Autorité Parentale : Faut-il que les enfants obéissent ?

Autorité Parentale : Faut-il que les enfants obéissent ?

Être parent, c’est bien plus qu’avoir le pouvoir. Dès l’âge de deux ans, votre enfant commence à manifester des signes de refus et d’opposition. Bien que cela puisse vous faire sourire, car il construit sa personnalité en s’affirmant, vous constaterez que cette opposition deviendra de moins en moins amusante à mesure qu’il grandira. Il est donc essentiel de lui apprendre l’obéissance, car cette notion lui sera bénéfique tout au long de sa vie.

La distinction entre pouvoir et autorité

Jusqu’à l’âge d’environ onze ans, un adulte peut contraindre un enfant à obéir en utilisant la force physique ou des menaces. De nos jours, l’usage de la force est justement disqualifié, alors les parents ont recours à la séduction. Le chantage affectif et les promesses de cadeaux sont autant de stratagèmes utilisés pour obtenir ce que les parents souhaitent de leur enfant. L’enfant finit par se soumettre à ces demandes, mais il ne s’agit pas d’autorité, mais plutôt de pouvoir exercé par les parents. Le risque est qu’à l’adolescence, étape redoutée de la rébellion, l’enfant voudra lui-même acquérir le pouvoir et l’utiliser contre ses parents et les autres.

Le pouvoir acquis par la contrainte ou la séduction engendre la soumission, contrairement à l’autorité, qui suscite l’obéissance dans un cadre respectueux.

L’autorité, un élément positif pour le développement de l’enfant

L’autorité joue un rôle de guide et de protection. Éduquer un enfant, c’est lui apprendre ce qu’il peut et doit faire. L’enfant est instinctif et fonctionne selon le simple schéma du plaisir et du refus des contraintes, mais certaines contraintes sont nécessaires et doivent être acceptées.

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Exercer l’autorité signifie obtenir de l’enfant ce que l’on souhaite sans utiliser la force ni la séduction. Dans ce cas, il n’y a pas de soumission. En tant que parent, vous pouvez exiger certaines choses de votre enfant, comme ranger ses chaussures, par exemple, mais vous devez également montrer l’exemple.

Chez les jeunes enfants, avant qu’ils ne maîtrisent pleinement le langage, on leur demande d’obéir, puis on leur explique pourquoi. Le parent choisit de dire “non, tu ne touches pas à ce téléphone”, puis, une fois que l’enfant a obéi, il explique les raisons de sa demande. L’enfant comprend alors que lorsqu’il obéit, ses parents lui accordent de l’intérêt et lui donnent des explications.

Avec un enfant de plus de 4 ou 5 ans, il est important de lui expliquer pourquoi vous lui demandez de faire quelque chose. Vous pouvez lui expliquer une ou deux fois, mais pas plus, afin de ne pas tomber dans la séduction. Ensuite, l’enfant doit agir conformément à votre demande, car il aura alors compris les raisons qui la sous-tendent. Il fait désormais appel à son libre-arbitre et à sa capacité de discernement, et il choisit entre obéir et désobéir. Il se peut que parfois votre enfant ne soit pas d’accord et n’obéisse pas. C’est à vous de juger si sa transgression est suffisamment justifiée pour mériter une punition.

Les punitions ont-elles leur utilité ?

Si l’enfant refuse d’obéir, les parents sont en droit de prononcer une sanction adaptée à la gravité de la situation.

Dans la mesure du possible, il convient de donner à l’enfant la possibilité de réparer son erreur, et la sanction ne doit jamais lui infliger de douleur physique, comme des gifles, ou une humiliation morale. Pour éviter cela et ajuster la sanction, il est important de prendre du recul par rapport à la situation, et de ne jamais prononcer la punition sous le coup de l’émotion et de l’énervement.

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Vous pouvez expliquer à votre enfant que vous lui direz dans un certain délai comment il sera puni. Il est important d’appliquer cette décision pour ne pas perdre en crédibilité.

Il est également possible de lui expliquer que vous souhaitez en parler à une tierce personne (père, mère…) avant de décider de la punition. En effet, une fois que votre énervement sera passé, cette tierce personne pourra porter un regard plus neutre sur la situation. Elle vous aidera à choisir une punition raisonnable, plutôt que de décider sur un coup de tête, car nous savons tous que les enfants ont un don pour toucher là où ça fait mal…

Et voilà, maintenant vous savez comment établir une relation d’autorité avec votre enfant, tout en préservant son bien-être et favorisant son développement harmonieux. N’oubliez pas que l’autorité se construit sur la confiance mutuelle et le respect.