Le revêtement en bois massif
Un bardage en bois massif est utilisé comme revêtement extérieur pour les façades. Il est composé de lames de bardage, fines pièces de bois fixées sur la structure, qui ne participent pas à la stabilité du bâtiment.
Caractéristiques techniques
- Les dimensions et la mise en œuvre des lames de bardage doivent être conformes aux spécifications du DTU 41.2.
- Les dimensions standard sont généralement supérieures ou égales à 15 mm, avec un espacement de 40 cm entre les supports. Si l’épaisseur des lames est supérieure ou égale à 18 mm, l’espacement entre les supports est de 65 cm.
- La largeur visible des lames est d’environ 7,5 fois leur épaisseur, et de 10 fois pour le red cedar.
- Le recouvrement des lames doit être supérieur à 10% de la largeur totale de la lame.
Il est important de ne pas raboter ou poncer les lames, mais de les laisser brutes. La pose des lames en bois massif doit permettre une bonne circulation d’air pour assurer une ventilation adéquate. La direction de pose peut être horizontale, verticale ou inclinée, en fonction de considérations esthétiques ou climatiques.
Les lames de bardage sont fabriquées à partir d’essences de bois naturellement durables telles que le douglas, le mélèze, le red cedar et d’autres. Il est préférable de choisir des essences de bois récoltées localement. Les lames de bardage en bois massif peuvent être laissées brutes ou recevoir une finition, comme une lasure ou une peinture, pour un aspect homogène. La finition doit être entretenue selon les recommandations du fabricant.
Les bardages en bois composite
Les bardages en bois composite sont fabriqués à partir de matériaux dérivés du bois, selon des processus spécifiques, et peuvent comporter plusieurs couches de finition pour réduire leur entretien.
Ces bardages sont fabriqués à partir de dérivés de bois tels que des particules ou des fibres liées à chaud ou à froid. Les liants utilisés, naturels ou synthétiques, renforcent leur résistance mécanique et les rendent plus résistants aux conditions climatiques.
Contrairement au bardage en bois massif, leur surface peut être lisse ou reproduire le grain naturel du bois. Après avoir été profilées, les lames de bois composite reçoivent plusieurs couches de peinture acrylique, généralement cuites au four en usine.
La mise en œuvre des bardages en bois composite doit être conforme au DTU 41-2 ou aux recommandations du fabricant.
Les parements en panneaux dérivés du bois
Les parements en panneaux dérivés du bois sont constitués de plaques minces de panneaux dérivés du bois. Ils peuvent être utilisés sur n’importe quel support et sont fixés mécaniquement sur la structure, sans participer à la stabilité du bâtiment. Ils peuvent être posés verticalement ou horizontalement, en respectant les recommandations du DTU 41.2. Les panneaux dérivés du bois permettent une grande liberté dans la composition des façades et n’ont généralement pas besoin d’entretien. Il est recommandé de prévoir une lame d’air pour assurer une ventilation adéquate et d’éviter les problèmes d’humidité.
La mise en œuvre des parements en panneaux dérivés du bois doit permettre une dilatation des panneaux et être complétée par des joints et des mastics adaptés.
Les parements en panneaux dérivés du bois offrent de nouvelles possibilités de conception des façades, tout en assurant une durabilité sans entretien. Selon leurs dimensions, les panneaux permettent de créer des motifs de façade contemporains.
Les bardeaux, tavaillons ou tuiles de bois
Les bardeaux sont de petits éléments rectangulaires de bardage obtenus par fendage du bois. Lorsqu’ils sont utilisés comme revêtement de toiture, ils sont appelés tavaillons.
Leur longueur varie de 200 à 600 mm et leur largeur de 60 à 300 mm. Leur épaisseur doit être supérieure à 5 mm et ils doivent respecter les spécifications du DTU 41.2.
Les essences utilisées pour les bardeaux sont naturellement durables et ne nécessitent pas de finition de surface, comme le mélèze, le douglas, le châtaignier, le pin maritime et l’épicéa.
Les bardeaux doivent être posés de manière à ce que les fibres du bois soient verticales ou parallèles à la pente du toit. Les joints verticaux doivent être décalés et non alignés. Selon l’emplacement du bâtiment, les bois utilisés doivent avoir une classe d’emploi de 2, 3 ou 4.
L’entretien des revêtements extérieurs
Les revêtements en bois, qu’ils soient finis ou non, nécessitent un entretien régulier, en particulier pour vérifier les fixations, les joints et la ventilation. Les progrès dans la qualité des produits ont réduit la fréquence de l’entretien. La durabilité des finitions dépend de plusieurs facteurs, tels que l’exposition aux intempéries, la qualité des produits de finition, la mise en œuvre et la nature du bois utilisé.
Par exemple, une finition de lasure peut nécessiter un entretien tous les 5 à 10 ans pour les façades exposées au soleil et à la pluie. Les peintures claires ont tendance à mieux résister que les couleurs foncées. Sans finition, le bois grise naturellement, mais de manière non uniforme. Si vous souhaitez obtenir un aspect homogène, vous pouvez appliquer un saturateur gris.
Les aspects environnementaux
Pour réduire l’impact environnemental des bâtiments, il est recommandé de choisir des revêtements en fonction des critères suivants :
- Opter pour des bois provenant de forêts gérées de manière durable (FSC/PEFC).
- Veiller à une bonne qualité de construction et de mise en œuvre pour garantir une longue durée de vie.
- Accepter uniquement les traitements ou finitions qui permettent de réutiliser ou de recycler le bois en fin de vie.
- Limiter la quantité de déchets en optimisant la conception.
