Si la voiture électrique a fait des progrès en termes d’autonomie, son prix reste élevé. Une Renault Zoé, par exemple, coûte toujours au moins 32 000 € avec ses batteries, tandis qu’une Clio équivalente en termes de puissance et d’équipement coûte presque deux fois moins cher. Heureusement, il existe des aides à l’achat qui permettent d’alléger la facture.
Les aides possibles
Le bonus : jusqu’à 7 000 €
Depuis le 1er juin, les modèles dont le prix d’achat (batterie incluse) est inférieur à 45 000 € bénéficient d’un bonus de 7 000 € (au lieu de 6 000 €). Attention, cependant, le bonus est plafonné à 27 % du coût d’acquisition. Ainsi, pour une Skoda Citigo-e iV Ambition à 21 600 €, la moins chère des voitures électriques, le bonus s’élève à 5 832 €.
La prime à la conversion : jusqu’à 5 000 €
Le montant maximum de la prime à la conversion pour l’achat d’un véhicule électrique est de 5 000 €. Depuis le 1er juin, il est plus facile d’en bénéficier, car cela concerne toutes les personnes dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 18 000 € (au-dessus, la prime est de 2 500 €). De plus, il est possible de mettre à la casse un véhicule Crit’Air 3, c’est-à-dire une voiture essence d’avant 2006 ou un diesel d’avant 2011.
Les aides régionales : jusqu’à 6 000 €
On le sait moins, mais il existe des aides à l’achat au niveau local. Elles sont généralement destinées aux collectivités locales, aux associations ou aux entreprises, mais également accessibles aux particuliers. Par exemple, la région Occitanie propose une aide allant jusqu’à 2 000 €, tandis qu’en Normandie, cette aide est de 2 500 €.
La plus généreuse est la Métropole du Grand Paris, qui offre une prime à la casse en plus de la prime de l’État, avec des conditions similaires à celles de début 2020 : mise à la casse d’une voiture essence d’avant 1997 ou d’un diesel d’avant 2001 (ou 2006 pour les plus modestes). Le montant de la prime varie de 1 500 à 6 000 € (dans la limite de 50 % du prix d’achat). Cette prime est cumulable avec celle de l’État (prime de 6 000 € pour un revenu fiscal de référence par part inférieur à 6 300 €).
La sur-prime des zones ZFE : jusqu’à 1 000 €
C’est l’une des nouveautés du 1er juin. Vous bénéficiez d’une sur-prime si vous habitez ou travaillez dans une zone à faible émission de mobilité (ZFE) et que votre collectivité territoriale vous a versé une aide pour acheter ou louer un véhicule propre. Le montant de la sur-prime est identique à l’aide versée par la collectivité territoriale, dans la limite de 1 000 €.
Et avec une remise ?
En plus des aides mentionnées ci-dessus, il ne faut pas oublier les remises possibles en concession ! Les aides évoquées sont versées par l’État, mais le constructeur peut également faire preuve de générosité. Par exemple, en ce moment, il y a une remise de 2 500 € sur l’Opel e-Corsa et une remise de 6 000 € sur la Nissan Leaf 40 kWh (hors finition de base First et Visia).
Et l’occasion ?
C’est là que nous touchons au Graal ! Bien que vous n’ayez pas droit au bonus, réservé aux voitures neuves, vous pouvez tout de même bénéficier des différentes primes à la casse qui s’appliquent aux voitures électriques d’occasion. Vous pouvez ainsi obtenir jusqu’à 12 000 € d’aides nationales et locales. Cette somme peut couvrir l’achat d’un véhicule d’occasion, en gardant à l’esprit les limitations (par exemple, 50 % du prix d’achat pour l’aide du Grand Paris).
On pense notamment aux nombreuses Zoé que Renault propose en occasion, issues de la fin des contrats de location. Plusieurs centaines de ces voitures sont affichées à moins de 10 000 € sur le site de Renault, même si la location de la batterie n’est pas incluse.
Dacia Spring, la voiture électrique à 0 € ?
En 2021, Dacia compte bouleverser le marché de l’électrique en proposant la voiture électrique la moins chère d’Europe. La Dacia Spring est une petite citadine de la taille d’une Twingo, annoncée avec une autonomie WLTP de 200 km. La marque n’a pas encore communiqué de prix, mais elle promet un tarif qui pourrait avoisiner les 15 000 € avec la batterie incluse ! Avec un bonus d’environ 4 000 € (selon la règle des 27 %) et les primes à la casse, il est possible d’obtenir une voiture électrique sans débourser un centime, à condition bien sûr que les aides actuelles soient maintenues et que vous y soyez éligible, c’est-à-dire que vous ayez un revenu modeste et un vieux modèle à mettre à la casse.
En conclusion
La voiture électrique presque offerte grâce aux aides n’existe pas encore, mais nous nous en rapprochons, comme le prouve la Citigo à moins de 4 000 €. Et cela ne tient pas compte de la remise accordée par le constructeur !
Bien sûr, il est difficile de réunir toutes les conditions pour obtenir jusqu’à 19 000 € d’aides. Ici, il faut être en Île-de-France et avoir un revenu fiscal de référence très bas. Mais le bonus et la prime à la casse de l’État sont accessibles à tous, ce qui permet d’obtenir jusqu’à 12 000 € d’aide facilement. La Citigo est déjà disponible à moins de 10 000 €, tandis que la Zoé, avec ses batteries, coûte environ 20 000 €. La facture est donc considérablement réduite.