Attaques brute force : les secrets d’une sécurité réussie

Attaques brute force : les secrets d’une sécurité réussie

L’attaque brute force est l’une des méthodes les plus simples pour pirater un système. Le facteur humain est souvent le maillon faible de la cybersécurité. En effet, il n’est pas nécessaire d’utiliser des techniques sophistiquées pour voler des identifiants, car les utilisateurs ont tendance à choisir des mots de passe faciles à deviner. Avec les bons outils, même les attaquants les plus inexpérimentés peuvent compromettre les données et paralyser les systèmes des grandes entreprises.

Cependant, il serait injuste de rejeter la faute uniquement sur les utilisateurs. Les politiques de sécurité inefficaces, voire contre-productives, sont souvent à blâmer. Même dans les entreprises les plus conscientes des risques, les mécanismes de protection mis en place sont souvent insuffisants. Il est donc important de démystifier les attaques brute force et de présenter les mesures essentielles pour les prévenir et les contrer.

Qu’est-ce qu’une attaque brute force ?

Une attaque brute force consiste à essayer différentes combinaisons de mots de passe ou d’identifiants pour accéder illégalement à un système. Cette technique ne se limite pas à deviner des mots de passe, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Les attaques brute force servent souvent de vecteurs pour lancer d’autres attaques et exploiter les vulnérabilités de certains systèmes. Elles peuvent permettre de contourner les contrôles d’accès, de rechercher des fichiers non répertoriés ou d’identifier des utilisateurs vulnérables aux attaques de phishing, par exemple.

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Les attaques brute force sont largement utilisées par les professionnels de la sécurité et les attaquants, car elles exploitent de nombreuses failles de sécurité. De plus, elles sont faciles à exécuter avec des outils automatisés, des scripts et des bases de données de mots de passe.

Quels sont les différents types d’attaques brute force ?

Il existe plusieurs types d’attaques brute force : les attaques par dictionnaire, le password spraying et le credential stuffing.

Les attaques par dictionnaire

Dans ce type d’attaque, toutes les entrées d’un dictionnaire sont utilisées pour trouver un mot de passe ou des fichiers. Les attaquants peuvent utiliser des bases de données de mots de passe bien plus complexes que les simples dictionnaires. Ils peuvent également ajouter des chiffres, des caractères spéciaux et d’autres éléments pour augmenter les possibilités.

Le password spraying

Le password spraying consiste à tester des mots de passe couramment utilisés pour accéder à un ou plusieurs comptes utilisateurs. Cette technique permet d’éviter les mécanismes de verrouillage des comptes après un certain nombre de tentatives infructueuses. Les attaquants comptent sur le fait que de nombreuses personnes utilisent des mots de passe communs, tels que le nom de l’entreprise suivi de l’année et d’un caractère spécial.

Le credential stuffing

Le credential stuffing se produit après une compromission d’un compte utilisateur. L’attaquant tente d’utiliser la même combinaison d’identifiant et de mot de passe sur d’autres systèmes, en supposant que les utilisateurs utilisent souvent les mêmes identifiants et mots de passe pour plusieurs sites.

Comment prévenir ou contrer les attaques brute force ?

Implémenter une politique de mots de passe efficace

La première mesure de prévention consiste à mettre en place une politique de mots de passe solide. La longueur du mot de passe est essentielle, car plus il est long, plus il est difficile à deviner. Les consignes classiques (8 caractères minimum, avec une majuscule, un chiffre et un caractère spécial) sont dépassées. La taille est le maître-mot pour un mot de passe sécurisé (15 à 20 caractères) et il est préférable d’éviter les suites de caractères.

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Il est également crucial de supprimer les comptes utilisateurs par défaut, souvent créés lors de l’installation d’applications ou de frameworks. Ces comptes peuvent être des cibles faciles pour une attaque brute force.

Ne pas désactiver les comptes après des échecs de connexion

La désactivation automatique des comptes après un certain nombre de tentatives infructueuses est inefficace contre les attaques brute force. Elle échange une vulnérabilité d’authentification contre une vulnérabilité de déni de service. Il est préférable de ne pas désactiver les comptes, mais plutôt de mettre en place des mécanismes de délai entre chaque échec de connexion.

Mettre un délai après chaque échec de connexion

Une bonne technique pour contrer les attaques brute force est de retarder progressivement la réponse après chaque échec de connexion. Cela rendra les outils automatisés inefficaces, car ils mettront beaucoup plus de temps à effectuer leurs tentatives.

Implémenter une authentification multi-facteurs

L’ajout d’un facteur d’authentification supplémentaire rendra plus difficile le piratage d’un compte par une attaque brute force. Un attaquant sera confronté à une autre barrière, souvent impossible à deviner, comme un code généré aléatoirement.

Utiliser un algorithme robuste pour le stockage des mots de passe

Il est crucial de stocker les mots de passe de manière sécurisée en utilisant un algorithme robuste. En cas de compromission de la base de données, tous les mots de passe seront exposés si ils sont stockés en clair.

Monitorer tous les événements utilisateurs

Le monitoring de l’activité des utilisateurs et des événements au sein du réseau est essentiel pour détecter des attaques brute force. Cela permet de repérer des comportements inhabituels et de prendre des mesures préventives.

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Personnaliser les messages d’erreur

Il est important de créer des messages d’erreur appropriés en cas d’échec de connexion. Il ne faut pas faciliter la tâche des attaquants en leur fournissant des informations précieuses. Des messages génériques comme “Nom d’utilisateur ou mot de passe incorrect” sont plus sûrs et ne donnent aucun indice.

En conclusion, pour contrer les attaques brute force, il est essentiel de mettre en place une politique de mots de passe solide, d’éviter les mécanismes de désactivation automatique des comptes, de retarder les réponses en cas d’échecs de connexion, d’utiliser une authentification multi-facteurs, de stocker les mots de passe de manière sécurisée, de monitorer l’activité des utilisateurs et de personnaliser les messages d’erreur. Avec ces mesures de sécurité, vos systèmes seront mieux protégés contre les attaques brute force.