Avec son Qashqai e-power, Nissan propose une voiture électrique… dont il faut faire le plein

Avec son Qashqai e-power, Nissan propose une voiture électrique... dont il faut faire le plein

Nissan se lance pleinement dans l’électrification. La marque japonaise, partenaire de Renault, prévoit de sortir 15 nouveaux modèles en Europe d’ici 2030, tous avec une déclinaison hybride ou électrique.

Du 100% électrique, de l’hybride…

L’offensive commence cette année, en France notamment, avec le lancement du crossover Ariya. Ce modèle très attendu, perturbé par la pandémie de covid lors de son lancement, repose sur la même plateforme que la Mégane e-Tech, mais avec un design extérieur et une ambiance intérieure très différents.

Avec son Qashqai e-power, Nissan propose une voiture électrique... dont il faut faire le plein

Pour le Juke, dont la deuxième génération a été lancée fin 2019, une nouvelle motorisation sera proposée : l’hybride non-rechargeable. Une technologie bien connue en France, présente sur les versions “e-tech” des Renault Clio, Captur et bientôt l’Austral, un nouveau SUV qui succédera au Kadjar.

… et une nouvelle solution: l’électrique sans recharge

Mais Nissan présente également une motorisation inédite en Europe : un véhicule 100% électrique (dont le moteur électrique entraîne les roues), mais avec un moteur thermique agissant comme un groupe électrogène. Cette technologie, appelée e-Power, avait été proposée pour la première fois en 2017 avec la Nissan Note, uniquement au Japon.

Nous avons eu l’occasion de tester cette nouvelle version du Qashqai, qui sera commercialisée à partir de cet été, dans notre émission En Route pour Demain numéro 36, diffusée le 2 avril dernier.

La technologie e-power associe un moteur électrique, le seul à alimenter les roues avant, à un moteur thermique qui va permettre de l'alimenter et de recharger une petite batterie qu'il n'est pas possible de recharger. Une voiture "100% électrique" (pour la traction)... mais avec un réservoir dont il faut faire le plein et pas de prise de recharge. © Nissan

Comme une voiture électrique traditionnelle, le véhicule peut démarrer et circuler en mode “zéro émission” à basse vitesse. Mais si l’accélération est forte ou en cas de manque d’énergie électrique, un moteur thermique se met en marche : un moteur essence à trois cylindres de 1,5 litre turbo à compression variable. Ce moteur, relié à un générateur, produit l’électricité nécessaire pour la traction électrique. Ce fonctionnement diffère des modèles hybrides, où le moteur thermique peut également assurer la traction en complément ou en alternative à la partie électrique.

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Cette conception rappelle le fonctionnement de la BMW i3, une voiture entièrement électrique avec un port de recharge, mais qui a également été commercialisée un temps dans une version équipée d’un prolongateur d’autonomie (ou “REX” pour “Range extender”) : un petit moteur bicylindre qui peut recharger la batterie. Sur la Nissan e-Power, il n’y a qu’un bouchon de réservoir, aucune prise de recharge. Le moteur thermique est le seul moyen de recharger la batterie. Cette dernière a une capacité très limitée de 2,1 kWh, servant à stocker l’électricité produite en excès par le moteur électrique. Le moteur thermique, relié au générateur, peut directement alimenter le moteur électrique, qui peut également utiliser l’énergie stockée dans la batterie lors d’une accélération ponctuelle, par exemple.

L’électrique sur groupe électrogène, une solution intelligente ?

L’intérêt de cette technologie réside justement dans la petite taille de la batterie, ce qui devrait réduire le coût de cette motorisation par rapport aux systèmes hybrides rechargeables ou entièrement électriques. Nissan n’a pas encore dévoilé le prix de son Qashqai e-Power, mais il ne devrait pas être très éloigné de la version essence mild-hybrid, actuellement disponible en deux puissances de 140 et 158 chevaux, avec un prix de départ de 30 190 euros.

De son côté, la version e-Power offre une puissance de 140 kW (190 chevaux), avec des caractéristiques de conduite électrique telles qu’un couple de 330 Nm disponible dès le démarrage. De plus, le surpoids est limité à environ 200 kg par rapport à la version mild-hybrid.

Résultat : une promesse de consommation réduite de 20%, soit 5,3 litres aux 100 km au lieu de 6,3 litres, de même que les émissions de CO2, qui passent de 142 à 119 g/km. Nissan estime que l’autonomie peut atteindre 900 km, bien supérieure à celle des modèles entièrement électriques.

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Le lancement de cette motorisation intervient à un moment difficile pour Nissan, alors que les prix des carburants restent très élevés depuis le début de l’année. Cependant, elle pourrait séduire certains automobilistes avec sa promesse de consommation réduite et sa facilité de “recharge”, simplement en faisant le plein d’essence.