Les voitures électriques suscitent de plus en plus d’intérêt, notamment en raison de leur contribution à la réduction des émissions de carbone et de leur économie d’énergie. Cependant, une préoccupation persistante concerne la durabilité des batteries. Tesla, le précurseur des véhicules électriques, apporte une réponse rassurante à cette préoccupation.
Des batteries qui tiennent la route
Dans le cadre de la garantie offerte par Tesla, la batterie est remplacée si elle atteint seulement 70 % de sa capacité initiale en 8 ans ou après avoir parcouru entre 160 000 et 240 000 km, selon le modèle. Cependant, dans la pratique, ces situations sont rares. Dans son dernier rapport d’impact publié le 24 avril, Tesla révèle de nouvelles informations sur la durabilité de ses batteries. Avec seulement 12 % de perte d’autonomie après 320 000 km (200 000 miles) pour les Model S et X, les batteries restent en excellent état, malgré l’usure du temps.
Les chiffres varient selon les modèles et les packs de batteries installés, mais les exemples des Model S et X sont les plus significatifs jusqu’à présent. Ils sont les seuls à avoir parcouru de telles distances et à avoir un recul suffisant. Il est encore rare de trouver des Model 3 et Y ayant atteint ces kilométrages. Ces résultats sont encourageants pour la durabilité des voitures électriques dans leur ensemble.
Une légère baisse d’autonomie sans conséquences
Dans son précédent rapport d’impact, Tesla annonçait une perte d’autonomie d’environ 10 % après 320 000 km. Les résultats actuels montrent une légère baisse. Cependant, conserver 88 % de l’autonomie de la batterie après plusieurs années et des centaines de milliers de kilomètres est nettement supérieur aux détracteurs des véhicules électriques.
Depuis 2012, l’autonomie des Model S Grande Autonomie est passée de 425 km à 650 km (cycle américain EPA) sans que la taille de la batterie soit augmentée. C’est grâce à l’amélioration de la densité des cellules au fil du temps. Perdre 12 % de capacité sur une batterie qui permettait de parcourir 425 km est plus perceptible, puisque cela réduit l’autonomie maximale à 375 km. Cependant, sur les capacités actuelles des batteries des versions Grande Autonomie, cela offre toujours une autonomie de 572 km, ce qui est largement suffisant pour la plupart des utilisations.
Le kilométrage n’est pas le seul facteur à prendre en compte ; l’âge du véhicule et l’utilisation des superchargeurs peuvent également influencer la durée de vie de la batterie. Il est important de mentionner que la capacité de la batterie diminue rapidement au cours des premières années d’utilisation, puis la perte se stabilise. Cela peut rassurer les propriétaires de véhicules électriques qui pourraient s’inquiéter de voir l’autonomie maximale de leur voiture diminuer (trop) rapidement au cours des 3 premières années. Ensuite, certaines batteries peuvent avoir des comportements différents, comme l’ont déjà démontré les équipes du média Electrek.
Les Model Y parcourent en moyenne 22 000 km/an
En moyenne, les propriétaires de Tesla Model Y parcourent environ 22 000 km par an aux États-Unis, où les voitures sont reines. À ce rythme, il faudrait attendre près de 15 ans avant que les Model Y atteignent les 320 000 km. Cependant, ils seront probablement mis au rebut bien avant pour d’autres raisons que l’autonomie restante de la batterie.
Tesla estime en effet que les voitures sont généralement mises au rebut aux États-Unis autour de 200 000 miles (320 000 km) et en Europe autour de 240 000 km. Cependant, ce sont des moyennes : une Tesla Model S a déjà parcouru plus de 1,7 million de kilomètres en 2022. Il s’agit là d’un véritable exploit rare, car ce modèle a déjà subi des remplacements de batteries et de moteurs pour atteindre ce kilométrage record.
La fiabilité des cellules est moins problématique que l’électronique de contrôle
Les chiffres communiqués par Tesla tendent à prouver que la chimie des batteries offre une durabilité bien supérieure aux attentes. Les cellules sont même capables de dépasser le nombre de cycles de recharge prévus.
Plusieurs experts spécialisés sur Tesla ont partagé leurs connaissances sur YouTube, mettant en avant les points forts et les faiblesses des batteries équipant les premières voitures Tesla, notamment le premier roadster et les premières Model S. Toutes les batteries ne se valent pas en termes de longévité. Les dernières batteries ne sont pas nécessairement plus fiables que les anciennes technologies. En revanche, les problèmes sont plus souvent liés à l’électronique de contrôle du pack batterie plutôt qu’aux cellules elles-mêmes. Cette partie est plus facilement remplaçable qu’une cellule défectueuse dans un pack batterie.
Dans un article récent, Numerama a abordé la question de la réparabilité des batteries, en prenant l’exemple de Tesla. Les compagnies d’assurance s’inquiètent du coût élevé, voire de l’impossibilité, de réparer les batteries des voitures électriques après certaines collisions. Le cas des futures batteries 4680 encapsulées dans une mousse isolante renforce cette inquiétude. Selon certains spécialistes, le fait de protéger les cellules de cette manière pourrait réduire les dysfonctionnements, éliminant ainsi le besoin de remplacer des cellules défectueuses dans les futurs packs de batteries. Ils estiment que ces batteries seront certainement plus fiables, mais non réparables. Les rapports d’impact de Tesla des prochaines années offriront peut-être un nouvel éclairage sur cette question.
Si vous êtes intéressés par les sujets autour de l’automobile électrique, abonnez-vous à Watt Else, la newsletter hebdomadaire gratuite de Numerama, qui offre un regard sans langue de bois sur la mobilité de demain.
Découvrez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune information !