Attaque DDoS : Les secrets d’une cyberattaque dévastatrice

Attaque DDoS : Les secrets d’une cyberattaque dévastatrice

Une attaque par déni de service, plus communément appelée DDoS, représente un risque majeur pour les entreprises et les organisations. Son objectif ? Rendre un serveur inaccessible, ne serait-ce que temporairement, afin de causer des dommages considérables, en particulier sur le plan financier. Heureusement, il existe des moyens de détecter et de se protéger contre ces attaques.

Comprendre l’attaque DDoS

Le déni de service distribué : qu’est-ce que c’est ?

L’attaque DDoS, ou Distributed Denial of Service attack en anglais, consiste à rendre un serveur inaccessible. Mais entrons un peu plus dans les détails. Le terme “distribué” fait référence au fait que cette attaque provient de plusieurs sources, plutôt que d’une seule, comme c’était le cas au début de ce type d’attaques (ce que l’on appelait alors une attaque DoS – Denial of Service).

Il existe plusieurs façons de rendre un serveur inaccessible au moyen d’une attaque par déni de service. Cependant, lorsque l’on parle de DDoS, on fait généralement référence à la saturation du serveur.

Concrètement, cela signifie que l’on surcharge le serveur en lui envoyant un flux massif d’informations, dans le but de le submerger et de le rendre inopérant.

Il est important de comprendre que les serveurs informatiques fonctionnent comme des ordinateurs : si on leur demande d’exécuter plus de tâches qu’ils ne peuvent en gérer, ils finissent par dysfonctionner.

Les conséquences d’une attaque par déni de service

Une attaque DDoS a pour but de rendre un serveur inaccessible. Par conséquent, elle bloque tous les services fournis par ce dernier, tels que :

  • le site web de l’entreprise, ce qui peut grandement affecter ses ventes, notamment pour les sites de commerce électronique ;
  • l’accès aux fichiers stockés sur le serveur ;
  • le serveur de messagerie de l’entreprise, le cas échéant.
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Et ce ne sont que quelques exemples ! L’indisponibilité prolongée d’un serveur peut avoir des conséquences dramatiques. Par exemple, pour une entreprise qui dépend de son site web pour générer des revenus, les conséquences peuvent aller jusqu’à sa faillite.

Pourquoi lancer une attaque DDoS ?

Les raisons qui poussent les attaquants à mener des attaques par déni de service sont multiples.

Tout d’abord, certaines personnes peuvent chercher à causer des dommages économiques. On peut imaginer qu’une société A engage une équipe de pirates informatiques pour attaquer une société B, concurrente de A.

Il est également possible qu’une attaque par déni de service soit liée à une demande de rançon, soit en amont, sous forme de menace, soit pendant l’attaque, en échange de son arrêt.

De plus, une attaque DDoS peut être motivée par des raisons activistes. C’est le cas, par exemple, du groupe de hackers Anonymous, qui cible des serveurs pour des raisons éthiques.

Enfin, une attaque DDoS peut servir de diversion pour dissimuler une attaque plus importante. Elle permet ainsi d’éviter que la cible de l’attaque ne se rende compte qu’on est en train de voler et d’utiliser ses données confidentielles.

Quelques exemples d’attaques DDoS célèbres

Pour prendre pleinement conscience de l’ampleur qu’une attaque DDoS peut atteindre, il est intéressant de mentionner quelques exemples marquants :

  • En 2014, une attaque en provenance de Chine a ciblé Facebook, rendant temporairement le réseau social inaccessible.
  • Le 21 octobre 2016, les sites de Twitter, PayPal et eBay ont été visés, les rendant inaccessibles pendant plusieurs heures dans certaines régions des États-Unis.
  • En 2020, la bourse de Nouvelle-Zélande a été victime d’une attaque DDoS, entraînant sa mise hors service pendant trois jours et entraînant une perte de millions de dollars.
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Si des géants comme Facebook et Twitter ne sont pas à l’abri de ces attaques, on peut imaginer à quel point il est difficile pour les petites entreprises de se protéger.

Les détails de l’attaque DDoS

Comment savoir si l’on est victime d’une attaque DDoS ?

Puisque l’objectif d’une attaque par déni de service est de rendre un serveur hors service, le moyen le plus évident de savoir si l’on est victime d’une telle attaque est que le serveur ne réponde plus.

Si les services habituellement accessibles ne le sont plus (serveur de messagerie, intranet, site web, etc.), il y a de fortes chances que le serveur soit affecté.

Cependant, il est important de noter que la perte d’un ou de plusieurs de ces services ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit d’une attaque DDoS ! Un serveur peut être inaccessible pour d’autres raisons, telles qu’une panne de courant, un incident physique, une erreur logicielle, etc.

Pour être certain d’avoir été victime d’une attaque DDoS, il est préférable de rechercher les caractéristiques spécifiques de ce type d’attaque.

Quelles sont les caractéristiques d’une attaque DDoS ?

Une attaque DDoS laisse des traces, qu’elle soit en cours ou déjà terminée.

Comment détecter une attaque DDoS ? Voici quelques signes qui doivent vous alerter :

  • Un délai excessif dans les services du serveur.
  • Un trafic inhabituel, par exemple, une fréquence anormalement élevée sur le site web.
  • Des requêtes provenant du même groupe d’utilisateurs, que l’on peut reconnaître grâce à leurs adresses IP.
  • Toute alerte émise par les systèmes de protection, tels que les pare-feu, s’ils existent.
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Si l’un ou plusieurs de ces signes sont constatés, il est fort probable qu’une attaque par déni de service soit en cours.

Comment se protéger des attaques DDoS ?

Puisque l’attaque DDoS repose sur une surcharge du serveur en requêtes, la seule façon de s’en prémunir est de disposer d’une capacité d’absorption supérieure à l’intensité de l’attaque. Aujourd’hui, certaines entreprises spécialisées proposent ce type de services, mettant à disposition leur immense bande passante pour créer un véritable bouclier contre les attaques par déni de service. L’une des plus connues est Cloudflare.

Si vous n’utilisez pas ce type de services, il est difficile de stopper en temps réel une attaque DDoS. Dans ce cas, la meilleure solution consiste à prendre des mesures préventives.

Puisque l’attaque DDoS se concentre sur la mise hors service d’un serveur, il est possible de limiter son impact en stockant ou en répliquant le contenu du serveur principal sur d’autres serveurs, répartis géographiquement. Ainsi, si un serveur tombe en panne, les autres seront en mesure de distribuer les fichiers, limitant ainsi l’indisponibilité, du moins sur le plan géographique. C’est ce que l’on appelle un CDN (Content Delivery Network).

Enfin, l’une des mesures principales à mettre en place, en particulier au sein d’une entreprise, est la sensibilisation. L’humain étant le maillon le plus faible de la chaîne de protection contre les cyberattaques, il est essentiel de sensibiliser chacun à reconnaître une attaque DDoS et à ne pas créer de brèches involontaires.

En conclusion, les attaques par déni de service distribué sont un fléau pour les entreprises et les organisations. Leur capacité à rendre inaccessibles les serveurs peut causer d’importants préjudices. Cependant, en suivant des mesures de prévention adaptées et en se tournant vers des solutions de protection spécifiques, il est possible de contrer ces attaques et de minimiser leurs conséquences. Soyez vigilant et protégez vos données !