Audi, avec sa toute nouvelle A3 après neuf années d’attente, nous offre un aperçu de la nouvelle plateforme MQB, la base de chaque voiture à moteur transversal de l’empire VW pour les prochaines années.
Pourquoi une telle attente ?
Eh bien, Audi a été très occupé pendant ces années, réinventant les A4, A6, A8 et TT, tout en lançant une toute nouvelle gamme de modèles : A1, A5, A7, Q3, Q5 et Q7. Et même si la Golf Mk5 est sortie l’année suivant la deuxième génération de l’A3, la Mk6 était plutôt un lifting important qu’une nouvelle voiture. L’A3 est donc la première à bénéficier de cette nouvelle plateforme.
Qu’est-ce qui rend cette plateforme si exceptionnelle ? De la fibre de carbone peut-être ? De l’aluminium peut-être ?
Rien d’aussi excitant, malheureusement. Rappelez-vous, elle doit également servir de base aux Skodas et aux Seats. Seul le capot et les ailes avant sont en aluminium, le reste est un mélange d’aciers à haute résistance. Elle est toutefois suffisamment intelligente pour permettre à la nouvelle A3 de peser 80 kg de moins que l’ancienne version et même 200 kg de moins qu’une BMW Série 1 de base.
Mais sûrement que l’A3 propose une technologie innovante. La fameuse “poor-sprung durch technic” et tout ça.
Il y a beaucoup de technologies que nous sommes habitués à voir sur les grandes voitures, notamment le régulateur de vitesse radar et le touchpad MMi d’Audi, intégré ici en haut du contrôleur MMi. Mais le plus intéressant est un moteur essence 1.4 litres de 138 ch avec désactivation des cylindres, qui arrivera début 2013. À allure modérée, il désactive sans problème deux cylindres, ce qui lui permet d’afficher une consommation de 58 mpg en cycle combiné.
D’autres moteurs essence sont disponibles, notamment un 1.4 de base de 120 ch et le 1.8TFSi de l’A5. Avec ses 178 ch, cela peut sembler peu, mais grâce à son faible poids à vide, il offre des performances similaires à celles d’une Golf GTi Mk5, avec une consommation de 50 mpg. Les amateurs de diesel ont le choix entre le 1.6 de 105 ch et le vénérable 2.0, désormais porté à 148 ch. Les versions Quattro et Sportback cinq portes arriveront en 2013.
Qu’en est-il de la conduite ?
Raffinée. Le bruit de la route et des pneus est atténué et la suspension offre un agrément de conduite plaisant, sauf sur les routes abîmées à basse vitesse. Cela concerne la suspension standard, installée sur chaque voiture lors du lancement, y compris la finition S-line, où elle est désormais proposée en option sans frais supplémentaires par rapport aux configurations sport (-15 mm) et S-line (-25 mm). Dans cette configuration, le contrôle de la caisse est bon pour une conduite normale, mais légèrement sous-amorti pour les moments plus sportifs. C’est sûr, stable et même amusant dans une certaine mesure, il change de direction avec l’enthousiasme réservé aux voitures légères, mais ce n’est pas encore une Renaultsport Megane. Du moins pas encore.
Et pour l’intérieur, qu’en est-il ?
Encore une fois, Audi nous offre une cabine admirablement réalisée. Les bouches d’aération inspirées de l’aéronautique la lient clairement à la petite A1, tout comme le style extérieur, mais l’A3 donne une impression de hauteur et de largeur supérieure depuis le siège du conducteur. La console épurée est remarquablement dégagée, la plupart des fonctions étant commandées par le contrôleur rotatif MMi standard, dont les commandes sont affichées sur un écran mince et rétractable situé en haut du tableau de bord. Parmi les voitures vaguement abordables, il n’y a pas de meilleur habitacle.
Verdict
La nouvelle A3 offre tout ce que l’on attend d’une petite Audi : un style épuré, un habitacle magnifiquement aménagé et des technologies utiles, comme ce moteur à désactivation de cylindres. Tout ce qui la sépare d’une note de cinq étoiles, c’est un peu plus de dynamisme dans l’expérience de conduite.