BYD, le numéro 2 mondial de la voiture électrique, va enfin implanter sa première usine en Europe, et la Hongrie a été choisie. Cette décision stratégique devrait lui procurer de nombreux avantages et lui permettre de prendre une longueur d’avance considérable sur Tesla sur le Vieux Continent.
Une production européenne
BYD est actuellement le numéro 2 mondial de la voiture électrique et dépasse déjà Tesla si l’on tient compte des ventes de voitures hybrides rechargeables. La marque asiatique est même sur le point de rattraper le constructeur américain. Au cours du troisième trimestre, les deux rivaux ont livré presque autant de voitures électriques. En plus de cela, BYD a d’autres projets pour augmenter son avance, notamment sur le marché européen.
En décembre dernier, BYD avait annoncé ses plans de construire une ou plusieurs usines sur le Vieux Continent, sans donner plus de détails pour le moment. Actuellement, le constructeur fabrique ses voitures exclusivement en Chine, ce qui lui permet de proposer des prix très avantageux. Est-ce que cela va changer avec une production européenne ? Pas nécessairement, car BYD affiche des coûts de production très bas qui devraient le rester.
Quelques mois plus tard, nous en savons un peu plus sur les plans de l’entreprise. L’article du journal allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung nous donne des informations intéressantes. Selon cet article, BYD aurait décidé d’implanter sa première usine européenne en Hongrie.
Bien que cette information soit encore sujette à caution, l’agence britannique Reuters a contacté le constructeur pour en savoir plus. Ce dernier a simplement déclaré qu’il était toujours à la recherche de l’emplacement idéal et qu’il ferait une déclaration d’ici la fin de l’année. Le gouvernement hongrois n’a pas encore commenté cette décision.
Plusieurs avantages
Cette nouvelle n’est pas vraiment une bonne nouvelle pour la France, car notre gouvernement avait tenté de séduire BYD pour qu’il construise sa première usine chez nous. Cependant, avec l’annonce du durcissement des règles d’obtention du bonus écologique, la marque s’était montrée mécontente. Elle aurait même déclaré que “plus le gouvernement nous met sous pression, moins nous serons enclins à implanter notre usine en France”.
Malgré cette menace, BYD souhaite calmer le jeu face aux tensions entre l’Europe et la Chine. En effet, Bruxelles a critiqué les subventions accordées par le gouvernement chinois aux constructeurs automobiles, ce qui leur permet d’afficher des prix très bas. Quoi qu’il en soit, une implantation en Europe présenterait de nombreux avantages pour la marque asiatique.
Cela permettrait à BYD de continuer à bénéficier du bonus écologique pour ses voitures électriques l’année prochaine. Cependant, il faudra attendre que le gouvernement fournisse la liste officielle à partir du 15 décembre prochain. En effet, les voitures fabriquées en dehors de l’Europe devraient être exclues du dispositif. C’est notamment le cas de la Tesla Model 3. Une production européenne permettrait donc à BYD et à son modèle Seal de surpasser leur rivale.
Sans oublier la Dolphin, qui concurrence la Renault Mégane E-Tech et affiche un prix de seulement 33 990 euros, bonus non déduit. Produire ses voitures en Europe faciliterait également la logistique et permettrait de réduire les délais de livraison. MG travaille également sur le même projet en Europe.
BYD est prêt à conquérir le marché européen de la voiture électrique. Avec son expérience et son savoir-faire, il ne fait aucun doute que la marque chinoise saura séduire les consommateurs européens.
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