Cancer du col de l’utérus

Cancer du col de l’utérus

médecin qui montre anatomie du col de l'utérus

Le cancer du col de l’utérus est une pathologie qui touche la muqueuse utérine. Cette maladie est principalement causée par le papillomavirus humain (HPV) et représente l’un des cancers les plus fréquents chez les femmes. Chaque année, près de 500 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués, entraînant malheureusement 250 000 décès. Heureusement, la vaccination contre le papillomavirus permet de prévenir les deux tiers des cancers du col de l’utérus.

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?

Rappels anatomiques

anatomie du col de l'utérus

Le col de l’utérus relie le vagin à l’utérus et est recouvert d’une muqueuse qui sécrète une substance appelée glaire cervicale. Cette muqueuse joue un rôle essentiel dans les fonctions biologiques de l’utérus. Elle est composée de deux couches : l’épithélium externe et le tissu conjonctif interne. La plupart des cancers du col de l’utérus se développent au niveau de l’épithélium.

Origine du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus se forme dans les cellules du col utérin. Le col se compose de deux parties : l’endocol (vers l’utérus) et l’exocol (vers le vagin).

Dans la plupart des cas, les cancers se développent au niveau de l’épithélium de la muqueuse du col. On distingue deux types de carcinomes : les carcinomes épidermoïdes, qui représentent plus de 85% des cas et se développent au niveau de l’exocol, et les adénocarcinomes, qui se forment dans l’endocol et représentent 15% des cas. Chaque année, environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués, entraînant plus de 1 100 décès.

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Quels sont les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus ?

Le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus est l’exposition au papillomavirus humain (HPV), qui se transmet généralement par voie sexuelle. Bien que l’utilisation du préservatif limite le contact avec le virus, il ne garantit pas une protection totale.

Tous les types de papillomavirus n’entraînent pas nécessairement un cancer du col de l’utérus. Les HPV 16 et 18 sont responsables de 70% des cas de cancer du col de l’utérus.

L’infection par le papillomavirus est très courante. Environ 80% des femmes ont été infectées au moins une fois dans leur vie. Cependant, dans 10% des cas, le virus persiste dans la muqueuse du col de l’utérus et peut provoquer des lésions précancéreuses qui peuvent évoluer en cancer.

D’autres facteurs de risque incluent les rapports sexuels avec plusieurs partenaires, des rapports sexuels précoces, le tabagisme, la prise de certains médicaments immunosuppresseurs ou contraceptifs hormonaux, une infection par le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles, ainsi que plusieurs grossesses.

Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus ?

Au début, le cancer du col de l’utérus ne présente généralement aucun symptôme spécifique. Il est donc essentiel de procéder régulièrement à des frottis pour le dépister.

femme qui a mal au ventre

Lorsque le cancer progresse, il peut entraîner les symptômes suivants :

  • Saignements vaginaux après les rapports sexuels ou en dehors des règles
  • Douleurs pendant les rapports sexuels
  • Pertes vaginales
  • Douleurs dans le bas du ventre
  • Douleurs lombaires

Si vous présentez l’un de ces symptômes, il est important de consulter un médecin.

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Diagnostic du cancer du col de l’utérus

Le diagnostic du cancer du col de l’utérus peut être évoqué suite à un frottis anormal ou à la présence de symptômes évocateurs. Il repose sur un examen clinique et gynécologique, complété si nécessaire par des examens complémentaires.

une femme chez un gynécologue

Le diagnostic est confirmé par l’analyse d’un échantillon de tissu prélevé au niveau du col de l’utérus lors d’une colposcopie. Cette procédure consiste à examiner le vagin et le col de l’utérus à l’aide d’un spéculum et d’une loupe binoculaire.

Dans certains cas, des examens complémentaires tels qu’une IRM du bassin, une TEP, une cystoscopie ou une rectoscopie peuvent être nécessaires pour évaluer l’étendue du cancer. Des analyses sanguines complètent également le bilan médical.

Quels sont les traitements disponibles ?

La prise en charge du cancer du col de l’utérus est pluridisciplinaire et adaptée à chaque cas. Les traitements incluent la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, utilisées seules ou en combinaison. Le choix du traitement dépend du type de cancer, de l’organe ou des organes atteints, du stade de la maladie, de l’âge du patient, de son état de santé général, etc.

personne qui reçoit une perfusion intraveineuse

Traitement chirurgical

Selon l’évolution de la maladie, différents types d’interventions chirurgicales peuvent être envisagés :

  • La conisation du col de l’utérus, qui consiste à prélever un fragment des couches profondes du col utérin. Cette intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale. Elle permet de retirer toutes les cellules cancéreuses.
  • L’ablation du col de l’utérus, qui consiste à retirer le col utérin. Cette méthode est adaptée pour les petites tumeurs et permet de conserver l’utérus en vue d’une future grossesse.
  • L’hystérectomie ou colpo-hystérectomie, qui implique le retrait de l’utérus, du col de l’utérus, des trompes et parfois des ovaires. Cette intervention est souvent associée à un curetage ganglionnaire pour retirer les ganglions du bassin.
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Radiothérapie

La radiothérapie peut être utilisée seule ou en association avec la chirurgie. Elle consiste à traiter la zone touchée par des rayons X afin de détruire les cellules cancéreuses. Des effets secondaires tels qu’une inflammation cutanée, des diarrhées et des hémorroïdes peuvent survenir.

La curiethérapie est une forme de radiothérapie interne, où une source radioactive est placée directement dans le col de l’utérus. Des pertes blanches ou des saignements sont des effets secondaires possibles de ce traitement.

Chimiothérapie

La chimiothérapie peut être administrée avant et/ou après la chirurgie ou la radiothérapie. Avant la chirurgie, elle vise à réduire la taille de la tumeur pour faciliter l’intervention. Après la chirurgie, elle complète le traitement en empêchant la multiplication et la propagation des cellules cancéreuses. Les effets secondaires courants de la chimiothérapie incluent les nausées, les diarrhées ou la constipation, la chute des cheveux et la fatigue.

Il est important de souligner qu’actuellement, deux méthodes efficaces de prévention du cancer du col de l’utérus sont disponibles : les frottis de dépistage réguliers et la vaccination.

Prévention du cancer du col de l’utérus

Il est recommandé que toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans réalisent régulièrement des frottis pour dépister le cancer du col de l’utérus. Le premier frottis est généralement effectué vers l’âge de 25 ans, puis tous les 3 ans.

En outre, le vaccin contre le papillomavirus humain est destiné à prévenir les infections par les souches les plus couramment associées au cancer du col de l’utérus. Cependant, il ne protège pas contre tous les types de cancer du col de l’utérus et toutes les lésions précancéreuses.

Le vaccin contre le papillomavirus est recommandé pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans. Un rattrapage est possible pour les jeunes femmes de 15 à 19 ans. De plus, les jeunes garçons sont également invités à se faire vacciner.

Article rédigé par Charline D., Pharmacienne le 19 mai 2017 et mis à jour le 13 mai 2022.