L’arthrose est une maladie chronique qui affecte les articulations et provoque des douleurs mécaniques. Ces douleurs surviennent lorsque le patient utilise les articulations touchées. Elles peuvent être plus intenses le matin, car les articulations mettent du temps à se dérouiller, ou après une période d’inactivité. Les douleurs évoluent par poussées ou crises et sont soulagées par le repos.
Le rôle du médecin traitant
Le médecin traitant intervient lorsque le patient se plaint de douleurs et d’une limitation de son autonomie due à l’inconfort ressenti. Un examen clinique minutieux permet d’identifier les articulations atteintes et la limitation de leurs mouvements. Si nécessaire, des examens complémentaires tels que des radiographies peuvent être prescrits. Lors de la deuxième consultation, le traitement initial est ajusté en fonction des besoins du patient. Dans certains cas, un avis spécialisé d’un rhumatologue peut être sollicité et une kinésithérapie peut être recommandée.
Prise en charge de l’arthrose
Il n’existe pas de traitement curatif pour l’arthrose, mais il est possible d’agir sur le principal symptôme de la maladie : la douleur. La prise en charge d’un patient atteint d’arthrose repose principalement sur des mesures hygiénodiététiques telles que l’alimentation, le sport et la kinésithérapie. En dehors des crises douloureuses inflammatoires, il est recommandé d’encourager le patient à pratiquer une activité physique régulière, à porter des orthèses ou à utiliser des cannes si nécessaire. Si le patient est en surpoids, des mesures visant à réduire ce poids seront prises en compte.
Les traitements de l’arthrose
La prise en charge thérapeutique de l’arthrose est personnalisée en fonction des caractéristiques propres à chaque patient. Des facteurs tels que l’âge, la pratique régulière d’une activité physique, l’intensité de la douleur et du handicap, ainsi que la présence de signes inflammatoires et le degré d’atteinte articulaire sont pris en compte. Le traitement peut inclure des médicaments tels que le paracétamol en première intention lors des crises douloureuses. En cas d’inefficacité, des anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent également être prescrits. Des traitements locaux tels que des anti-inflammatoires topiques ou des injections intra-articulaires peuvent également être utilisés. Dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Les antiarthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL)
Les AASAL tels que la chondroïtine, la diacerhéine et les insaponifiables d’huile d’avocat et de soja sont autorisés pour le traitement symptomatique de l’arthrose de la hanche et du genou. Cependant, leur efficacité sur la douleur et la gêne fonctionnelle liées à l’arthrose est limitée. Les glucosamines sont également autorisées pour le traitement symptomatique de l’arthrose du genou, mais leur effet sur la douleur et la gêne fonctionnelle est discutable. Les AASAL ne permettent pas de prévenir la dégradation des articulations. Certains effets indésirables associés à la diacerhéine ont également été identifiés.
Les AASAL et la consommation d’AINS
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont souvent prescrits pour l’arthrose, mais ils peuvent entraîner des effets indésirables, en particulier chez les personnes âgées. Les AASAL pourraient réduire la consommation d’AINS, mais aucune étude n’a pu démontrer cette réduction de manière significative.
Conclusion
Selon l’évaluation menée par la Haute Autorité de Santé (HAS), les AASAL n’ont qu’un effet minimal sur la douleur et la gêne fonctionnelle liées à l’arthrose, et ils ne permettent pas de réduire la consommation d’AINS. Par conséquent, ils ne sont pas recommandés dans la stratégie thérapeutique de l’arthrose de la hanche et/ou du genou.