Attention, les voitures d’occasion anciennes ont la cote : mais est-ce une bonne nouvelle ?

Les voitures d'occasion anciennes ont la cote et voici pourquoi c'est une mauvaise nouvelle

Lorsque le marché des voitures neuves rencontre des difficultés, c’est le marché de l’occasion qui en pâtit. Nous l’avons constaté pendant la pandémie, lorsque les livraisons ont été interrompues, provoquant une tension énorme sur le marché de l’occasion. Les stocks s’épuisaient rapidement et les prix grimpaient de manière exorbitante. Depuis, la situation s’est quelque peu calmée, mais les spécialistes de l’occasion ne sont pas encore totalement libérés de la galère. Pourtant, cette année, ils pourraient presque se réjouir, car les ventes connaissent enfin une progression et, fait inédit, les véhicules électrifiés atteignent désormais près de 100 000 transactions par mois (99 801 ventes selon les chiffres d’AAAData).

Une hausse des prix difficile à endiguer

En juin, juillet et août, le marché de l’occasion a retrouvé des couleurs avec une progression par rapport à l’année précédente (+3,4 %, +6 % et +2,4 % respectivement). Au total, plus de 3,4 millions de voitures d’occasion ont été vendues entre janvier et août en France. Cependant, cette bonne dynamique est insuffisante pour inverser la tendance à la baisse : sur ces huit premiers mois, le marché de l’occasion est encore en recul par rapport à l’année précédente (-2,4 %), principalement en raison d’un mauvais début d’année.

Pourtant, les voitures récentes font leur retour sur le marché, selon AAAData :

Les occasions récentes sont à la peine, et cela profite aux véhicules âgés
Les occasions récentes sont à la peine, et cela profite aux véhicules âgés © Peugeot

Cependant, ce retour en stock ne se traduit pas nécessairement par des ventes soutenues. Autoscout24 dévoile les données sur les ventes de voitures d’occasion par tranche d’âge, et il est clair que ce ne sont pas les voitures les plus récentes qui se vendent le mieux. L’inflation pousse les Français vers des voitures d’occasion moins chères et donc plus anciennes. En revanche, la part de marché des voitures de plus de 16 ans continue de croître et frôle désormais les 25 %. Cela ne présage rien de bon, alors que l’État met tout en œuvre (prime à la conversion, bonus) pour inciter les Français à opter pour des voitures plus récentes et plus “propres”, du moins en termes de qualité de l’air local.

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En ce qui concerne les modèles, le classement des meilleures ventes ne change pas trop : en août, le trio de tête est encore composé des Renault Clio, Mégane et Citroën C3.

Ce phénomène peut sembler paradoxal, mais il s’explique par l’attrait des consommateurs pour des voitures d’occasion plus abordables, qui répondent à leurs besoins tout en étant plus économiques. Malgré les incitations gouvernementales à se tourner vers des véhicules plus récents et plus respectueux de l’environnement, les Français cherchent avant tout à faire des économies. Il est donc important de peser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision d’achat, en tenant compte de ses besoins, de son budget et de l’impact environnemental.

En conclusion, bien que les voitures d’occasion anciennes soient en vogue actuellement, cela pose un défi pour l’industrie automobile et pour les efforts visant à réduire l’impact environnemental. Il est essentiel d’évaluer soigneusement les différentes options et de choisir celle qui correspond le mieux à ses besoins personnels, tout en tenant compte de facteurs économiques et écologiques.