Bolt révèle pourquoi le modèle économique d’Uber est fragile

Bolt révèle pourquoi le modèle économique d’Uber est fragile

Il y a six ans, Markus Villig, âgé alors de seulement 19 ans, a fondé le service de VTC Bolt à Tallin, la capitale de l’Estonie. Le bilan de cette entreprise est impressionnant : Bolt, anciennement connu sous le nom de Taxify puis Txfy, est aujourd’hui valorisé à 1 milliard de dollars. Son créateur, Markus Villig, est souvent considéré comme le plus jeune entrepreneur à la tête d’une licorne.

Dernièrement, sans complexe, Villig a expliqué en quoi le modèle économique de son principal concurrent, Uber, n’est pas viable. Depuis toujours, il s’oppose farouchement à Uber. Il utilise l’expression “Winner takes all” pour décrire la mentalité de ce géant américain qui cherche à s’étendre le plus rapidement possible, sans se soucier d’écraser complètement la concurrence. En revanche, Markus Villig préfère avoir une perspective à long terme. Il reconnaît que la croissance de son entreprise est plus lente, mais il pense qu’elle sera beaucoup plus solide.

Lors d’une interview, il explique : “Il a fallu une grande force de persuasion pour convaincre les investisseurs de la nécessité de travailler étroitement avec les villes afin de créer des champions locaux capables de rivaliser avec les entreprises mondiales.”

Doucement, mais sûrement

La vision de l’Estonien semble avoir de l’intérêt, car récemment, Uber risque de perdre sa licence à Londres. À force de vouloir en faire trop, les efforts d’Uber se retournent contre lui. Il faut dire que la situation est préoccupante pour ce leader mondial. En effet, un quart de son chiffre d’affaires provient de seulement six villes dans le monde, dont Londres. Si la capitale britannique maintient cette décision, Uber pourrait subir de lourdes pertes.

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En plus du transport de particuliers, Bolt possède également une vaste flotte de trottinettes électriques et propose également la livraison de repas à domicile. Malgré cela, la startup estonienne reste humble et réalise des levées de fonds raisonnables (244 millions) compte tenu de ses activités.

Comparé à Uber et Lyft, qui réalisent des levées de fonds importantes mais enregistrent des pertes à chaque bilan, Bolt a une approche différente. Pour donner un exemple, Uber revendique 110 millions de clients dans 600 villes, tandis que Bolt en compte 25 millions dans une trentaine de villes en Europe, mais surtout en Afrique.

Le PDG de Bolt explique la mentalité de son entreprise : “Nous voulons offrir un meilleur service à nos clients, de meilleurs tarifs pour nos chauffeurs, une meilleure protection de la vie privée. Nous souhaitons travailler en étroite collaboration avec les villes, adopter une approche à long terme pour inciter les gens à abandonner leurs véhicules privés et à voyager dans nos voitures avec des émissions compensées.”

Bolt cherche également à sensibiliser ses clients à l’environnement. L’entreprise a même investi 10 millions d’euros pour compenser les émissions de CO2 de ses chauffeurs.