Lorsque des internautes accusent le programme de recherche américain HAARP d’être une “arme géophysique” capable de modifier le climat, plusieurs experts ont expliqué à l’AFP que ce n’était pas le cas. En effet, l’envoi de 3,6 millions de watts dans l’ionosphère, la haute atmosphère, ne permet pas de changer le climat, contrairement aux émissions de CO2 d’origine humaine.
Le véritable objectif du programme HAARP
Le laboratoire de recherche américain HAARP, acronyme pour “High frequency active auroral research program”, est dédié à l’étude de l’ionosphère, la couche supérieure de l’atmosphère. Il envoie des ondes dans cette partie de l’atmosphère pour étudier la réaction des particules de l’ionosphère. Initialement lancé en 1990, ce programme vise à améliorer les systèmes de communication et de surveillance à des fins civiles et de défense.
Les fantasmes autour de HAARP
Depuis plusieurs années, le programme HAARP est l’objet de théories du complot sur les réseaux sociaux. Cependant, il est important de noter que HAARP n’est pas une base secrète gérée par l’armée américaine. De plus, depuis 2015, le laboratoire est maintenant sous le contrôle de l’Université de l’Alaska de Fairbanks. Les données de recherche sont disponibles au public et le laboratoire organise régulièrement des portes ouvertes.
Les limites énergétiques de HAARP
Les publications affirmant que HAARP peut envoyer plus de 3,6 millions de watts dans l’atmosphère sont techniquement correctes. Cependant, cette quantité d’énergie est insignifiante par rapport à l’énergie naturelle envoyée par le soleil. Elle équivaut à ce que produit une grande éolienne ou même moins que l’énergie générée par les éclairs sur Terre.
De plus, HAARP envoie de l’énergie sous forme de pulsations sur un laps de temps extrêmement court, ce qui le rend très improbable de modifier le climat. Les effets sur l’ionosphère sont rapidement effacés, car cette partie de l’atmosphère est renouvelée par le soleil et est intrinsèquement un milieu turbulent.
L’ionosphère n’affecte pas le changement climatique
Il est essentiel de comprendre que l’ionosphère ne joue qu’un rôle mineur dans le changement climatique. Les longueurs d’onde utilisées par HAARP n’affectent que de manière négligeable l’atmosphère neutre, où se produisent les changements climatiques observés. L’ionosphère se situe au-dessus de cette partie de l’atmosphère et est principalement affectée par les ondes électromagnétiques.
Il est donc absurde de prétendre que HAARP peut modifier significativement l’atmosphère neutre de la Terre avec les longueurs d’onde utilisées. Les scientifiques utilisent des longueurs d’onde qui ne perturbent pas les couches basses de l’atmosphère.
L’Homme est responsable du réchauffement climatique
Il est important de rappeler que le principal responsable du réchauffement climatique est l’activité humaine, en particulier les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Injecter beaucoup de CO2 quotidiennement pendant des années est le meilleur moyen de modifier le climat à long terme, et non pas en utilisant le programme HAARP.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a clairement alerté sur l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour conserver une planète vivable.
En conclusion, il est crucial de se méfier des fausses affirmations concernant le programme HAARP. Les experts confirment que HAARP ne peut pas modifier le climat et que les longueurs d’onde utilisées n’ont qu’un impact négligeable sur l’atmosphère neutre. Le réchauffement climatique est le résultat des activités humaines, en particulier des émissions de CO2.
