L’industrie automobile est en pleine mutation, avec de nombreux constructeurs annonçant la fin des moteurs thermiques dans les prochaines décennies. Cependant, le géant japonais Toyota continue de miser sur les motorisations hybrides, affirmant ainsi sa position de leader mondial. Malgré l’arrivée tardive des véhicules électriques dans son catalogue, Toyota reste attaché à sa technologie hybride comme pilier de sa stratégie.
La Toyota Prius, une icône de l’hybride
La Toyota Prius, lancée en 1997, est la mère de tous les modèles hybrides. Elle a marqué l’histoire de l’automobile en devenant la voiture préférée des conducteurs soucieux de l’environnement, puis en étant adoptée massivement par les chauffeurs de taxi. Avec plus de cinq millions d’unités produites, la Prius a largement contribué à la popularité de Toyota en matière d’hybrides. Aujourd’hui, 80% des ventes de Toyota en Europe sont des voitures hybrides.
Une nouvelle génération déconcertante
La dernière génération de la Prius surprend avec un design plus épuré et élégant, abandonnant les formes futuristes qui étaient sa signature. Cependant, la véritable surprise réside dans la décision de Toyota de ne commercialiser cette nouvelle Prius qu’en version hybride rechargeable, sans proposer de version hybride classique. Officiellement, elle offre une autonomie tout électrique de 69 kilomètres, soit une cinquantaine de kilomètres en réalité, avec une puissance cumulée de 223 chevaux.
Un choix paradoxal
Ce choix peut sembler paradoxal au regard de l’évolution du marché. En effet, les hybrides conventionnels, qui se rechargent en roulant, connaissent un succès croissant. En revanche, les hybrides rechargeables, qui nécessitent d’être branchés sur une borne, tendent à diminuer en popularité. Principalement utilisés dans les flottes automobiles, ces véhicules, également appelés PHEV (véhicules hybrides rechargeables), bénéficient d’une exemption de taxe sur les véhicules de société.
Les défis à relever
Cependant, les hybrides rechargeables ont été sous le feu des autorités européennes en raison de leur consommation réelle plus élevée que les valeurs homologuées. Par ailleurs, la nouvelle Prius importée du Japon est commercialisée à un prix élevé, estimé à environ 45 000 euros lors de sa sortie en 2023. Ce tarif est presque équivalent à celui d’une Tesla Model 3, après déduction de l’incitation écologique de 5 000 euros.
Malgré ces défis, Toyota reste fidèle à sa vision de l’hybride et continuera d’innover dans ce domaine. Avec son expérience et son expertise, la marque japonaise est déterminée à maintenir sa position de leader mondial dans les motorisations hybrides, même face à l’émergence des véhicules électriques.
