La crise sanitaire due au Covid-19 a eu des conséquences inattendues pour le garage Cavalié situé à Rignac, dans l’Aveyron. Bien que l’entreprise familiale ait été autorisée à rester ouverte pendant le confinement, elle a subi une baisse de chiffre d’affaires d’environ 70 %. Malgré tout, quelques clients ont continué à faire appel à leurs services.
Presque revenu à la normale
Dans les zones rurales, de nombreuses personnes ont continué à travailler pendant le confinement, notamment des agriculteurs, des infirmières et des employés de la grande distribution. Cependant, cela n’a pas suffi à maintenir une activité normale. De plus, la vente de voitures d’occasion a été totalement interrompue pendant cette période. Malgré tout, l’établissement des cartes grises a pu se poursuivre, car la vente entre particuliers était toujours autorisée.
Depuis le déconfinement le 11 mai, l’activité a repris de plus belle. L’agenda du garage est plein pour les deux prochaines semaines avec principalement des opérations de maintenance courante telles que des vidanges, des changements de pneus et de courroie. La vente de voitures d’occasion a également repris son cours. Cependant, malgré ce regain d’activité, les gérants restent prudents quant à l’avenir.
Des incertitudes pour l’avenir
Selon le fils, il reste de nombreuses incertitudes. Normalement, à cette période de l’année, les gens viennent préparer leurs vacances et consultent le garage avant de partir en grand voyage. Pour le moment, cela n’est pas le cas. Le père ajoute : “On ne sait pas comment cela va continuer. C’est incertain, mais dans le secteur de l’automobile, ça a toujours été ainsi. Cependant, nous craignons la rentrée de septembre. Certaines entreprises ont souffert, de nombreuses personnes ont perdu une partie de leur salaire… Il y a un moment où ça risque de coincer.”
L’organisation de l’entreprise est toujours affectée par la crise sanitaire. Un des salariés dont le CDD est arrivé à échéance n’a pas été conservé. De plus, à l’atelier, un mécanicien ne travaille que quatre jours par semaine, le cinquième étant consacré à la garde de son fils qui ne peut pas encore se rendre à l’école tous les jours. En raison de la baisse imprévue d’activité, le garage a contracté un prêt garanti par l’État pour soulager sa trésorerie. Malgré tout, les gérants restent lucides et conscients que dans les zones rurales, les gens ont constamment besoin de leur voiture, que ce soit pour travailler, faire des courses ou déjeuner à l’extérieur.