Cancer du col de l’utérus : Une menace qui s’estompe

Cancer du col de l’utérus : Une menace qui s’estompe

Le cancer du col de l’utérus est une maladie liée à une infection par le virus du papillome humain. Au cours des vingt dernières années, grâce à la généralisation des mesures de dépistage, la fréquence et la mortalité de ce cancer ont diminué de moitié. Les vaccins contre le papillomavirus offrent un espoir de maintenir cette tendance positive, à condition que les frottis de dépistage soient régulièrement effectués par les patientes.

Comprendre le cancer du col de l’utérus

Les virus de la famille des papillomavirus humains (VPH) se transmettent par voie sexuelle. Avant de devenir cancéreuses, les cellules passent par un état précancéreux appelé « dysplasie du col de l’utérus ». Heureusement, grâce à un examen simple appelé frottis cervico-utérin, cette dysplasie peut être détectée, permettant ainsi de diagnostiquer et de traiter la plupart des cancers du col de l’utérus avant qu’ils ne deviennent réellement invasifs, avec une guérison complète à la clé.

On distingue deux formes principales de cancer du col de l’utérus :

  • Les carcinomes épidermoïdes, qui représentent 80 à 90 % des cas et se développent dans les cellules tapissant le bas du col.
  • Les adénocarcinomes, qui représentent 10 à 20 % des cas et apparaissent dans les cellules tapissant le haut du col.

Les autres types de cancers liés au papillomavirus humain

Le papillomavirus humain peut également provoquer d’autres types de cancers après des années d’infection. Par exemple, chez les personnes, hommes et femmes, qui pratiquent la pénétration anale passive sans préservatif, le HPV peut causer des cancers du rectum et de l’anus, similaires à ceux observés au niveau du col de l’utérus. De plus, le VPH est à l’origine de cancers du vagin, de la vulve, du pénis ainsi que de la gorge, du voile du palais, de la base de la langue et des amygdales, probablement à la suite d’une contamination lors de fellation.

La fréquence du cancer du col de l’utérus

En France, le cancer du col de l’utérus est le 11e cancer le plus fréquent chez les femmes, avec près de 3 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, entraînant environ un millier de décès. Toutefois, ces statistiques ne prennent en compte que les cas de cancer déclarés. Les diagnostics de dysplasie du col de l’utérus (l’état précancéreux) sont bien plus fréquents, avec environ 50 000 nouveaux cas détectés chaque année grâce aux plus de 6 millions de frottis cervico-utérins effectués. Les cancers du col de l’utérus sont généralement diagnostiqués chez les femmes âgées de 35 à 45 ans.

Dans certaines régions du monde, le cancer du col de l’utérus est beaucoup plus fréquent et plus grave. Par exemple, il représente probablement la première cause de décès par cancer en Afrique et en Amérique du Sud.

Cet article, rédigé dans un langage accessible à tous par un spécialiste scientifique, reflète l’état actuel des connaissances sur le sujet. Cependant, il est important de noter que les connaissances scientifiques évoluent et peuvent rendre certaines informations obsolètes. En cas de doute ou de symptômes, il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé.