Les taux d’intérêt des crédits et des prêts immobiliers pourraient bientôt baisser. Découvrez à quelle date.
Les prix immobiliers baissent, mais les taux d’intérêt continuent d’augmenter. C’est frustrant pour les personnes tentées par un achat immobilier : elles aimeraient profiter de la baisse des prix, mais les taux d’emprunt ne le permettent pas.
La chute des prix est alléchante. Les prix des maisons et des appartements baissent entre 1% et 8% dans la majorité des départements français. Cette baisse est appelée à perdurer. Jusqu’où ? Peut-être jusqu’à une chute de 37%, comme expliqué dans un précédent article. Mais il est difficile de donner une date précise.
En revanche, l’évolution des taux d’emprunt offre une capacité d’anticipation. Le taux moyen des crédits immobiliers accordés aux acheteurs est passé de 2% en fin d’année 2022 à 4,05% en septembre 2023, selon la Banque de France. La Banque centrale européenne (BCE) a également augmenté ses taux directeurs à dix reprises consécutives. Ces augmentations poussent les banques à augmenter leurs taux d’intérêt sur les crédits et les prêts contractés.
Avec ces hausses des taux, la BCE cherche à ramener le niveau de l’inflation à 2%, contre 5,2% en octobre 2023, rappelle Eric Heyer, directeur de recherche à l’OFCE. Mais en octobre, la BCE a décidé de lever le pied sur le relèvement des taux directeurs. Ainsi, l’institution maintient ses taux à 4% pour le mois suivant.
Dans son communiqué, la BCE explique que ce taux, maintenu pendant une durée suffisamment longue, contribuera fortement à un retour de l’inflation à l’objectif de 2%. De plus, les projections pour la zone euro tablent sur une inflation moyenne de 3,2% en 2024, puis de 2,1% en 2025.
Nous pouvons donc déduire qu’en 2025, les taux directeurs de la BCE, et par extension les taux proposés par votre banquier, vont commencer à baisser. C’est également l’avis d’Eric Heyer : “On peut s’attendre à une baisse des taux dès que la cible des 2% d’inflation sera atteinte”, nous dit-il. C’est une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs. À condition, bien sûr, que la BCE ait vu juste.
Si cette tendance se confirme, cela pourrait susciter un regain d’intérêt pour l’achat immobilier dans les années à venir, en rendant les biens immobiliers plus accessibles pour une majorité d’acquéreurs. Dans ce scénario, ceux qui auront fait preuve de patience pourraient être récompensés par une double opportunité : des taux d’emprunt plus bas et des prix d’achat plus abordables.
