Assurance automobile électrique : réalité et mythes

Assurance automobile électrique : réalité et mythes

Les propriétaires de véhicules électriques rencontrent des défis lorsqu’il s’agit de les assurer. Au Royaume-Uni, des compagnies telles qu’Aviva ont cessé d’assurer ces véhicules, tandis que d’autres ont considérablement augmenté les primes. Mais qu’en est-il au Québec ?

Selon un article du Guardian de Londres, Aviva a arrêté d’assurer le modèle Y de Tesla. Le conducteur a réussi à trouver un nouvel assureur, mais la prime est élevée, près de 5000 livres sterling (8300 dollars canadiens) par an. D’autres propriétaires de véhicules électriques au Royaume-Uni ont connu des situations similaires avec d’autres assureurs.

Cependant, cette situation ne s’applique qu’au Royaume-Uni et ne concerne pas le Canada, selon Kelsie Ludlow, responsable des communications externes chez Aviva Canada.

Situation au Québec

Selon Louis-Thomas Labbé, président du conseil chez Gallagher GPL, un cabinet d’assurance, l’assurance d’un véhicule électrique peut coûter plus cher selon les situations. En tant que propriétaire d’une Tesla depuis 10 ans, il affirme que le coût plus élevé de l’assurance est largement compensé par les économies réalisées sur la consommation et l’entretien.

Le coût plus élevé de l’assurance des véhicules électriques s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le coût initial du véhicule est élevé, les pièces détachées sont difficiles à trouver et les délais de livraison sont longs. De plus, il y a une pénurie de mécaniciens spécialisés dans les véhicules électriques, ce qui entraîne des réparations plus longues et plus coûteuses.

Attention aux mythes

Daniel Breton, porte-parole de Mobilité Électrique Canada, un groupe de pression en faveur des voitures électriques, soutient que de nombreux mythes entourent l’assurance des véhicules électriques. Par exemple, les histoires de batteries qui s’enflamment facilement ou les collisions qui entraînent automatiquement une perte totale en raison de l’état de la batterie sont fausses.

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Selon des statistiques suédoises rapportées par la publication Motor Trend, les véhicules à essence ont 29 fois plus de risques de prendre feu que les véhicules électriques. Cependant, Daniel Breton reconnaît que l’industrie des véhicules électriques doit relever le défi de former davantage de mécaniciens qualifiés pour réparer ces véhicules.

Il recommande aux consommateurs de s’assurer auprès de compagnies spécialisées dans l’assurance des véhicules électriques. Des assureurs comme Desjardins offrent même des rabais sur les primes d’assurance pour ces véhicules.

Benoit Loyer, avocat et conseiller principal chez Desjardins assurance de dommage, affirme qu’il n’est pas plus cher d’assurer un véhicule électrique qu’un véhicule à combustion. Selon lui, le coût plus élevé des réparations est dû à la technologie embarquée à bord du véhicule, et non au fait qu’il soit électrique.

En conclusion, il n’est pas possible de dire catégoriquement que l’assurance d’un véhicule électrique coûtera plus cher. Il est important de choisir une compagnie d’assurance spécialisée et de discuter des options disponibles. La popularité croissante des véhicules électriques au Québec témoigne de l’intérêt croissant pour cette technologie écologique et économique.