On entend souvent dire que la voiture électrique est “propre”, “zéro émission”, voire “neutre en carbone”. Mais est-ce vraiment le cas ? Quel est le véritable bilan carbone d’une voiture électrique ? Dans cet article, nous allons décrypter les impacts environnementaux et les émissions de gaz à effet de serre de ces voitures rechargeables sur l’ensemble de leur cycle de vie, de l’extraction des métaux rares à la fin de vie. Nous vous aiderons également à choisir une solution de mobilité adaptée à vos enjeux et à ceux du climat.
1. Le bilan carbone d’une voiture électrique
1.1 Le mythe des véhicules “propres”
On prétend souvent que la voiture électrique est “propre” ou “zéro émission”. Malheureusement, c’est loin d’être totalement vrai. Dans la publicité, de nombreuses informations sur ces véhicules dits bas-carbone sont omises dans le but de vous faire croire que vous répondez aux enjeux climatiques en roulant à l’électricité. En réalité, la pollution carbone de la voiture électrique ne vient pas de son utilisation, mais plutôt de sa production.
1.2 Le bilan carbone des voitures sans essence
Les émissions de gaz à effet de serre d’une voiture électrique dépendent de plusieurs facteurs, tels que les modes de fabrication et d’extraction des matériaux, l’autonomie de la voiture et l’électricité utilisée pour la recharger. En moyenne, une voiture électrique émet environ 100 g de CO2e par kilomètre, soit deux fois moins qu’un modèle à essence.
1.3 Une performance environnementale à nuancer
Cependant, il est important de nuancer cette performance carbone. La faible émission de gaz à effet de serre est rendue possible par l’utilisation d’électricité décarbonée en France. Dans les pays où l’électricité est encore produite à partir du charbon, les bénéfices pour le climat sont moins évidents. De plus, la pollution liée à la voiture électrique dépend grandement de son autonomie. Les SUV électriques et les véhicules de voyage ont un bilan carbone moins avantageux en raison de leur batterie plus lourde.
1.4 L’analyse de cycle de vie d’un véhicule électrique
L’analyse de cycle de vie permet de visualiser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’un véhicule, de sa fabrication à sa fin de vie. Pour une voiture électrique, les grandes étapes du cycle de vie incluent l’extraction et le traitement des matières premières, la production du véhicule et de la batterie, l’usage, la production de l’électricité utilisée pour recharger la batterie, et enfin la fin de vie. En moyenne, une voiture électrique citadine émet environ 12 tonnes de CO2e sur l’ensemble de son cycle de vie.
2. Voiture électrique, environnement et climat : les enjeux
2.1 Les autres impacts environnementaux du véhicule rechargeable
L’empreinte carbone des voitures électriques semble avantageuse, mais le climat n’est pas le seul enjeu. La principale critique concerne la consommation de terres rares, telles que le lithium, le cobalt, le nickel et le manganèse, utilisées dans les batteries. L’extraction de ces matériaux dans des conditions sanitaires et environnementales défavorables entraîne des problèmes tels que l’appauvrissement de la faune et de la flore locale, des impacts sociaux néfastes et l’épuisement des ressources.
2.2 L’empreinte carbone des voitures électriques est en baisse
Ces impacts environnementaux peuvent être réduits grâce à des processus industriels plus efficaces, tels qu’une consommation énergétique raisonnée, un mix électrique bas-carbone, une démarche RSE globale des acteurs économiques et une relocalisation de la production des batteries. Le gouvernement français a également fixé la fin de la vente des véhicules essence et diesel d’ici 2040, ce qui encourage les sociétés automobiles à mettre en place ces changements.
3. L’empreinte carbone des véhicules hybrides et thermiques
Il est important de comparer le bilan carbone des voitures électriques avec celui des autres options de mobilité. Les voitures thermiques émettent beaucoup de gaz à effet de serre, tandis que les voitures hybrides sont souvent considérées comme un compromis idéal. Cependant, il faut différencier les voitures hybrides rechargeables des voitures hybrides non rechargeables, car les émissions de gaz à effet de serre varient considérablement.
4. Choisir un véhicule respectant le climat : solutions et perspectives
Il n’y a pas de réponse unique lorsqu’il s’agit de choisir entre une voiture électrique, une voiture thermique ou une voiture hybride. Tout dépend de l’usage. Pour de courts trajets, la voiture électrique est recommandée, tandis que pour les longs trajets, il est préférable de privilégier le train. Les véhicules partagés, le covoiturage et la location permettent également d’utiliser le bon véhicule pour chaque besoin, sans multiplier leur production.
En conclusion, la voiture électrique présente un bilan carbone plus avantageux que celui des voitures thermiques. Cependant, il est essentiel de choisir un mode de transport adapté à ses besoins. Avec de bonnes pratiques, la mobilité douce et les voitures électriques peuvent considérablement réduire l’empreinte carbone d’une entreprise.