Audi A3 V6 3.2 Quattro (2004-2012) : une alternative chic et abordable à la Golf R32, dès 5 000 €

Audi A3 V6 3.2 Quattro (2004-2012), plus chic qu’une Golf R32 et… moins chère, dès 5 000 €

Audi a créé la surprise en 1996 avec la sortie de l’A3. Basée sur la Golf, elle se veut plus haut de gamme et révolutionne la catégorie des compactes premium. Son succès commercial dépasse toutes les attentes, et son prix augmente rapidement, sans affecter les ventes. Lorsque le moment de son renouvellement arrive, le designer Gary Telaak, qui travaillera ensuite sur le TT mk II, ne prend pas trop de risques et reste fidèle à l’ADN de sa prédécesseure. La deuxième génération de l’A3, codée 8P, est dévoilée en 2003 lors du salon de Genève. Bien qu’elle ressemble à son prédécesseur, elle est en réalité totalement différente. En effet, elle inaugure la plate-forme PQ35 du Groupe Volkswagen, qui présente des caractéristiques intéressantes, notamment une suspension arrière multibras.

Cet exemplaire de 2004 se contente des projecteurs à iode. Les éléments dotés du xénon sont préférés.

Dès son lancement en version 3 portes, l’Audi A3 reçoit le célèbre moteur VR6, dans sa version 3.2 litres déjà utilisée dans la Golf IV R32. Dans l’Audi, ce moteur développe 250 ch, soit 9 ch de plus que dans la Golf. Cette puissance est transmise aux quatre roues via une transmission intégrale avec un coupleur Haldex. Ainsi, la voiture est à traction avant par défaut et envoie de la puissance aux roues arrière lorsque les roues avant perdent de l’adhérence. La boîte de vitesses, quant à elle, est disponible en version manuelle à six rapports ou en version à double embrayage.

L’Audi A3 V6 est disponible en finition Ambition, avec des jantes de 17 pouces, la climatisation automatique, un châssis sport et des sièges sport. Pour un niveau de finition supérieur, l’Ambition Luxe, il faut ajouter le cuir, le radar de recul, la ronce de noyer et éventuellement un chargeur CD. La boîte DSG est disponible moyennant un supplément.

Des menus détails trahissent la motorisation de l’A3 V6, comme la double sortie d’échappement combinée au badge « 3.2 Quattro ».

En 2004, l’A3 est déclinée en version 5 portes Sportback, avec une augmentation de 8 cm en longueur. Cependant, en 2006, l’arrivée de la S3, équipée d’un moteur turbo 4-cylindres de 265 ch, affecte les ventes de l’A3 3.2 V6. Son destin est scellé en 2009, peu de temps après le restylage de 2008, car la tendance est alors au downsizing. Avec son départ, l’A3 3.2 entraîne la disparition du seul moteur V6 jamais monté dans une compacte Audi. Elle devient ainsi un modèle de collection.

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Dès 2004, l’A3 se décline en une version 5 portes dénommée Sportback, signalée par une calandre agrandie dite « Single Frame ».

Combien ça coûte ?

Contrairement à Volkswagen, Audi n’a pas associé le moteur V6 à une finition spécifique et emblématique. L’A3 3.2 V6 est donc relativement méconnue, ce qui se traduit par des prix plutôt bas sur le marché de l’occasion, à partir de 5 000 €. Bien sûr, à ce prix-là, le kilométrage atteint généralement les 200 000 km et la voiture n’est pas en parfait état. Pour environ 8 000 €, il est possible de trouver un exemplaire en bon état avec environ 150 000 km, mais en ajoutant 2 000 € de plus, on peut diviser ce kilométrage par deux. Les exemplaires les plus chers, aux alentours de 15 000 €, sont des modèles de deuxième génération avec de nombreuses options, comme un toit ouvrant ou un système de navigation, et moins de 100 000 km au compteur.

En finition S Line, l’A3 V6 a droit à des jantes de 18 pouces et une sellerie mixte cuir-Alcantara. Ici en 2005.

Quelle version choisir ?

La question du choix entre la boîte manuelle et la boîte DSG se résume à une question de préférence personnelle. En revanche, la finition Ambition Luxe est celle qui offre le meilleur compromis pour l’A3 V6.

En 2008, l’A3 bénéficie d’un restylage qui lui apporte des feux de jour à diodes intégrés dans les projecteurs et des boucliers redessinés.

Les versions de collection

Une version de collection de l’A3 V6 serait un exemplaire avec un faible kilométrage (max. 80 000 km), en parfait état d’origine et avec toutes les options disponibles : cuir, sièges chauffants à réglages électriques, double toit ouvrant, grand écran couleur pour le système de navigation, phares au xénon et jantes de 18 pouces. Il est de plus en plus difficile de trouver une telle voiture sur le marché.

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Très fiable, le V6 3,2 l a néanmoins subi un rappel à cause de ses bobines défectueuses.

Points à surveiller

L’Audi A3 8P est d’une qualité de fabrication exemplaire, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le moteur est très fiable, mais il convient de surveiller la tension de la chaîne vers 100 000 km. Les boîtes de vitesses ne posent généralement pas de problèmes, à condition qu’elles soient vidangées régulièrement, notamment la boîte DSG/S tronic à partir de 60 000 km. Sur les versions avec boîte manuelle, il faut également vérifier l’état du volant moteur. Si des vibrations se font sentir sous la pédale d’embrayage, il peut être nécessaire de le remplacer, ce qui coûte environ 2 000 €. Si la motricité est réduite lors de l’accélération, cela peut indiquer une défaillance de la pompe du système Haldex, qui doit être vidangée régulièrement.

Enfin, les problèmes électroniques ne sont pas rares, mais ils sont rarement graves.

Très rigoureuse et performante, l’A3 V6 se pose pourtant plus en GT qu’en sportive. Elle laisse ce rôle à la S3. Ici, une phase 1 de 2005.

Au volant

L’Audi A3 V6 ressemble étrangement à une voiture diesel. C’est là son intérêt si l’on apprécie la discrétion. L’intérieur est séduisant, avec un design élégant, une finition parfaite et un bon espace intérieur. La position de conduite est excellente.

Au démarrage, le V6 se fait discret. Il est souple, presque soyeux, et offre une rondeur plaisante. En ville, c’est un véritable plaisir, et sur route, il offre des performances de haut niveau avec une sonorité veloutée et raffinée. Cependant, il reste linéaire, contrairement au V6 Alfa Romeo plus explosif. Dans notre modèle équipé de la boîte DSG, la conduite est tout en douceur grâce aux changements de vitesse imperceptibles à la montée, bien que légèrement hésitants lors des rétrogradages.

Le tableau de bord, sobre et élégant, affiche une finition parfaite. Les aérateurs inspirés du TT donnent une petite touche sportive. Ici en 2005, avec le GPS haut de gamme.

D’un point de vue dynamique, l’A3 V6 est d’une précision totale. Son adhérence est excellente, ce qui lui permet d’exploiter au maximum la puissance du moteur. Avec sa direction précise, elle passe rapidement en virage. Cependant, cela a son revers : la voiture manque de jouabilité et a tendance à sous-virer une fois sa limite atteinte. Elle se montre aussi moins agile dans les virages serrés. Il est clair que ce n’est pas une voiture sportive, malgré ses performances élevées, ce que confirme également son amortissement tolérant et confortable.

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En résumé, l’Audi A3 V6 est une petite GT très agréable, silencieuse et efficace, qui a pour principal défaut de consommer un peu trop : environ 11 l/100 km en moyenne.

L’alternative youngtimer

Ronde comme un galet, l’Audi Coupé reçoit à partir de 1992 des V6 qui ne doivent rien à Volkswagen.

Si l’Audi 80 B3, lancée en 1986, ne restera pas dans les mémoires pour son châssis, son design a marqué son époque. Cette berline élégante a été déclinée en version luxueuse Audi 90, puis en coupé en 1988. Simplement appelée Audi Coupé, cette version propose une large gamme de motorisations, dont un moteur V6 disponible à partir de 1992, en versions 2.6 litres (150 ch) et 2.8 litres (174 ch). Ce moteur n’a rien à voir avec le VR6 de Volkswagen. On peut considérer l’Audi Coupé comme l’ancêtre de l’A3 V6 3.2 l, car elle est compacte, dispose d’un hayon et d’une transmission intégrale Quattro (uniquement avec le moteur 2.8 litres). Très bien construite, offrant une grande sécurité mais sans être sportive, et coûteuse à l’achat à l’époque, elle préfigure une fois de plus l’A3 V6, bien que ses performances soient nettement inférieures. Aujourd’hui, il est possible de trouver un exemplaire pour un prix très abordable, à partir de 3 500 €.

Fiche technique de l’Audi A3 V6 3.2 l (2005)

  • Moteur : V6 de 6 cylindres, 3 189 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (avant) ; multibras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (arrière).
  • Transmission : boîte manuelle à 6 rapports ou boîte à double embrayage, transmission intégrale
  • Puissance : 250 ch à 6 300 tr/min
  • Couple : 320 Nm à 2 500 tr/min
  • Poids : 1 495 kg
  • Vitesse maximale : 250 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 6,3 secondes (donnée constructeur)

Pour trouver des annonces pour la deuxième génération de l’Audi A3, rendez-vous sur le site de La Centrale.

Techniquement, l’A3 V6 3,2 l est identique à la VW Golf V R32, aux réglages de suspension près.