Aider un proche dépendant peut être épuisant, même si on le fait de bon cœur. Prendre soin de soi, trouver un hébergement temporaire pour son proche, chercher un soutien psychologique… Voici 5 idées pour vous permettre de souffler et reprendre votre souffle.
Droit au répit : trois petits mots qui ont un impact considérable. Depuis leur intégration dans la Loi d’adaptation de la société au vieillissement (LASV), ils changent la vie des 11 millions de “proches aidants” en France.
Le terme “proche aidant” désigne officiellement toutes les personnes qui assistent quotidiennement leurs proches âgés, malades ou dépendants. Cela peut être votre conjoint, un parent, un voisin, un ami ou toute personne vivant avec la personne dépendante.
Si vous êtes dans cette situation, la LASV vous donne un statut légal en tant qu’aidant et vous confère certains droits, dont celui de prendre du temps pour vous, grâce au droit au répit.
Des solutions pour soulager le coût physique et psychologique de la dépendance
Accompagner un proche dépendant a un coût financier, mais aussi mental et physique. Vous pouvez vous retrouver submergé par la tâche, négliger votre famille, vos amis, voire votre carrière… Et finir par vous épuiser.
Les aidants dont les bénéficiaires bénéficient de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) peuvent bénéficier des solutions suivantes :
1. Congé de proche aidant : prendre du temps pour soi
Être aidant n’est pas un métier, mais c’est souvent une préoccupation à temps plein. Il est donc essentiel de trouver des solutions pour vous libérer du temps et souffler. Bonne nouvelle, vous y avez droit grâce à trois formes de congés : le congé de proche aidant, le congé de solidarité familiale et les vacances répit.
Le congé de proche aidant, anciennement appelé congé de soutien familial, est ouvert aux salariés aidants qui remplissent certaines conditions. Il vous permet de suspendre ou de réduire votre activité professionnelle, pour une durée totale de deux ans maximum sur toute votre carrière, avec une durée maximale de 3 mois consécutifs. Votre employeur ne peut pas refuser ce congé s’il est demandé dans les règles. De plus, il est indemnisé à hauteur de 58€ nets par jour. Si votre proche bénéficie de l’APA ou de la PCH, il peut également vous employer pendant cette période.
2. Congé de solidarité familiale : pour les situations médicales graves
Le congé de solidarité familiale s’applique lorsque votre proche est en situation de perte d’autonomie sévère (GIR évalué à 1, 2 ou 3). Il est destiné aux cas plus graves, tels qu’une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ou une phase terminale d’une affection grave et incurable. Dans ces situations, vous pouvez bénéficier d’un congé de 6 mois maximum (renouvelable une fois), à temps plein ou à temps partiel. Pour compenser la perte de revenu, la Sécurité Sociale peut verser une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie d’un montant de 56,33€ brut par jour (ou 28,17€ brut par jour en cas de congé à temps partiel), dans la limite de 21 jours (ou 42 jours en cas d’activité à temps partiel).
3. Vacances répit : pour prendre l’air en famille
Si vous n’avez pas envie de partir seul mais que vous avez besoin de vous évader de la routine quotidienne, les centres de vacances “Vivre le Répit en Famille” sont la solution idéale. Ils vous permettent de passer du temps en famille dans un environnement adapté à votre proche en perte d’autonomie, propice au repos et au ressourcement.
Prendre du temps grâce à des hébergements temporaires
Pouvoir confier votre proche à des personnes compétentes, le temps de souffler, est l’un des éléments clés du droit au répit. En fonction de votre situation et du degré de dépendance de votre proche, il existe de nombreuses options qui vous permettront de prendre du temps pour vous. Voici quelques-unes de ces solutions d’hébergement temporaire :
4. Du baluchonnage à l’accueil familial : trouver l’hébergement qui vous convient
Que ce soit pour quelques heures occasionnelles ou pour une garde régulière, il existe de nombreuses options qui vous permettront de prendre du temps pour vous. Vous pouvez opter pour le baluchonnage, la halte répit, l’accueil de jour, l’accueil de nuit, l’accueil familial ou encore l’hébergement temporaire. Chacune de ces solutions est adaptée à des situations spécifiques.
Prendre soin de son bien-être mental
La charge émotionnelle qui accompagne l’accompagnement d’une personne dépendante ne concerne pas seulement l’argent ou le manque de temps. C’est aussi un fardeau psychologique que l’on ne peut pas toujours partager avec notre famille ou nos amis.
5. Les groupes de parole et le soutien psychologique : partager et alléger la charge mentale
De nombreux soutiens psychologiques ont vu le jour ces dernières années pour aider les aidants à surmonter cette charge mentale. Des groupes de parole, des thérapies individuelles avec des professionnels de la santé mentale ou encore des lignes d’écoute téléphonique sont disponibles pour vous accompagner et vous permettre de partager votre expérience avec d’autres personnes dans la même situation.
Il est essentiel de prendre le temps de vous accorder des pauses dans votre rôle d’aidant. Anticiper ces moments de répit vous permettra de choisir les meilleures solutions pour vous et votre proche. Dans ces moments de pause, vous pourrez vous détendre et vous ressourcer, et cela sera bénéfique tant pour vous que pour la personne que vous aidez.
N’oubliez pas que prendre soin de vous est essentiel pour être un aidant épanoui et efficace.