Assurances des pilotes de Formule 1 : Un sujet souvent ignoré

Assurances des pilotes de Formule 1 : Un sujet souvent ignoré

La Formule 1, un univers fascinant et empreint de vitesse, intrigue les amateurs de sport automobile. Cependant, un aspect reste curieusement dans l’ombre : les assurances des pilotes. Tout comme certains sportifs célèbres (rappelez-vous de David Beckham qui avait assuré ses jambes), les pilotes de F1 (ainsi que leurs écuries) doivent souscrire à des assurances pour protéger les membres de leur corps indispensables à la pratique de leur métier, et pour garantir les sommes astronomiques qu’ils gagnent en prenant des risques.

Assurances et Formule 1 : une combinaison vitale

Au-delà de la situation des pilotes, il est essentiel de comprendre que la Formule 1 est avant tout un business et non simplement un sport. Ainsi, les pilotes de F1 sont l’atout principal de chaque écurie et concluent de nombreux contrats de sponsoring. Certaines entreprises sont même prêtes à investir des milliards pour soutenir une équipe et, surtout, un ou plusieurs pilotes. Bien entendu, ces investissements ne sont pas purement altruistes. Ils répondent à des besoins de communication et de marketing, avec des retombées commerciales soigneusement calculées. Dans d’autres cas, ils visent à changer, améliorer, rajeunir ou parfaire l’image d’une marque en particulier.

En dehors de cet aspect, plusieurs centaines d’employés, allant des mécaniciens au directeur d’équipe, en passant par les ingénieurs et les chefs designers, sont rémunérés grâce à ces contrats de sponsoring, ainsi qu’en fonction des résultats de l’écurie et donc des pilotes. Il est donc évident que l’indisponibilité temporaire d’un pilote peut avoir des conséquences dramatiques pour toute l’écurie. Celle-ci fonctionne en réalité comme une entreprise, avec pour seule différence que tout repose sur les épaules du pilote, dans une certaine mesure. Les pilotes sont en effet la pièce maîtresse, lorsqu’ils sont en piste, dans le but de se battre pour la pole position, une victoire ou un titre de champion du monde de Formule 1. D’ailleurs, les écuries elles-mêmes bénéficient également d’une couverture d’assurance, bien différente de celle de « Monsieur tout le monde » ou de l’assurance automobile classique.

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Le cas récent de Fernando Alonso, double champion du monde avec Renault et actuel pilote de McLaren Honda, est très révélateur. En effet, le pilote espagnol a été victime d’un grave accident en début de saison lors du Grand Prix d’Australie à Melbourne. En cours de course, il est entré en collision avec la voiture de Esteban Gutiérrez, un pilote mexicain de l’écurie Haas. Le choc a projeté violemment la McLaren Honda contre les murs de pneus. Résultat : la monoplace complètement détruite et plusieurs contusions pour Fernando. Après avoir été examiné par les médecins de la Fédération Internationale de l’Automobile, il ne lui a pas été autorisé de continuer la course. Bien sûr, les assurances sont entrées en jeu étant donné le salaire important que McLaren verse à Alonso. L’Espagnol a été remplacé à la dernière minute par le débutant Stoffel Vandoorne, pilote de réserve de l’équipe britannique.

Le cas d’Alonso est très parlant, car il avait déjà été victime d’un accident l’année précédente lors des essais privés à Barcelone, en Espagne, quelques jours seulement avant le début de la saison. Les circonstances de ce dépassement de piste restent encore assez floues aujourd’hui, mais le pilote avait été incapable de participer au premier Grand Prix en Australie, à Melbourne. Cette fois-ci, Kevin Magnussen, actuellement pilote chez Renault et ancien pilote de réserve chez McLaren, avait assuré l’intérim.

La Banco Santander, assureur mais aussi sponsor principal de Fernando Alonso, aurait assuré les deux pouces du pilote McLaren pour la somme d’environ 10 millions d’euros, lorsqu’il a rejoint Ferrari (l’entreprise n’ayant pas suivi Alonso chez McLaren). Il est fort probable que d’autres parties du corps, comme les jambes, aient également bénéficié de cette couverture. Malheureusement, nous ne connaîtrons jamais les détails de ces contrats.

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À un niveau moins élevé, dans le sport automobile en général, les pilotes ont également la possibilité de souscrire à des assurances facultatives. Les banques proposent ce genre de contrat, axé sur le pilote, tout comme les compagnies d’assurances spécialisées dans la couverture des pilotes de course. Grâce à ces assurances, en cas d’accident sur un circuit, le pilote peut couvrir une partie des frais de réparation moyennant une franchise, selon un principe similaire à nos contrats d’assurance automobile personnels.

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