Avec ces nouvelles aides, acheter une voiture électrique coûte moins cher qu’un diesel

Avec ces nouvelles aides, acheter une voiture électrique coûte moins cher qu’un diesel

Le gouvernement français discute actuellement avec les constructeurs automobiles pour augmenter la prime à la conversion. Pendant ce temps, les collectivités locales mettent en place leurs propres dispositifs pour encourager l’achat de véhicules “propres”. Cet automne, la métropole du Grand Paris et le département des Bouches-du-Rhône lancent des aides à l’achat de voitures électriques. Ces aides locales sont très généreuses.

Jusqu’à 5.000 euros pour une voiture électrique

Les résidents du Grand Paris peuvent bénéficier d’une prime allant de 3.000 à 5.000 euros, en fonction de leur taux d’imposition. Pour bénéficier de cette prime, il faut mettre à la casse une voiture diesel immatriculée avant le 1er janvier 2006 ou une voiture essence immatriculée avant le 1er janvier 1997. La prime peut être utilisée pour l’achat d’une voiture neuve ou d’occasion, ou encore pour une location à long terme, à condition que le véhicule soit électrifié ou fonctionne au gaz et que son prix d’origine ne dépasse pas 50.000 euros.

Un dispositif similaire est mis en place dans le département des Bouches-du-Rhône, où une prime de 5.000 euros est offerte uniquement pour l’achat d’une voiture électrique neuve, sans aucune condition de revenu. Ces aides sont cumulables avec le bonus écologique de 6.000 euros offert pour l’achat de voitures électriques, ainsi qu’avec la prime à la conversion de 2.500 euros, qui n’est pas soumise à des conditions de revenus.

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Des voitures électriques à des prix cassés…

Toutes ces aides permettent aux ménages non-imposables de bénéficier d’une réduction de 13.500 euros sur l’achat d’une voiture électrique neuve. Par exemple, à Marseille, un Hyundai Kona neuf, un petit SUV électrique, passe de 38.400 euros à 24.900 euros, grâce à ces aides. Cela équivaut au prix d’une Peugeot 2008 diesel neuf avec une finition élevée.

Mais ces aides sont encore plus intéressantes pour l’achat de voitures d’occasion. Par exemple, une Nissan Leaf, la deuxième voiture électrique la plus vendue en France au mois de septembre, est proposée à 16.700 euros dans une petite annonce en Seine-Saint-Denis. Après déduction de la prime à la conversion de 2.000 euros pour les voitures électriques d’occasion, la prime s’élève à 3.675 euros, soit 25% du prix de la Leaf. Finalement, son prix revient à 11.025 euros, alors qu’il faudrait dépenser 14.057 euros pour une Renault Clio diesel de 110 chevaux de 2016 avec une finition équivalente.

Sur une Renault Zoé, dont la décote est rapide en raison du contrat de location de la batterie, l’achat devient encore plus avantageux. Une Zoé d’occasion est proposée à 9.400 euros. Après déduction de la prime à la conversion de 2.000 euros, la prime s’applique à hauteur de 25% du prix de la voiture, soit 1.850 euros. Le prix de la Zoé passe donc à 5.550 euros.

… Dans la limite des stocks disponibles

Dans les Bouches-du-Rhône, l’aide sera disponible à partir du 1er novembre, mais il n’y en aura pas pour tout le monde. Dans les 131 communes du Grand Paris, cette prime est déjà accessible depuis le 1er octobre. Depuis son lancement en 2016, cette offre a déjà bénéficié à 78 habitants de la métropole. Au total, 360.365,25 euros ont été attribués à 23% des bénéficiaires prévus jusqu’en 2020. Même si le budget est limité, le président de la Métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, envisage d’étendre ce dispositif en cas de succès et de mettre en place d’autres opérations pour lutter contre la pollution.

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“Nous devons absolument réduire la facture pour les particuliers. Il est essentiel de s’attaquer à ce problème”, explique Martine Vassal, présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

Chaque collectivité limite le nombre de primes à un millier. Dans les Bouches-du-Rhône, la prime sera reconduite l’année prochaine pour le même nombre de bénéficiaires, et cela pendant cinq ans.