La cyberattaque par déni de service, également connue sous le nom de DDoS (Distributed Denial of Service), vise à rendre un serveur temporairement inaccessible dans le but de nuire à une entreprise ou à une organisation. Les conséquences financières peuvent être lourdes si le serveur est mis hors service. Heureusement, il existe des moyens de détecter et de se protéger contre les attaques DDoS.
Qu’est-ce qu’une attaque DDoS ?
Définition de l’attaque par déni de service distribuée
Une attaque DDoS, ou attaque par déni de service distribuée en français, a pour origine plusieurs sources plutôt qu’une seule, comme c’était le cas avec les premières attaques de ce type. Le but principal d’une attaque DDoS est de saturer un serveur en le surchargeant d’informations via des requêtes, le rendant ainsi inopérant.
Les conséquences d’une attaque DDoS
Une attaque par déni de service peut bloquer tous les services d’un serveur, tels que le site web de l’entreprise, l’accès aux fichiers stockés ou encore le serveur de messagerie. Les pertes financières peuvent être dramatiques, notamment pour les entreprises qui utilisent leur site web pour les ventes en ligne. Une attaque DDoS peut donc mettre en péril l’existence même d’une entreprise.
Pourquoi réaliser une attaque DDoS ?
Les motivations derrière une attaque DDoS peuvent être variées. Certaines attaques sont menées dans le but de causer des dommages économiques, par exemple une entreprise qui engage des pirates informatiques pour attaquer un concurrent. D’autres attaques peuvent être liées à des demandes de rançon. Il existe également des attaques menées par des groupes activistes, tels que le célèbre groupe de hackers Anonymous. Enfin, une attaque DDoS peut servir de diversion pour masquer une autre attaque de plus grande envergure.
Quelques exemples d’attaques DDoS
Pour mieux comprendre l’ampleur d’une attaque DDoS, voici quelques exemples notables : en 2014, une attaque depuis la Chine a rendu temporairement inaccessible le réseau social Facebook. Le 21 octobre 2016, les sites Twitter, PayPal et Ebay ont été attaqués, les rendant hors service pendant plusieurs heures dans une partie des États-Unis. En 2020, la bourse de Nouvelle-Zélande a été victime d’une cyberattaque DDoS, entraînant une mise hors service de trois jours et des pertes financières considérables.
Comment savoir si vous êtes victime d’une attaque DDoS ?
La façon la plus évidente de savoir si vous êtes victime d’une attaque DDoS est lorsque votre serveur cesse de répondre. Si vos services sont inaccessibles (site web, serveur de messagerie, etc.), il est fort probable que votre serveur ait été attaqué. Cependant, il est important de noter qu’une indisponibilité des services ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit d’une attaque DDoS. D’autres raisons, telles qu’une panne d’électricité ou une erreur logicielle, peuvent également entraîner une indisponibilité.
Il est donc essentiel de repérer les caractéristiques d’une attaque DDoS afin de confirmer si vous êtes réellement victime de cette forme de cyberattaque.
Comment reconnaître et se protéger des attaques DDoS ?
Une attaque DDoS laisse des traces, que ce soit pendant son déroulement ou après sa fin. Pour détecter une attaque DDoS, soyez attentif aux signes suivants :
- Latence excessive des services du serveur
- Trafic inhabituel sur le site web
- Requêtes provenant du même groupe d’utilisateurs identifiables par leur adresse IP
- Alertes émises par les systèmes de protection tels que les pare-feu
Si vous constatez un ou plusieurs de ces signes, il est probable qu’une attaque DDoS soit en cours.
Pour se prémunir contre les attaques DDoS, il est recommandé d’avoir une capacité d’absorption supérieure à l’ampleur de l’attaque. Des entreprises spécialisées dans la protection contre les attaques DDoS, comme Cloudflare, proposent des services offrant une bande passante importante pour faire face à ce type d’attaque.
Si vous ne faites pas appel à ces services, il est difficile d’arrêter une attaque DDoS en temps réel. Il est donc préférable de prendre des mesures préventives. Par exemple, bloquer les adresses IP qui envoient un nombre excessif de requêtes au serveur ou qui ne figurent pas sur la liste des adresses autorisées. Une autre mesure préventive consiste à répartir le contenu du serveur principal sur d’autres serveurs géographiquement dispersés, ce qui limite les impacts de la panne. Cela est connu sous le nom de CDN (Content Delivery Network).
Enfin, la sensibilisation des individus est primordiale pour renforcer la sécurité au sein d’une entreprise. En effet, l’élément le plus vulnérable de la chaîne de protection contre les cyberattaques est l’humain. Il est donc essentiel de sensibiliser chaque individu à reconnaître une attaque DDoS et à éviter de créer involontairement des failles de sécurité.
Les attaques DDoS peuvent avoir des conséquences dramatiques, en particulier pour les petites entreprises. Il est donc essentiel de prendre des mesures de prévention et de rester vigilant face à ce type de menace.
Sources :
- “Attaque par déni de service”, Wikipédia, consulté le 14 novembre 2021, lien
- “Anti DDoS”, OVHCloud, consulté le 14 novembre 2021, lien
- “Guide DDoS”, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), lien
- “Attaque en déni de service (DDoS)”, Cybermalveillance.gouv.fr, consulté le 14 novembre 2021, lien
- “Comment reconnaître si nous sommes confrontés à une attaque DDoS et comment nous protéger ?”, Informatique Mania, consulté le 14 novembre 2021, lien
- “Il est urgent de trouver une solution aux problèmes d’assurance cyber”, L’Usine Digitale, consulté le 14 novembre 2021, lien
- “Il faut s’assurer contre le risque cyber”, L’Usine Nouvelle, consulté le 14 novembre 2021, lien
- “DDoS Protection”, Cloudflare, consulté le 14 novembre 2021, lien