les sports intensifs, le port de charges lourdes et l’exposition répétée à des chocs ou des vibrations dans le cadre du travail, créent des lésions microscopiques qui fragilisent le cartilage. Ces microtraumatismes répétés peuvent causer de l’arthrose.
Les traumatismes majeurs, tels que les fractures, les entorses, les luxations ou même l’ablation du ménisque, peuvent également entraîner de l’arthrose. Les premiers symptômes de la maladie se manifestent généralement environ dix ans après le traumatisme.
Les facteurs héréditaires jouent également un rôle dans l’apparition de l’arthrose. L’existence d’une prédisposition génétique à l’arthrose digitale et à la gonarthrose, par exemple, a été démontrée dans plusieurs études.
Les anomalies congénitales, telles que la déformation de l’axe des membres inférieurs (jambes en X, genoux arqués, etc.) et la luxation congénitale de la hanche, favorisent également l’apparition de l’arthrose. Certaines personnes peuvent également avoir une fragilité naturelle du cartilage.
Enfin, d’autres maladies qui affectent directement les articulations, telles que la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite, peuvent provoquer ou aggraver l’arthrose.
Les symptômes de l’arthrose
Les principaux symptômes de l’arthrose sont la raideur et la douleur. Au début, ces symptômes sont généralement localisés à une articulation spécifique, puis s’étendent lentement à d’autres articulations à mesure que la maladie progresse.
La douleur est ressentie en raison des frottements causés par le cartilage endommagé lors des mouvements articulaires. Cette sensibilité augmente pendant l’activité physique et disparaît généralement au repos, sauf en cas de crise inflammatoire.
La raideur peut être ressentie après le sommeil ou une période d’inactivité, mais s’améliore généralement après environ 30 minutes de mouvement.
La perte de mobilité survient lorsque la maladie empêche certains mouvements de flexion et d’extension au niveau de l’articulation.
L’augmentation du volume des articulations est un symptôme caractéristique de l’arthrose. Le corps compense la perte de cartilage en formant de nouveaux os et tissus. Des excroissances osseuses appelées ostéophytes se forment au niveau de l’articulation. Elles peuvent parfois comprimer les nerfs et provoquer une faiblesse dans un membre supérieur ou inférieur. Les gonflements, liés à la production excessive de liquide synovial, peuvent également être douloureux.
Les traitements de l’arthrose
À ce jour, il n’existe aucun traitement curatif permettant de retarder la destruction du cartilage. Cependant, de nombreuses solutions, naturelles ou médicamenteuses, peuvent anticiper l’arthrose et soulager les symptômes. Les dernières recommandations internationales insistent sur l’importance des mesures non pharmacologiques dans le traitement de cette maladie.
- La pratique régulière d’exercices physiques tels que la marche, le yoga et la natation permet de mieux gérer le poids et favorise la circulation du liquide synovial dans les articulations.
- Une alimentation équilibrée aide à prévenir le surpoids et le diabète, qui sont des facteurs aggravants de l’arthrose. La consommation de fruits et légumes réduit les douleurs, tandis que la viande et les produits laitiers peuvent les accentuer.
- La kinésithérapie et l’ergothérapie proposent des exercices de rééducation qui préservent le cartilage, accroissent la souplesse articulaire et renforcent les muscles adjacents pour compenser les traumatismes.
- Les médecines douces, telles que l’acupuncture, la physiothérapie et les cures thermales, contribuent à améliorer le bien-être et la gestion de la maladie au quotidien.
Si ces solutions sont insuffisantes, des traitements médicamenteux peuvent être envisagés :
- Les analgésiques simples, tels que le paracétamol, peuvent atténuer les douleurs légères à modérées. Il est important de respecter les doses recommandées pour éviter les effets secondaires sur le foie.
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens soulagent la douleur et l’inflammation. Ils doivent cependant être pris pendant une courte durée en raison de leurs effets secondaires sur le système digestif. Des crèmes anti-inflammatoires peuvent également être appliquées localement sur les articulations douloureuses.
- Les injections de corticostéroïdes sont proposées lorsque les analgésiques ne soulagent pas la douleur. Les injections d’acide hyaluronique sont une alternative plus naturelle. Ces substances agissent comme un lubrifiant pour l’articulation. Cependant, les bénéfices réels de ce traitement sont encore mitigés.
- La chirurgie est envisagée en dernier recours lorsque les traitements précédents se révèlent inefficaces ou en cas de gêne fonctionnelle importante. Elle permet de retirer les débris de cartilage et d’os, de corriger les excroissances osseuses et même de remplacer certaines articulations par des prothèses.
En conclusion, l’arthrose est une maladie articulaire courante qui peut affecter la qualité de vie. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, il est possible de prévenir et de soulager les symptômes de l’arthrose grâce à des mesures préventives appropriées et à des traitements adaptés. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour établir un plan de gestion personnalisé de la maladie.
