Les voitures sans permis connaissent un engouement croissant, surtout parmi les jeunes. Logiquement, les constructeurs proposent également des modèles électriques, tels que l’Estrima Biro de l’Italien Estrima, qui vient concurrencer la Citroën AMI en France, après avoir fait ses preuves depuis plus de dix ans en Italie. Avec ses dimensions record de 1,74 mètre de longueur et 1,03 mètre de largeur, elle est le plus petit quadricycle 100% électrique au monde, selon son constructeur. J’ai eu l’occasion de tester cette voiture miniature à Paris, en compagnie de Côme Drescher, directeur général de Biro France, et je peux vous dire que nous nous sommes bien amusés.
Un design qui attire les regards
Arrivés devant le Biro Store, nous avons découvert quatre véhicules garés verticalement le long du trottoir – oui, verticalement : la longueur de ces petites voitures correspond à la largeur d’une voiture normale. D’emblée, on remarque que le pare-chocs semble être en plastique, mais Côme Drescher assure qu’il est bien plus résistant qu’il n’y paraît, compte tenu du fait qu’Estrima est à l’origine une société spécialisée dans la fabrication de cabines de tracteurs.
L’Estrima Biro est disponible en deux modèles, avec deux vitesses maximales, 45 et 60 km/h. Le premier modèle ne nécessite pas de permis de conduire, mais seulement d’avoir 14 ans. Étant amateurs de vitesse, nous avons pu tester le modèle le plus rapide (qui nécessite le permis de conduire, un minimum de 16 ans et un examen pratique de 30 minutes), mais étant donné que la limite de vitesse est de 30 km/h à Paris, nous n’avons pas pu pousser cette petite voiture à fond.
Une conduite sans frayeur
Ce petit bolide vert est vraiment adorable, on se croirait dans un dessin animé. Ses toutes petites roues sont collées contre le trottoir, ses phares me regardent tendrement, on dirait qu’elle m’appelle. À l’intérieur, le véhicule est kaki, le design du tableau de bord rappelle les vieilles Alfa Romeo ou Fiat, il existe différents modèles de sièges et on peut choisir une couleur en fonction de nos goûts, la personnalisation est possible. En outre, grâce à son toit panoramique et à ses portes transparentes en plexiglas, la voiture est très lumineuse – prévoyez des lunettes de soleil en cas de beau temps. L’équipement, qui comprend un porte-téléphone et même un porte-parapluie à l’arrière, n’a pas grand-chose à envier à celui d’une voiture classique. Concernant l’alimentation, deux types de batteries sont disponibles : la première doit être retirée du véhicule et chargée pendant trois heures pour parcourir 55 kilomètres, tandis que l’autre, qui reste à l’avant du véhicule, est plus puissante et permet de rouler 100 kilomètres, mais nécessite cinq heures de chargement.
Nous avons ouvert un peu le toit pour profiter de la légère brise qui soufflait sur Paris, puis nous avons mis le contact. Nous voilà partis pour une petite excursion dans le 1er arrondissement. J’ai commencé en tant que passager, afin de comprendre le fonctionnement de cette petite voiture, puis j’ai pris le volant. Le volant est parallèle au sol, un peu comme dans les bus, c’est étrange au début, mais on s’y habitue rapidement. Lorsque j’ai appuyé sur l’accélérateur pour la première fois, j’ai ressenti une bonne poussée. Au feu rouge, j’ai freiné avec difficulté : la pédale est très dure. J’ai pris le premier virage sans problème, la voiture ne vacillait pas, elle était solide sur ses appuis. Au démarrage, le klaxon s’est fait entendre derrière nous, c’est Paris après tout. Nous sommes arrivés au dernier virage, j’ai vérifié les rétroviseurs, à droite, à gauche, dans l’angle mort, puis j’ai accéléré sur la dernière ligne droite. On se sent bien à bord de cette voiture, elle a une bonne puissance et elle est très stable.
Un mélange entre scooter et voiture
Côme Drescher présente la Biro comme une “combinaison entre un scooter et une voiture”, avec une prédominance du scooter pour la maniabilité et la facilité de stationnement. Ce que j’ai particulièrement apprécié sur cette voiture, ce sont ses portes transparentes qui offrent une excellente visibilité des piétons et des trottoirs. Cependant, il vaut mieux ne pas être trop grand. Mesurant 1m75, j’avais les jambes un peu pliées à cause des pédales décalées sur la droite, presque au centre du véhicule.
Mon impression générale ? La Biro est avant tout un scooter, extrêmement pratique pour se déplacer en ville, pour de courts trajets, sans bruit et facile à garer partout. En plus d’être respectueuse de l’environnement, elle est mignonne et agréable à conduire. Il reste à voir si vous pouvez vous permettre de débourser 10 000 euros, soit 3 000 de plus que pour la Citroën AMI. Cependant, Estrima, qui met l’accent sur le service après-vente et propose des réparations à domicile, propose également des voitures d’occasion pour les budgets plus serrés.
Adresse du Biro Store : 27 Rue des Archives, 75001 Paris.