Attention aux frais supplémentaires illégaux lors de l’achat d’une voiture

Attention aux frais supplémentaires illégaux lors de l’achat d’une voiture

Lorsque vous achetez une voiture, il est essentiel de faire attention aux frais supplémentaires illégaux qui pourraient vous être imposés. Malheureusement, certains vendeurs ne respectent pas les règles et ajoutent des frais non mentionnés dans leurs publicités. Cela peut ajouter considérablement au prix final de votre véhicule.

Des pratiques illégales

Au Québec, la Loi sur la protection du consommateur (LPC) oblige les marchands de véhicules neufs et d’occasion à afficher un prix “tout inclus” dans leurs publicités. Malgré cela, de nombreux commerçants ne respectent pas cette loi. Une enquête de l’Office de la protection du consommateur (OPC) indique que près de la moitié des marchands de véhicules au Québec ont contrevenu à la loi en 2018.

En janvier 2021, le concessionnaire Chomedey Hyundai de Laval a été condamné à une amende de 9 000 $ pour avoir ajouté des frais illégaux au prix de vente affiché sur son site web. Il est donc essentiel d’être vigilant lors de l’achat d’une voiture et de connaître vos droits en tant que consommateur.

Des pratiques douteuses à éviter

Il existe plusieurs pratiques douteuses utilisées par certains vendeurs pour augmenter le prix de vente d’une voiture. Voici quelques-unes des plus courantes à connaître :

Des prix alléchants qui n’existent pas réellement

Certains concessionnaires affichent des prix très bas dans leurs publicités pour attirer les clients. Cependant, ces voitures sont souvent peu attrayantes, avec des caractéristiques basiques et des options manquantes. Pour obtenir un véhicule plus complet, il faut souvent opter pour une version plus chère, ce qui fait rapidement grimper la facture.

Des frais supplémentaires non mentionnés

Certains commerçants ajoutent des frais illégaux tels que des frais d’administration ou des frais d’ouverture de dossier au prix de vente de la voiture. Ces frais ne sont pas inclus dans le prix affiché dans les publicités et peuvent atteindre jusqu’à 595 $ par modèle vendu.

Des frais de certification sur les véhicules d’occasion

Certains vendeurs de voitures d’occasion exigent des frais de certification supplémentaires, pouvant aller jusqu’à 500 $. Bien que ces frais ne soient pas obligatoires et ne soient pas encadrés par la loi, s’ils sont annoncés comme faisant partie du prix total affiché, ils doivent être inclus dans le prix final de la voiture.

Des frais de demande de crédit

Certains commerçants ajoutent des frais supplémentaires à la demande de crédit pour financer l’achat de votre véhicule. Ces frais, d’environ 250 $, devraient normalement être inclus dans le taux de crédit annoncé et ne devraient pas être ajoutés après la négociation.

Les ventes “VIP”

Certaines ventes privées ou “VIP” peuvent sembler avantageuses, mais il faut faire preuve de prudence. Ces ventes sont souvent proposées aux clients actuels d’un concessionnaire, qui sont incités à échanger leur voiture avant la fin de leur bail ou de leur financement. Cependant, cela peut entraîner une augmentation de la dette totale et une prolongation du financement sur une période plus longue.

Comment se protéger ?

Si vous pensez avoir été victime de pratiques illégales lors de l’achat d’une voiture, il existe des recours pour vous aider :

  • L’Association pour la protection des automobilistes (APA) offre un service-conseil aux membres pour les aider à monter leur dossier de réclamation et à obtenir des conseils juridiques spécialisés.
  • Le programme de conciliation de CAA-Québec permet aux membres de contester les conditions de leur achat en cas de différend avec un vendeur.
  • L’Office de la protection du consommateur (OPC) propose une plateforme d’aide au règlement des litiges en ligne (PARLe) pour résoudre les différends entre les consommateurs et les commerçants.

En conclusion, il est essentiel de rester vigilant lors de l’achat d’une voiture et de connaître ses droits en tant que consommateur. N’hésitez pas à signaler toute pratique illégale à l’OPC ou à contacter l’APA pour obtenir des conseils et de l’aide en cas de différend.