Au niveau mondial, Uber Eats est un service de livraison présent dans 35 pays et plus de 300 villes, avec plus de 160 000 restaurants partenaires. En Suisse, cette multinationale valorisée à 72 milliards de dollars débutera ses activités à Genève et Carouge. Une centaine de restaurants de la ville, dont Chic Chicken, Tartares & Co, Supreme Tacos et Nero’s Pizza, proposeront la livraison de plats cuisinés via Uber Eats. Stéphane Ficaja, directeur d’Uber Eats pour la France, la Belgique et la Suisse, affirme que dans un premier temps, le délai de livraison moyen sera d’environ 30 minutes, mais l’objectif à long terme est de le réduire à 22 ou 23 minutes. De plus, une application similaire à celle utilisée pour le transport de personnes permettra aux clients de suivre le parcours de leurs plats sur une carte.
Des horaires flexibles
Les clients auront la possibilité de se faire livrer tous les jours de 11h à 23h et jusqu’à minuit le week-end. Ils pourront également commander à l’avance et choisir l’heure et le lieu de livraison. Uber Eats a décidé de ne pas imposer de montant minimum de commande, car leur objectif est de rendre ce service accessible au plus grand nombre. Les tarifs annoncés seront très proches de ceux des concurrents actuels, soit 4,90 francs par livraison pour les clients. Les prix des plats livrés seront généralement similaires à ceux proposés en restaurant, bien que certains restaurateurs puissent les ajuster légèrement à la hausse. Uber Eats prélèvera également une commission d’environ 30% sur le prix des plats chez les restaurateurs.
Des livreurs et des rémunérations transparents
Les plats seront livrés par des coursiers sélectionnés par Uber Eats, qui prévoit d’en avoir environ 200 le jour du lancement du service, contre une cinquantaine actuellement. Selon Stéphane Ficaja, ces coursiers seront rémunérés à la course et pourront gagner entre 20 et 35 francs par heure pendant les périodes de forte demande, en réalisant deux à trois livraisons par heure. Il précise également que cette activité sera considérée comme un emploi à temps partiel et non comme une source de revenus principale en raison des nombreuses heures creuses en journée. Les livraisons se feront à vélo ou en scooter. Uber Eats assure qu’une sélection rigoureuse des candidats sera effectuée, exigeant notamment un permis de travail suisse, un véhicule motorisé enregistré en Suisse et un extrait du casier judiciaire.
Plusieurs prestataires et une forte concurrence
Certains restaurants qui travailleront avec Uber Eats utilisent déjà d’autres services de livraison, comme Chic Chicken qui fait appel à EAT.ch. Pour Stéphane Ficaja, cela ne pose pas de problème, car les restaurateurs sont libres de collaborer avec plusieurs prestataires. Il estime qu’il y aura de la place pour plusieurs acteurs sur le marché suisse, car seulement 3 à 4% des personnes utilisent actuellement des services de livraison de nourriture dans les centres urbains, tandis qu’en Australie, ce chiffre atteint déjà 30%. Il considère également que la concurrence est moins intense à Genève qu’elle ne l’était à Lyon lors du lancement d’Uber Eats dans cette ville.
Il est important de souligner qu’Uber Eats met en place des vérifications strictes pour ses coursiers, afin de garantir leur légalité et leur fiabilité. La multinationale affirme qu’elle ne tolère aucune pratique de travail illégal ou de travail effectué par des mineurs. De plus, elle continue d’améliorer ses processus de vérification, en prévoyant de lancer un système de reconnaissance faciale au premier trimestre de l’année prochaine.
Uber Eats propose une solution pratique et facile pour commander des plats à emporter. Les clients peuvent télécharger l’application sur leur smartphone (disponible sur iOS et Android) ou utiliser le site web pour effectuer leurs commandes. Il leur suffit ensuite de choisir le restaurant, le plat, le lieu de livraison et l’heure souhaitée. En moyenne, les plats seront livrés dans la demi-heure, à vélo ou en scooter. Chaque livraison sera facturée 4,90 francs par Uber Eats, et bien que les prix des plats puissent être légèrement plus élevés que ceux proposés dans les restaurants physiques, ce service offre une grande commodité pour ceux qui préfèrent déguster leurs plats préférés chez eux.